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lité de Titulaire ancien, y préfida, ayant ouvert la féance,

Dom Casbois lut fon mémoire fur la manière de régler les hidromètres.

M. Dumont, Bibliothécaire, lut un mémoire de M. le Bailli de Tschudi, fur le temps de la transplantation des arbres. Dom François lut un mémoire fur l'état des études à Metz, au neuvième siècle. M. Dupré de Genefte, Secrétaire perpétuel, lut un mémoire fur l'efpèce de monnoye Melfine, du temps de la répu blique, appellée Tefton.

Dom Tabouillot lut un paragraphe de fes recherches & mémoires pour fervir à l'hiftoire ancienne & civile de Metz : article du temps auquel la ville de Metz paffa fous la puiffance des Romains, & des changemens que cette révolution y opéra dans les mœurs & dans le gouver

nement.

Dom Maugérard termina la féance par un mémoire hiftorique fur la vie & les écrits de M. Jacob le Duchat, citoyen de Metz, Confeiller à la chambre de la Juf tice fupérieure françoife, à Berlin.

POMPES

UTILES.

LETTRE du fieur THILLAYE, Pompier privilégié du Roi, demeurant à Rouen à M. DE LA PLACE, auteur du Mercure.

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L'EXTRAIT que vous avez donné Monfieur, en différens temps au public des jugemens de préférence que l'Académie des Sciences a accordée à mes pompes après l'examen qu'elle en a fait en 1746, 1749, & 1752, & les expériences comparatives de 1756 & 1762, à la requifition des Miniftres, n'a point été fans fruit. La confiance du public en a été la récompenfe, & cette récompenfe a foutenu mon zèle, mon ardeur & mon émulation dans le travail pour enfanter de nouvelles décou

vertes.

J'ai l'avantage d'avoir exécuté une pompe d'une nouvelle cfpèce, dont le produit réfultant des principes de l'Académie, eft près du double d'une pompe ordinaire. Sa conftruction réduite à la fimplicité de l'exécution me femble mériter l'attention de M M. de l'Académie, le bon accueil du public & l'eftime des perfonnes éclairées dans cette partie.

J'ai auffi procuré aux pompes ordinaires l'avantage d'aller chercher l'eau au loin. de forte néanmoins qu'on peut s'en fervir auffi fuivant l'ordinaire.

Je compte, Dieu aidant, me rendre à Paris vers la fin d'avril ou au commencement de mai prochain, j'y ferai voir l'effet de mes pompes ordinaires, & des fufdites pompes, mes nouvelles machines pneumatiques, marmitte de Papin, casserolles & caffetières à bain-marie de ma nouvelle invention. Ces expériences feront faites, fous le bon plaifir des RR. PP. Feuillans de la rue Saint-Honoré, dans leur jardin.

J'invite les curieux & mes concurrens à s'y trouver, principalement M. Darles de Linière qui affure, page 7 d'un de fes avis publics, imprimé en 1766, que l'abondance du produit de fes pompes à incendie eft infiniment fupérieure à tout ce qu'on a vu jufqu'à ce jour, fans jamais avoir à craindre que leur action foit interrompue dans le travail... que les pompes dont on fe fert actuellement ne donnent qu'un filet d'eau, plus propre à irriter qu'à éteindre.

S'il ne s'agiffoit que de mon intérêt particulier, je laifferois M de Linière jouir de la fauffe gloire qu'il s'eft voulu

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procurer, mais l'intérêt public s'y oppofe. M. Barré de S. Venant du Cap, a été le premier à détruire fes affertions, par des obfervations auffi juftes que bien réfléchies, inférées dans les feuilles américaines des 25 février & 4 mars de l'année précédente. Il ne s'eft pas contenté de cela, il a donné la preuve de fes observations & combinaifons, par l'expérience qu'il fit faire le 18 avril fuivant d'une pompe de mondit fieur de Linière, que M. Fontaine, du Port de paix, avoit fait venir de fa manufacture; & par le certificat de ladite expérience, figné de MM. le Comte de Villeneuve, Touret, Gracet, & Fontaine, il demeure conftant que les produits de ladite pompe ont rendu moitié moins que les produits énoncés: lefdits certificats bien détaillés, circonftanciés, fe trouvent dans la feuille américaine du 13 mai dernier. M. Barre de S. Venant ajoute qu'il eft malheureux pour M. de Linière qu'on ait publié des mémoires auffi faux, auffi remplis d'abfurdités, & des produits fi exagérés:

Ces affertions ont été pareillement détruites par les expériences que M M. les Officiers municipaux de la ville d'Amiens, ont fait faire publiquement le 19 du mois d'août dernier, d'une pompe de M. de

Liniere, & en fa préfence, en concurrence d'une des miennes de pareil diamètre environ. Ma pompe manœuvrée par huit hommes comme la fienne, & qui étoient les mêmes, ayant porté l'eau de 80 à 100 pieds de haut avec un ajutage au moins de 6 lignes, & la fienne au contraire, n'ayant pu la porter que de 60 à 65 pieds avec un ajutage au plus de s lignes, détermina MM. les Officiers municipaux de conclure à l'inftant le marché de deux de mes pompes, en conféquence de l'effet fupérieur de la mienne estimé à près d'un tiers, & de l'examen public qui fut auffi fait de toutes les parties qui la compofent. L'extrait ci-après en fait

preuve.

Nous, fouffignés, Commiffaires pour les incendies, par délibération dans une affemblée des notables de cette ville, nommément par celle tenue le 19 du préfent mois, autorifés de M. Dupleix, Intendant de la Généralité de Picardie, nous avons acheté au fieur Nicolas ThilLaye, de Rouen, une pompe avec fes agrets défignés dans ces affiches fous le n° 7, dont l'imprimé ci joint, au prix de 2300 livres; laquelle pompe, après expériences faites, préfens MM. les Officiers municipaux, a été préférée à celle de M. Darles

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