Page images
PDF
EPUB

dédiée à Mgr le Comte de Noailles, Grand d'Efpagne, &c. par M. Dellain, Ecrivain de la Marine & des Claffes: prix 1 liv. 16 fols. Se vend à Paris, chez Mlle Caftagnery, rue des Prouvaires, & aux adreffes ordinaires à Nantes, chez M. Tanqueray, grande rue; & à Rouen, chez M. PAigle, rue des Carmes.

AIRS, ariettes & duo de la Vénitienne comédie-ballet, repréfentée par l'Académie Royale de Mufique, le vendredi 6 mai 1768: la mufique par M. d'Auvergne, Surintendant de la Mufique du Roi. Prix 4'liv. 16 fols. Cet agréable recueil se vend à Paris, chez l'Auteur, rue Saint-Honoré, au coin du Boulevard, à la falle de l'opéra, & aux adreffes ordinaires.

Six fonates pour le violon feul, avec accompagnement de baffe; par M. de Zimermann, Chevalier de l'Ordre Royal & Militaire de Saint Louis, premier Lieutenant au Régiment des Gardes Suiffes du Roi; dédiées à M. de Bachman, Major dudit Régiment. Se vendent à Paris, chez M. Huberty, rue des Deux-Ecus, au pigeon blanc prix 7 livi 4 fols.

t

MÉTHODE raisonnée pour paffer du violon à la mandoline, & de l'archer à la plume, ou le moyen für de jouer. fans

maître, en peu de temps, par des fignes de convention affortis à des exemples de mufique facile; contenant vingt-quatre airs danfans à deux mandolines; fix menuets, avec accompagnement; deux duo; une fonate, avec la baffe, & plufieurs airs connus variés. Par M. Léone, de Naples, Maître de mandoline de S. A. S. Mgr le Duc de Chartres, Prince du Sang. Se vend rue Saint-Honoré, vis-à-vis Saint-Honoré.

[graphic]

ARTICLE V.

SPECTACLES.

OPÉRA.

La vendredi, 6 mai, on a donné là première représentation de la Vénitienne, comédie ballet en trois actes, poëme de feu M. la Motte *, remis en mutique par M. d'Auvergne, Surintendant de la Mulique du Roi. Le fuccès de cet opéra parut d'abord très-équivoque ; mais dans parut le cours des représentations fubféquentes, le public a femblé prendre plaifir à rendre de plus en plus juftice aux talens reconnus du célèbre Compofiteur qui n'a pas craint de redonner l'être à ce drame, fufceptible en effet des plus grandes beautés muficales, quoique d'un genre à effuyer bien des contradictions. L'impartialité que nous nous faifons un devoir d'obferver dans nos jugemens, nous oblige de conve

* Cet opéra, dont l'ancienne musique est de la Barre, fut joué, pour la première fois, le 26 mai 1705. On ne l'avoit point repris depuis.

nir que le fond de cer opéra, quelque, faillantes qu'en foient les paroles, a feul contribué à balancer les fuffrages. Nous ne prétendons point attaquer le préjugé établi en faveur des anciens poëmes; mais nous ne pouvons diffimuler que le goût, à force de mers délicats, eft devenu difficile, & que, blâfé fur la magie de l'efprit, il ne fe laiffe plus piquer que par l'intérêt. Trop de refpect pour les anciennes productions eft auffi nuifible au progrès des lettres qu'une exceffive indulgence pour les nouvelles. L'analyfe que nous allons faire de la Vénitienne pourra peut-être juftifier le peu d'accueil que le public lui a fait le premier jour qu'elle a reparu.

ACTEURS.

[blocks in formation]

ISMÉNIDE, Dévinereffe, Mlle DUBOIS.

ZERBIN, valet d'O C

TAVE,

M. L'ARRIVÉE.

SPINETTE, fuivante

d'ISABELLE,

Mlle ROSALIE.

ACTE PREMIER.

La théâtre représente des jardins, &

dans l'éloignement la place de Saint-Marc Léonore ouvre la fcène par ce monologue.

Tendres plaifirs, charmans amours, Ah! que n'ai-je plutôt fenti votre puiffance! Deviez-vous, dans l'indifférence,

Laiffer couler mes plus beaux jours ?

Du moins gardons-nous bien d'éteindre Les feux que dans mon cœur l'amour daigne allumer :

Au lieu de m'en laiffer charmer, Falloit-il perdre, hélas ! tant de temps à les

craindre ?

Tendres plaifirs, &c.

La mufique de ce monologue, d'un genre très-agréable, a été vivement fentie & généralement applaudie. Isabelle furvient avec Spinette, fa fuivante. Elle accufe Léonore, qui eft fon amie, d'ingratitude & de trahifon. Quoi ! lui ditelle,

L'amant qui m'aimoit vous adore,

Et votre cœur reçoit les infidèles vœux ? Léonore la défabuse, en s'expliquant

ainfi:

C'est dans les premiers jeux que me fit voir Octavež Que la paix fortit de mon cœur.

Un inconnu fut mon vainqueur.

« PreviousContinue »