Histoire des Girondins, Volume 7

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Furne, 1847 - France - 295 pages
 

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 378 - Le but du gouvernement constitutionnel est de conserver la République; celui du gouvernement révolutionnaire est de la fonder. La révolution est la guerre de la liberté contre ses ennemis; la constitution est le régime de la liberté victorieuse et paisible.
Page 367 - L'athéisme est aristocratique. L'idée d'un grand être qui veille sur l'innocence opprimée et qui punit le crime triomphant est toute populaire.
Page 389 - Serenus intentait une accusation de contre-révolution contre son vieux père, déjà exilé ; après quoi, il se faisait appeler fièrement Brutus. Tels accusateurs, tels juges. Les tribunaux, protecteurs de la vie et des propriétés, étaient devenus des boucheries où ce qui portait le nom de supplice et de confiscation n'était que vol et assassinat.
Page 386 - Suspect. Fuyait-on au contraire la popularité et se tenait-on au coin « de son feu, cette vie retirée vous avait fait remarquer, vous avait donné de la considération. Suspect. « Etiez-vous riche ? il y avait un péril imminent que le peuple ne fût corrompu par vos largesses.
Page 391 - Voulez-vous que je la reconnaisse, que je tombe à ses pieds, que je verse tout mon sang pour elle ? Ouvrez les prisons à ces deux cent mille citoyens que vous appelez suspects ; car, dans la déclaration des droits, il n'ya pas de maison de suspicion, il n'ya que des maisons d'arrêt.
Page 395 - ... mille précipices, inévitables même pour l'homme le plus obscur. Cette descente ne nous offrira aucuns paysages, aucuns sites qui ne se soient offerts mille fois plus délicieux à ce Salomon qui disait, au milieu de ses sept cents femmes, et en foulant tout ce mobilier de bonheur : «J'ai trouvé que les morts sont plus heureux que les vivants, et que le plus heureux est celui qui n'est jamais né.
Page 389 - Si un lion empereur avait eu une cour et une garde prétorienne de tigres et de panthères, ils n'eussent pas mis plus de personnes en pièces que les délateurs, les affranchis, les empoisonneurs et les coupe-jarrets des Césars; car la cruauté causée par la faim cesse avec la faim, au lieu que celle causée par la crainte, la cupidité et les soupçons des tyrans, n'a point de bornes. Jusqu'à quel degré d'avilissement et de bassesse l'espèce humaine ne peut-elle donc pas descendre, quand on...
Page 366 - On a dénoncé des prêtres pour avoir dit la messe : ils la diront plus longtemps, si on les empêche de la dire. Celui qui veut les empêcher est plus fanatique que celui qui dit la messe.
Page 338 - Convention, qu'il dévoileroit devant elle les injustes et horribles rigueurs des proconsuls, et finit par cette phrase que je n'ai pas pu oublier : « Je reviendrai ici avec le rameau d'or, ou je mourrai pour vous ; car je vais défendre à la fois ma tête et celle de vos parents.
Page 48 - Vergniaud, en greffant l'arbre, nous l'avons tué; il était trop vieux, Robespierre le coupe. Sera-t-il plus heureux que nous? Non. Ce sol est trop léger pour nourrir les racines de la liberté civique, ce peuple est trop enfant pour manier ses lois sans se blesser; il reviendra à ses rois, comme l'enfant revient à ses hochets!... Nous nous sommes trompés de temps en naissant et en mourant pour la liberté du monde...

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