Page images
PDF
EPUB

1831 négociation à l'effet de déterminer celles des dites fo teresses qui devraient être démolies.

1

ESTERHÁZY. TALLEYRAND. BULOW. LIEVE
WESSENBERG. PALMERSTON. MATUSZEWIC.

LXIII.

Note remise à la conférence de Londres p le Plénipotentiaire des Pays-Bas, en date 21 Avril 1831.

Londres, le 21 Avril 183 Depuis que le Soussigné, Plénipotentiaire de Majesté le Roi de Pays-Bas, a eu l'honneur de dresser à la Conférence le 16 de ce mois, il lui parvenu sur la situation des choses à Anvers et d les environs, des renseignemens nouveaux et as importans, pour qu'il n'en retarde pas la commu

cation.

1

Ils se trouvent en partie dans le Rapport ci-j en Copie, que Sa Majesté a reçu du Général Chas Le Général Belge, qui lui est opposé, tâche d'expliq favorablement ce qui se passe, et n'épargne pas assurances de son intention d'observer religieusem les conditions de la Capitulation du 5 Novembre, au bien que celles de l'Armistice. Mais vis-à-vis de protestations, que ses Prédécesseurs avaient aussi de nées à différentes reprises, se trouve le fait posi d'un immense développement de ses moyens d'attaq sur la Flotille Hollandaise, stationnée dans l'Escau et nommément comprise dans les Conventions qui o suivi le bombardement. Un fait non moins significa c'est l'occupation du Fort Ste. Marie situé sur la r gauche, par un Détachement de Troupes Belges. Soussigné a déjà donné à connaitre, qu'elle ne pouv avoir été ordonnée que dans le but d'entraver la berté des communications promise à la Citadelle, comme pour justifier ses prévisions, un bâteau, p tant des malades, n'a pu passer devant ce Fort, essuyer le feu de la Garnison. De près de 40 cou de fusil, plusieurs ont porté dans les voiles et le go vernail. Cette hostilité, dénuée de tout prétexte, lieu le 13 Avril, et pour empêcher qu'elle se renot velle sur le même point, on vient d'y placer convent

a

sa

[ocr errors]

blement une Corvette et un Bric de la Marine Ro- 1831 yale. Mais ne vaudrait-il pas mieux d'enjoindre au Gouvernement Belge, qu'il fasse promptement procéder à l'évacuation du Fort Ste Marie, ainsi qu'au désamement et à la démolition de ces Batteries sur la rive droite du fleuve, qui dans quelque but qu'elles ayent été construites, altèrent évidemment le status quo du 21 Novembre au grand détriment de la Hollande? Le Soussigné est chargé de demander de nouveau, que le Commissaire de la Conférence à Bruxelles soit pourvu d'Instructions positives à cet effet. Il sait que cette demande n'est pas adressée en vain aux Plénipotentiaires des 5 Puissances, qui, dès le 9 Janvier, ont formellement déclaré qu'elles ne sauraient admettre la continuation d'aucune mesure qui porterait un caractère hostile; mais il sait aussi, et des expériences réiterées en font foi, que la justice et la sagesse de leurs conseils sont habituellement méconnues en Belgique. Le Roi aimerait à pouvoir se reposer sur leur puissante co-opération du soin de mettre les intérêts de la Hollande à l'abri de toute atteinte, jusqu'à l'époque où la séparation aura été entièrement accomplie, d'après l'acte auquel Sa Majesté a adhéré; mais à défaut d'un tel résultat, Sa Majesté ne pourra s'empêcher d'agir, par rapport à Anvers et à l'Escaut, de la même manière que, dans une occasion précédente, elle a déclaré devoir agir à l'égard de Maestricht; c'est à dire, que ses moyens militaires seront employés pour replacer et maintenir la Citadelle d'Anvers, et la station maritime sur l'Escaut, dans l'Etat où elles étaient au mois de Novembre, et d'opposer sur tous ces points la force à la force; non pas dans l'intention, de mettre fin à la suspension d'armes, mais uniquement afin de conserver intactes la liberté des communications, et toute l'étendue actuelle des moyens de défense.

[ocr errors]

A. R. FALCK.

1831 Rapport du Général Chassé à S. M. le Roi des Pays-Bas (annexée à la note adressée à la Conférence de Londres par le Plénipotentiaire des Pays-Bas, du 21 Avril 1831.)

Citadelle d'Anvers, le 9 Avril 1831.

Comme suite à mon Rapport du 6 de ce mois, j'ai l'honneur de transmettre à Sa Majesté, la Copie de la Lettre adressée par le Chef d'Etat Major de la 2me Division Territoriale de la Belgique au Commandant de mon Quartier - Général, en date du 7 de ce mois, et en réponse à celle du 5 dont j'avais joint Copie, au susdit Rapport.

et

Il résulte de cette Lettre la confirmation la plus positive, prononcée par l'Autorité militaire Belge de la Place d'Anvers elle-même, que ce Fort était occupé au 3 Avril, par des Troupes Belges; aucune dénégation n'accompagne la mention de ce fait, l'on s'y borne à chercher à y expliquer l'acte d'hostilité qu'elles ont commis; et il résulte évidemment de cette Pièce, que lorsque les Autorités Belges adres saient à leurs Excellences Lord Ponsonby et le Gé néral Belliard des plaintes, sur une prétendue viola tion du Territoire Belge, et sur l'occupation de l'ancien Fort Ste. Marie par les Troupes qui sont sous mes ordres, c'étaient au contraire des Troupes Belges qui l'occupaient, et se disposaient à y établir et ara mer un nouveau poste dangereux pour la navigation de l'Escaut.

