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paffer à l'envi' pour la défenfe de la patrie. Les dues de Rutland & de Manchester, les comtes de Derby & de Harrington, & d'autres pairs ont offert de lever à leurs dépens chacun un régiment. D'autres pairs ont offert de renoncer aux émolumens de leurs emplois & d'en approprier le produit aux befoins de l'état. Toutes les perfonnes : riches fe diftingueront, & chacun fera un effort pour le bien public. Le 23, la compagnie des Indes , en déclarant un dividende de 4 pour roo pour la demie année échue le 24, réfolut de lever 6 mille hommes pour le fervice de la marine & de faire conftruire à fes dépens 3 vaisseaux de guerre, de 74 canons chacun. Le corps municipal de Londres donnera 5 guinées par recrue; & c'eft dans ce moment que le roiéprouve l'amour & l'affection de fes fujets de la maniere la plus fenfible.

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La cour a fait annoncer la rupture de l'Espagne à toutes les puiflances amies & alliées, dont elle réclame l'affiftance ftipulée par les traités, en cas d'invasion dans les trois royaumes. Elle tera paffer ici 10 mille Hanovriens, & prendre à fa folde des vaiffeaux & des troupes des puillances étrangeres.

La communication entre l'Angleterre & la France eft entierement rompue, & les paquebots ne paflent plus de Douvres à Calais.

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BOUILLON (de 9 Juillet. ) Onmande de Thonne, village fitué entre la montagne de St. Walfroi, & Montmedi, que le 4 de ce mois, vers les 4 heures après midi, les habitans fortant de vêpres, apperçurent une fumée épaiffe qui leur fit croire que le feu étoit dans le village. C'étoit un tourbillon qui a produit des effets extraordinaires dont voici le détail.

Le moulin, dans lequel létoit un enfant qui dosmoit, a été totalement enlevé, & l'enfant heureusement n'a pas été écrafé; une grande partie de la toiture du château, qui eft neuf, a été enlevée : dix-huit gros arbres fruitiers ont - été en partie déracinés & en partie rompus par le milieu du corps: les ardoises de la toiture ont été pouffées par le vent au-delà de spo pas, & plufieurs oies ont été trouvées coupées en deux par ces ardoifes: des poulets qui fe trouvoient dans la baile-cour, ont été collés & écrafés

contre les murs; 8 maîfons du village, entr'autres, zune auberge confidérable fiurée fur la chauffée, ont été - fort endommagées tant par la deftruction des murs que par - l'enlevement des toitures, & prefque tous les gros arbres - fruitiers des jardins de ces maisons ont été brifés & déracinés. Deux gros cerifiers dans le jardin de la cure oht été fendus & écartelés depuis la cime jufqu'à la 'racine : plus de so chênes appartenant au village ont été trouvés déracinés: un petit bois fitué à une demi lieues a été tótalement culbuté, chênes, hêtres & autres bois. Tout ce dé· saftre s'est passé en moins d'un quart d'heure, fans grêle & > fans tonnerre.

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Les lettres de Vienne portent que le 26 Juin, à 9 heures du matin, le magafin à poudre fitué à l'extrêmité du faubourg de Lichter hal, a fauté en l'air avec un fracas éponvantable. Cette catastrophe a coûté la vie à 28 canonniers qui étoient occupés à féparer les cartouches arrivées de l'armée, ainsi qu'à deux foldats de la garde, & à un grand nombre de perfonnes des environs, dont les maisons ont été renversées ou fort endommagées. Au bruit de l'explofion, l'empereur eft accouru de Laxembourg pour donner des ordres & adoucir par fa préfence & fes bienfaits les effets de ce malheur.

Dans la gazette de Bruxelles dus de ce mois, on lic ce qui fuit: « Nous apprenons par une leare, particuliere de Rouen, qu'on y a publié une ordonnance portant que jufqu'à nouvel ordre, tous les navires fous parillon hol landois doivent être arrêtés dans tous les ports de France ».

On écrit de St. Malo que tous les navires de transport au fervice du roi s'y trouvoient en rade, & qu'on y avoit embarqué 110 pieces de canon, un grand nombre de mortiers, de bombes, de cartouches, ainfi que des tentes pour les troupes, & que l'on y attendoit l'arrivée de 17 régimens qui étoient actuellement en marche pour ce port. On mande du Havre-de-Grace, que, par ordre fupérieur, ‹ cous les navires marchands neutres devoient fortir du port de cette ville avant la fin de ce mois, afin de faire place aux navires armés pour le compte du roi.

Des lettres de S. Sebaftien portent que le 12 de Juin, la flotte françoife aux ordres du comte d'Orvilliers, arriva devant le Ferrol. Deux frégates fe préfentérent à l'ouvert de la rade de la Corogne, où étoient mouillés 8 vaiffeaux de ligne efpagnols; & après avoir fait les fignaux convenus, elles furent introduites dans la rade; elles remirent à Don Antonio de Arce un paquet. Le même jour, Fefcadre efpagnole leva l'ancre, & vint mouiller à l'ine ‹de Sizarga, avec la flotte françoise, pour y attendre les

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vaisseaux qui devoient s'y rendre de Cadix.

Le bruit s'eft généralement répandu que ces vaiseaux attendus de Cadix étoient arrivés le 17 à Sizarga, au nombre de 12, fous le commandement de Don Gafton, lieutenant-général de la marine royale. Cette derniere nouvelle, qu'on donne pour être très-positive, demande encore une confirmation.

La jonction de tous ces différens vaiffeaux avec la flotte françoife doit faire une armée navale formidable. On croit qu'elle ne doit pas tarder à fe montrer dans la Manche.

Les préparatifs d'une defcente ne difcontinuent point. Les 51 bataillons qui doivent compofer cette armée font prêts à s'embarquer. Tous les officiers-généraux font rendus à leurs poles refpectifs. Tout annonce que la France fe propofe de porter à l'Angleterre les plus terribles coups dans cette campagne.

Les numeros fortis au tirage de la loterie royale de France du rer. Juillet, font 4, 36, 42, 7, 50.

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E JOURNAL paroît deux fois par mois. Chaque cahier eft de 72 pages; il coúte 20 liv. par année, pris à Bouillon, & 15 liv. par la pofte dans toute la France, y compris le port. Le tout fe paie d'avance. Il faut foufcrire pour l'année entiere, & à quatre époques, au zer. Janvier, au zer. Avril, au zer. Juillet & au zer. Octobre.

Les Supplémens qu'on donne à la fin de chaque trimestre, coûtent 3 liv. par la pofte, ou 2 liv. pris à Bouillon.

Le JOUNRAL ENCYCLOPÉDIQUE, dont

il paroit un volume de 192 pages, & quelquefois plus, toutes les quinzaines, coûte par année, 24 liv., pris à Bouillon, 33 liv. 22 fols par la pofte pour la France, & 30 livres pour l'Allemagne, franc de port.

La GAZETTE SALUTAIRE, feuille périodique qui embraffe tout ce qui concerne la Médecine, la Chirurgie, la Chymie, la Botanique, l'Hiftoire-Naturelle, &c., &c., paroit une fois par femaine, & coûte 9 liv. par année, y compris le port.

Ceux qui defireront ces Journaux, s'adrefferont à Bouillon, au DIRECTEUR du bureau des Ouvrages périodiques, ou bien à M. LUTTON, rue Ste. Anne, Butte St, Roch, à Paris.

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