Commissaires.- Bocotte; Henry; Pottin; Cellot; Lefèvre, vétéran; *Gaucher; nommés le 11; les cinq premiers remplacés par * Dufour; * Lejolivet; Gauthier; Jaillant; * Charles.

36. BEAUREPAIRE, ci-devant THERMES JULIEN.

Pouvoirs. Pouvoirs de représenter la section au conseil général de la commune.

Commissaires.-J. B. C. Mathieu ; N. J. Jacob; F. E. Joubert; Mathurins; A. L. Ag. Varin; H. Varin, Behourt; nommés le 11. - Les deux derniers remplacés par Cellier et Vachard.

Pouvoirs. Pouvoirs de représenter la section au conseil de la

commune.

Commissaires. - Legangneur; Cheradam; Alexandre Roger; Lecomte, J. B. Jamson, *V. Oliveau; nommés le 11.

38. CHAMPS-ÉLYSÉES.

Pouvoirs. Pouvoirs de représenter la section au conseil général de la commune.

Commissaires.-J. G. Delfault; Dubertret, traiteur; M. Boutenot; A. H. Martin, épicier; J. B. Lubin ;*J. Jacq. Lubin ; nommés le 11.

39. DES PIQUES, ci-devant PLACE VENDÔME.

Pouvoirs. Pouvoirs d'aviser aux moyens de sauver la patrie. Commissaires. - *Moulins, rue de la Madeleine, n. 3; Duveyrier; Piron; nommés le 10.— Laignelot; Robespierre, député à la convention; Mathieu; nommés le 11. Duveyrier; Piron; Laignelot et Mathieu, remplacés, le premier par Arthur, Châtelet puis Morel; le second par Frenard, puis Baurillon ; les deux autres par Orguelin et Tresfontaine.

40. DE 1792, ci-devant BIBLIOTHÈQUE.

Pouvoirs. Pouvoirs de représenter la section au conseil général.

Commissaires. Chenier; "Reboul, rue Chabannais, n. 42; *Destournelles, rue Chabannais, n. 8; Lefèvre, rue Saint-Marc, n. 35;* Beaudrais, rue Marivaux, n. 9; Bosque; nommés le 11 août; ce dernier remplacé par *Caron, rue Richelieu, n. 56.

41. MAIL.

Pouvoirs.-Pouvoirs de représenter la section au conseil gé

néral.

Commissaires. - *P. L. Moëssard, rue Montmartre, n. 97; A. Fery; *A. G. Geoffroy, rue Montmartre, n. 73; *P. L. Larcher; Jacquelet; J. Fichu; Andro. Les trois premiers nommés le 11, les trois autres nommés le 15.-Fichu fut remplacé le 28 par *Camus.

42. MOLIÈRE ET LA FONTAINE, ci-devant MONTMORENCY.

Pouvoirs. Pouvoirs de représenter la section au conseil général.

Commissaires. *Emi, rue du Gros-Chenet; Boutet; *Mennessier, rue Saint-Joseph, n. 2; Vallet, rue Cléry; Pinon, rue Cléry; Ch. Saint-Disier, rue Neuve-Saint-Eustache; nommes, les trois premiers le 11, les autres le 14.

Commissaires. Goin; Bottot; Teissier; Prinet; Lefebvre; Tassin; nommés le 11; remplacés le 18, Bottot par Beguin, puis Naudin; Teissier par *Talbot; Prinet par *Mille; Lefebvre par Prat.

Pouvoirs.Pouvoirs de concourir à sauver la patrie.

Commissaires.-Vaudin, rue Sausayes, n. 14; *Avril, rue de la Pépinière, n. 281 ;*Devèze, rue de la Pépinière; Chevalier, rue du faubourg Saint-Honoré; Daunay; *Bigos, rue de la Madeleine-Saint-Honoré; nommés le 12. - Daunay, remplacé par

Butin.

45. GARDES-FRANÇAISES, ci-devant ORATOIRE.

Pouvoirs. Pouvoirs de représenter la section au conseil gé

néral.

Commissaires. - *Lavau, rue Bailleul, hôtel d'Aligre; Profinet; Asseinfrats; nommés le 12. Renaudin; *Codieu, rue Tirechappe; Laplanche; nommés le 15. Codieu, remplacé le 13 par Loppé.

Pouvoirs.

46. MAISON COMMUNE.

- Pouvoirs de concourir à toutes les délibérations

qui seront prises.

Commissaires.Quenet, rue de la Mortellerie; Leloup père, rue des Vieilles-Garnisons; *Chapelet, rue Geoffroy-Lasnier, n. 31; Bouchefontaine, rue de la Mortellerie; Gersen, rue des Barres; Ducluseau, rue Geoffroy-Lasnier, nommés le 12 août. -Quenet fut remplacé le 4 sepetembre par Toutan'; les trois derniers par Richardon, Trestondam et Moraud.

