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Le prix de chaque volume eft de 36 fols, mais Ton ne paiera d'avance, én s'abonnant, que 24 liv. pour feize volumes, à raison de 30 fols pièce.

Les perfonnes de province auxquelles on enverra le Mercure, par la pofte, paieront, pour feize volumes, 31 livres d'avance en s'abonnant, & elles les recevront franes de port.

Celles qui auront d'autres voies que la pofte pour le faire venir, & qui prendront les frais du port fur leur compte, ne paieront, comme à Paris, qu'à raifon de 30 fols par volume, c'està-dire, de 24 livres d'avance, en s'abonnant pour feize volumes.

Les Libraires des provinces ou des pays étran gers, qui voudront faire venir le Mercure, écriront à l'adreffe indiquée.

On fupplie les perfonnes des provinces d'envoyer par la pofte, en acquittant le droit, le prix de leur abonnement, & d'ordonner que le paiement en foit fait d'avance au Bureau.

Les paquets qui ne feront pas affranchis refteront au rebut.

On prie les perfonnes qui envoient des livres, eftampes & mufique à annoncer, d'en marquer le prix.

Les volumes du nouveau choix des piéces tirées des Mercures & autres Journaux, fe trouvent auffi au Bureau du Mercrre.

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TRADUCTION libre de la quinzième ode d'HORACE, livre premier.

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Paftor quum traheret, &c.

PRIS d'un fol amour, Paris, fur fes vaiffeaux; Conduifoit à Pergame une perfide amante, Lorfqu'un Dieu fufpendit le murmure des eaux, Et fit trembler les mers de fa voix menaçante.

La colère des Dieux fuivra dans ton palais Hélène qui nâquit pour le malheur du monde: C'en eft fait pour punir le plus noir des forfaits, La Grèce vient d'armer le ciel, la terre & fonde.

Déja fes bataillons, fecondant fa fureur, Renverfent de Priam les cohortes tremblantes; Lui-même enveloppé dans une nuit d'horreur, Va tomber écrafé fous les voûtes brûlantes.

Hélas! quelle fueur inonde les guerriers!
Que de combats fanglans! quel horrible carnage!
Tremble déja Pallas fait voler les courfiers,
Et va, fur les Troyens, faire éclater fa rage.

Enfans de Dardanus, que je plains votre fort!
Jupiter vous menace, il apprête fa foudre.
A combien de héros vois-je donner la mort,
Et combien de palais vois-je réduire en poudre ?

La faveur de Vénus a troublé ta raifon :
Triomphant au milieu des Dames de Phrygie,
Et la lyre à la main, tu nourris le poison
qui va trancher le cours d'une infidèle vie.

Mais l'efpoir qui te refte expire dans ton cœur : Les Troyens ont péri par le fer & la flamme. Le fils de Telamon, fes coups & fa fureur, Bientôt iront porter le trouble dans ton âme,

Quel fpectacle funeste a frappé mes regards! Du vainqueur irrité la vengeance s'apprête : Pyrrhus, dans la pouffière, au pied de tes rem parts,

Vient fouiller tes cheveux & ta coupable tête.

Déja le vieux Neftor a juré ton trépas:
Il s'avance appuyé fur le fils de Laërte:
La terreur le devance, & la mort fuit fes pas:
De corps enfanglantés la campagne eft couverte.

Pour te joindre Teucer a forcé tous les rangs;
Sténélus avec lui, Sténélus invincible,
Soit qu'il faffe voler des chevaux écumans,
Soit qu'il arme fon bras d'une lance terrible.

Tu frémiras d'horreur en voyant Mérion,
Et le fils de Tydée, auffi vaillant qu'Alcide,
Poursuivre les Troyens dans les murs d'Ilion
Et les faire tomber fous un glaive homicide.

Tu trembles, foible amant; d'un pas précipité
Tu fuis de ce guerrier la rage étincelante;
Et tu ne fonges plus, par la crainte emporté,
Aux fermens que jadis tu fis à ton amante.

Ainfi l'on voit, paffant à l'ombre des ormeaux,
Un cerf faifi d'effroi, fuir à perte d'haleine,
Et quitter à l'inftant fes tendres arbriffeaux,
S'il apperçoit un loup s'élancer dans la plaine.

La colère d'Achille a prolongé tes jours: Tranquille fur fa flotte, au milieu des alarmes, Il ne veut point troubler tes coupables amours; Il fufpend pour un temps la fureur de ses armes.

Mais enfin les Troyens, accablés de revers, Et, contre tous les Grecs n'ofant plus fe défendre, Verront, n'en doutez pas, après quelques hivers, Leur ville renverfée & leurs palais en cendre.

Par M. IZOARD DE LIV ANI, Profeffeur d'hu- . manité au Collège de Châlons-fur-Saône.

J

ALLÉGORIE à Mlle ***

E rencontrai l'Amour dans le bois de Cythère, Sans bandeau, fans carquois, éloigné de sa mère: Accompagné des Ris, environné des Jeux, Il folâtroit fur l'herbe, & dansoit avec eux. Il apperçoit Iris, il vole fur fes traces, 11 la prend aifément pour une des trois Grâces.. Sa taille, fon maintien, tout nourrit fon erreur. Il approche, il la voit, hélas ! pour fon malheur. Il tombe à fes genoux, elle fuit, il s'enflamme. Il veut la retenir pour lui peindre fa flamme. Iris fe débattoit, rien ne put m'arrêter: L'Amour étoit un Dieu, j'ofai la disputer.

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