Œuvres de Voltaire, Volume 58

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Lefèvre, 1832
 

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Page 57 - C'est le sentiment de toutes les personnes religieuses et instruites : elles regardent l'optimisme comme une impiété affreuse. Pour moi, qui suis plus modéré, je ferais grâce à cet optimisme, pourvu que ceux qui soutiennent ce système ajoutassent qu'ils croient que Dieu, dans une autre vie, nous donnera, selon sa miséricorde, le bien dont il nous prive en ce monde, selon sa justice.
Page 200 - Je l'ai repris depuis, et, comme j'ai plus approfondi toutes les choses dont il se moque, j'avoue qu'aux bassesses près, dont il est trop rempli, une bonne partie de son livre m'a fait un plaisir extrême.
Page 55 - Je vous envoie une vieille épître que j'ai faite il ya un an ; et comme il y est parlé de vous , c'est à vous à vous défendre si vous croyez qu'on le puisse. Ce sont de mauvais vers, mais je suis persuadé que ce sont des vérités qu'ils disent. Je pense au moins ainsi. Plus on vieillit, et plus on se persuade que sa sacrée majesté le Hasard fait les trois quarts de la besogne de ce misérable univers...
Page 355 - Clarisse, que je l'ai lue pour me délasser de mes travaux pendant ma fièvre ; cette lecture m'allumait le sang. Il est cruel, pour un homme aussi vif que je le suis, de lire neuf volumes entiers dans lesquels on ne trouve rien du tout , et qui servent seulement à faire entrevoir que mademoiselle Clarisse aime un débauché , nommé M.
Page 429 - Je vous ai parlé, monsieur, avec franchise. Si vous trouvez dans le fond du cœur que j'aie raison, voyez ce que vous avez à faire. Si j'ai tort, dites-le-moi, faites-le-moi sentir, redressez-moi. Je vous jure que je n'ai aucune liaison avec aucun encyclopédiste, excepté peut-être avec M.
Page 446 - Je vous hais, enfin, puisque vous l'avez voulu ; mais je vous hais en homme encore plus digne de vous aimer, si vous l'aviez voulu. De tous les sentiments dont mon cœur était pénétré pour vous, il n'y reste que l'admiration qu'on ne peut refuser à votre beau génie et l'amour de vos écrits.
Page 17 - Je désire quelque chose de plus éclatant et de public. Il faut que toute l'Europe pleure avec moi une vertu trop peu connue. Il ne faut point que mon nom partage cet éloge ; il faut que tout le monde sache qu'elle est digne de l'immortalité; et c'est à vous de l'y placer.
Page 396 - Le but de cette pièce est de représenter les philosophes, non comme des gens ridicules , mais comme des gens de sac et de corde, sans principes et sans mœurs; et c'est M.
Page 426 - C'est à vous à faire votre examen de conscience, et à voir si vous êtes juste, en représentant MM. Dalembert, Duclos, Diderot, Helvétius, le chevalier de Jaucourt, et tutti quanti, comme des marauds qui enseignent à voler dans la poche. Encore une fois, s'ils ont voulu rire à vos dépens dans leurs livres, je trouve très-bon que vous riiez aux leurs; mais, pardieu, la raillerie est trop forte.
Page 423 - Jean-Jacques en rira tout le premier. Cela est gai; cela n'est point méchant; et d'ailleurs le citoyen de Genève étant coupable de lèse-comédie, il est tout naturel que la comédie le lui rende.

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