*

T

47. DE LA FRATERNITÉ, ci-devant DE L'ILE.

Pouvoirs Pouvoirs de prendre part aux délibératious.

Commissaires.-François, rue des Deux-Ponts; Mouchet, quai Bourbon, n. 9; Desgaignès, quai Bourbon, n. 4; Payette, rue Saint-Louis, n. 55; Beaufamé; Escabasse; nommés le 12. -Desgaignès fut remplacé le 15 par Durand, rue Saint-Louis, n. 55.

48.

MIRABEAU.

Pouvoirs. Pouvoirs d'agir comme commissaires au conseil provisoire de la commune.

Commissaires.-A. Maréchal, rue Chantereine; A. L'Huillier, rue Grange-Batelière; C. Pagnier, rue Mirabeau, n. 92; J. Auvray, rue des Martyrs; J. Faure, rue Saint-Georges; H. F. Perrochet, rue Mirabeau, n. 79; nommés le 15 août.

Le conseil-général considérant qu'une des calomnies dirigées contre lui, c'est qu'il s'était emparé des pouvoirs sans en avoir

reçu l'autorisation expresse, arrête que la liste de ses membres sera imprimée, affichée, envoyée aux quarante-huit sections et aux quatre-vingt-trois départemens, avec extrait littéral de chaque pouvoir, les dates des nominations, et mention de ceux qui ont journellement rempli leurs fonctions.

Signé BOUCHER-RÉNÉ, président; COULOMBEAU

secrétaire-greffier.

La liste officielle que nous venons de voir, anticipe un peu sur la journée dont il nous reste à parler; mais elle prouve que les commissaires de vingt-huit sections, représentant légalement la majorité de la population parisienne, se trouvèrent assemblées dans la nuit du 9 au 10.

f

Nous avons maintenant à exposer les travaux de ce nouveau pouvoir municipal. Pour accomplir cette tâche, nous ne pouvions mieux faire que de donner le procès-verbal de sa première séance, que nous avons extrait à peu près textuellement des registres conservés aux archives de l'Hôtel-de-Ville. Nous donnerons ensuite la relation de ce qui se passa au château; puis nous conduirons nos lecteurs à l'assemblée nationale, et nous terminerons enfin par un court résumé de tous les documens que nous avons eu le bonheur de réunir.

Avant de passer outre, il faut dire un mot de l'authenticité des procès-verbaux. Elle ne résulte pas seulement de leur insertion au registre ; car on aurait pu, dans cette rédaction, omettre par oubli, par précipitation, ou à dessein, quelques opérations importantes. Mais la méthode adoptée par l'assemblée ne laissait place à aucune erreur de ce genre. Chaque arrêté, chaque décision étaient rédigés à l'instant même sur une feuille volante, et signés par le président ou l'un des secrétaires. En même temps ils étaient portés sur un cahier-journal, analogue à ceux dont on se sert dans les maisons de banque, puis mis au net, et de là transportés sur le registre. Il n'y avait pas possibilité d'omission; et en effet il n'en existe point d'importante. Ce qui le prouve, ce

sont ces minutes d'arrêtés, ces cahiers-journaux. Ils existent encore aux Archives; et nous en avons collationné la plus grande partie avec les mises au net. Ainsi, nos lecteurs peuvent avoir confiance entière dans ces pièces, et être assurés qu'il n'exista dans ces événemens aucun mystère particulier sous-entendu par les historiens officiels.

Le procès-verbal que nous allons lire contient l'histoire des opérations de la commune pendant toute la journée du 10. Nous n'avons pas cru devoir le scinder, bien qu'il traite d'événemens dont nous n'avons pas encore pu nous entretenir. Pour les comprendre parfaitement il suffira de savoir que le roi et sa famille quittèrent le château et se retirèrent à l'assemblée nationale entre huit et neuf heures du matin, que le combat des Tuileries commença vers neuf heures, que le château fut pris peu de temps après, et que toutes les constructions qui tenaient la place qu'occupe aujourd'hui la grille qui est du côté du Carrousel, furent incendiées.

Procès-verbal de la commune de Paris. ·Séance du 10 août 1792.

-Le citoyen Cousin occupe le fauteuil à sept heures du matin.

L'assemblée des commissaires de la municipalité des sections réunies, avec pleins pouvoirs de sauver la chose publique, considérant que la première mesure que le salut public exigeait était de s'emparer de tous les pouvoirs que la commune avait délégués, et d'ôter à l'état-major l'influence malheureuse qu'il a eue jusqu'ici sur le sort de la liberté,

Arrête : 1o que l'état-major sera suspendu provisoirement de ses fonctions; 2° que le conseil-général de la commune sera également suspendu provisoirement, et que M. le maire, M. le procureur de la commune et les seize administrateurs continueront leurs fonctions administratives.

Elle arrête pareillement que l'officier de la garde à la Ville se rendra sur-le-champ dans le lieu de la séance pour y recevoir ses ordres.

Le sieur Mandat, commandant-général de la garde nationale,