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Les Libraires des provinces ou des pays étrangers, qui voudront faire venir le Mercure, écriront à l'adreffe ci-deffus.

On Supplie les perfonnes des provinces d'envoyer par la Pofte, en payant le droit, leurs ordres, afin que le paiement en foit fait d'avance au Bureau.

Les paquets qui ne feront pas affranchis refteront au rebut.

On prie les perfonnes qui envoient des Livres, Eftampes & Mufique à annoncer, d'en marquer le prix.

Les volumes du nouveau Choix des Pièces tirées des Mercures & autres Journaux, par M. DE LA PLACE, fe trouvent aussi au Bureau du Mercure. Cette collection eft compofée de cent huit volumes. On en a fait une Table générale, par laquelle, ce Recueil eft terminé ; les Journaux ne fourniffant plus un affez grand nombre de pièces pour le continuer. Cette Table fe vend féparément au même Bureau, où l'on pourra fe procurer deux collections Complettes qui restent encore.

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VERS à M. l'Abbé DE V..... à l'occafion de fa convalefcence.

O toi le Chaulieu de nos jours, Qui puifas, au berceau, l'heureux talent de plaire, Eft-il vrai, cher Abbé, que, d'un bras fanguinaire, Le deftin, de ta vie, alloit trancher le cours ? En ce moment, que faifoient donc les Grâces? Comment ont-elles pu, veillant fur nos climats

Un feul inftant s'écarter de tes pas ? Mais je les vois voler au bruit de tes difgraces! Le Dieu des morts eft attendri:

Il déride fon front févère;

Et, défarmé par la troupe légère,
En fouriant, lui rend fon favori.
Echappé de la nuit profonde,

Tu regrettes peut-être un laurier éternel ?...
Pendant quelques momens féduis encor le monde ?
Nous aurons tout le temps de te voir immortel,
LE PRIEUR.

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VERS à ma Femme, en lui envoyant mon portrait dans un bracelet entouré de brillans.

C'EN eft fait; au gré de mes vœux,

Au gré même de votre envie,

L'ivoire, charmante Emilie,

S'arrondit, fe colore & s'anime à mes yeux.
Le pinceau rend mes traits & l'art me multiplie.
La vanité gémit, mais l'amour est heureux.
O moitié de mon être acceptez mon image,
Mon âme l'embellit mille fois davantage
Que tout l'éclat de ces brillans.
Puiffiez-vous la chérir long-temps !
Souvenez-vous que cet hommage
Eft le prix de vos fentimens,
Comme des miens il eft le gage.

Ce n'eft pas un portrait banal,
Rebut de la galanterie,
Que j'offre à l'amour conjugal.
C'est un premier original,
Qui n'aura jamais de copie.

Par un Abonné au Mercure.

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TRAIT de générosité.

E croirois manquer aux devoirs de la fociété, li je n'avois pas l'honneur, Monfieur, de vous propofer de rendre publiques, par votre Mercure, deux actions de générofité auxquelles le tirage de la milice vient de donner lieu dans cette ville.

Un bourgeois, nommé Potier, de la paroiffe de S. Vigor-le-Petit, affujetti, par l'ordonnance, à tirer pour la milice, venoit de perdre fa femme en couche & l'enfant. Son frère, exempt de la milice par fa qualité d'écolier, n'a pas voulu fouffrir que ledit Potier, déja pénétré de chagrin des deux pertes qu'il venoit de faire, eût encore celui de tirer pour la milice. I s'eft préfenté au Commiffaire pour en courir les rifques à fa place; mais les autres garçons de la paroiffe, touchés d'un fi tendre

& fi noble procédé, ont difpenfé les deux frères de tirer.

Je fuis bien certain, Monfieur, de vous faire un vrai plaifir, en vous procurant l'occafion de célébrer la vertu.

J'ai l'honneur, &c.

A Bayeux, le 12 mars 1768.

S.V.

A une aimable perfonne qui offroit fon amitié à l'Auteur, qui defiroit davan tage.

JEUNE, aimable, faite pour plaire;

Vous craignez un amant foumis;
Vous fuyez le Dieu de Cythère,
Et ne voulez que des amis !

D'une amitié froide & ftérile,
Puis-je ailément me contenter?
Croyez-vous qu'il foit bien facile
De vous voir fans rien fouhaiter?

Je ne vois qu'un moyen, Silvie į
Pour terminer ce différend:
Traitez-moi la nuit comme amant,
Le jour vous ferez mon amie.

f

Par un Officier du Régiment de Normandie,

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