HORTEN CE. Fi donc quelle idée eft-ce là ? JULIE. Au fond, pourquoi s'en faire accroire De tout le monde c'est l'hiftoire. Je veux faire une fin... &... j'entre à l'opéra, MONDO R. A l'opéra!.. je vous en félicite. LE CHEVALIER. Eh bien mon cher Cléon, ? Veux-tu qu'avec toi je m'acquitte? Tu nous gagnois hier. CLÉON. Moi, non. C'est le Baron. MONDOR à JULIE. Je veux contribuer à votre réuffite: J'ai des amis dans ce pays, Zélés partisans du mérite, Qui vous y ferviront; c'eft moi qui vous le dis, HORTINCI Tu vas donc débuter ? JULIE La femaine prochaine. MONDOR, J'y ferai, foyez-en certaine. HORTENCE. Dans un rôle ? JULIE. Non pas, j'aurois trop de frayeur. Il me prendroit d'abord un battement de coeur, Je ne finirois pas la fcène. LE CHEVALIER au BARON. JULIE, les tirant de fon fac à ouvrage. Voyez... eh bien, que vous en femble? MONDOR. C'eft de la mufique du temps. Chantons cela nous deux. Voulez-vous JULIE. Ah! je tremble. MONDOR. Bon! nous fommes ici tous amis. Venez ça HORTENCE À CLÉON & aux autres. Meffieurs, il ne faut pas manquer ce début-là, LE CHEVALIER, Dui, Madame.... LE BARON. Voyons, Meffieurs, à qui fera, MONDOR.. Courage allons, Mademoiselle, HORTENCE. Allons, ne fais donc pas l'enfant, JULIE. ARIETTE. Sur vos mufettes, Exempt d'alarmes, Venez jouir ; Chantez, bergers, &c. HORTENCE. Comme un ange! MONDO K. Fort bien fort bien ! HORTENCE. Elle m'enchante MONDOR. Voyons l'ariette fuivante. JULIE. ARIETTE. Laiffons gronder la fagefle, Comme dans la pièce imprimée. N. B. La maladie de M. Lejeune a cmpêché qu'on en continuât les repréfenta tions. Le 18, on a repris avec fuccès Sancho Pança dans fon ile, opéra-bouffon, en deux actes, de MM. Poinfinet & Philidor. CONCERT SPIRITUEL. Du jeudi, 12 mai, fête de l'Afcenfion. I commença par une fimphonie de la compofition de M. Moulinghem. On exécuta enfuite Dominus regnavit, &c. motet à grand chœur de Lalande, dans lequel Mde PArrivée, que l'on fut charmé de revoir à ce fpectacle, chanta avec beaucoup d'ap plaudiffemens le beau récit adorate, &c. Mlle le Chantre, dont les talens font connus, exécuta un concerto d'orgues. M. Durand, de l'Académie royale de mufique, |