[ocr errors]

Cette mesure ayant indubitablement un caractère hostile et offensif, et étant contraire aux dispositions du Protocole du 9 Janvier, la justification d'ailleurs bien faible de l'acte d'hostilité par lequel ce poste a signalé son établissement, contre un de ces Bâteaux qui descendait l'Escaut au large du rivage, n'est en elle même qu'une circonstance secondaire de cette af

faire.

Du reste, j'ai cru devoir répondre aux protestations réitérées par le Général de Beaulieu, Commandans de la 2me Division Militaire, à l'occasion de la Correspondance à laquelle cet évènement a donné lieu, pour lui adresser de nouvelles représentations, au sujet des travaux et armemens considérables qui ont été pratiqués au nord de la Place d'Anvers, au Fort

[ocr errors]

du Nord, aux Batteries adjacentes, auprès des Bas- 1831 sins et au Fort St. Laurent, dirigés contre la Force Navale, que la Convention conclue avec la Place d'Anvers assure à Sa Majesté de pouvoir conserver devant cette Place, et contre nos Communications de l'Escaut, travaux qui n'ont été exécutés, que par l'abus le plus évident de la suspension d'hostilités, qui seule les a rendus possibles.

Les moyens que j'avais à ma disposition m'auraient permis de m'opposer à ce qu'on mit pêle en terre pour procéder à des travaux offensifs de cette nature, contrairement à la Convention par laquelle J'avais consenti à suspendre les hostilités contre la Ville d'Anvers, si je n'avais pas eu les mains liées par les intentions de Sa Majesté le Roi mon Maitre, et le respect des dispositions des Conférences, qui avaient pour but de suspendre les coups de la Guerre.

Des Protestations données sur l'honneur, et en invoquant la bonne foi, ont répondu de la part des Autorités Militaires Belges à mes représentations au sujet de ces travaux, ne les attribuant qu'à la néces sité de pourvoir à l'occupation d'ouvriers desoeuvrés, et en les colorant de maintes dénégations et d'assurances pacifiques, jusqu'à ce qu'à la faveur de ce langage, et d'un abus de la suspension des hostilités, qui constitue véritablement une noire trahison, ces ouvrages ont acquis une importance réelle et dangereuse.

D'après le dernier relevé le résultat en serait, qu'il se trouve actuellement complettement monté et épaulé: Au Fort St. Laurent près du Slyk poort 4 pièces de 48 A la maison aux Anguilles

Un

peu plus bas

dont une sur affût circulaire mouvant. Plus bas, le long de la digue Vis-à-vis du Fort d'Austraivel

Plas bas près de la maison le long de la digue

et enfin au Fort du Nord

6 de de 36

6 de

de 48

12 d de 48

2 gros mortiers

2 gros mortiers (23 pièces de 36 1 de de 48 2 mortiers

Il est évident, que ces travaux danger grave pour la Force Navale,

2 pièces longues dites coulevrines. constituent un qui se trouve

1831 sur l'Escaut, et compromet les arrivages et communications de la Citadelle, d'autant plus que la direction du cours de l'Escaut et de ses courbes, le peu de largeur du fleuve, les effets du flux et du reflux sur la position des Bâtimens qui l'occupent, et de ses bas fonds aux basses marées, sont autant de circonstances, qui ont été prises en considération à l'éta blissement de ces Batteries, pour en assurer l'effet de la défense.

La pièce que j'ai fait adresser à ce sujet à M. le Général Beaulieu, récapitule toutes les réclamations faites par moi là dessus, et toutes les dénégations et assurances fallacieuses de ses Prédécesseurs, qui ont eu lieu pendant que les Négociations pendantes à Londres me réduisaient à ce genre de parlementation; elle se termine par l'invitation réitérée de l'observation et de l'accomplissement des Conventions et Stipulations existantes; j'aurai l'honneur de faire parvenir cette Pièce à Sa Majesté, dès que j'en aurai reçu réponse.

Le Rapport que j'ai reçu au sujet du Fort Ste. Marie, est qu'il y avait hier, 8 Avril, 80 hommes à Calloo avec une Garde au Fort Ste. Marie, et des postes jusqu'à l'ancien Fort de la Perle. Le Drapeau Brabançon est hissé à l'ancien télégraphe du Fort Ste. Marie. Des Officiers de génie y ont été, et on y travaille avec activité pour le remonter, mais il n'y est pas encore arrivé de pièces.

Le Lieutenant - Général Commandant le 4me
Grand Commandement Militaire, et Comman-
dant Supérieur de la Citadelle d'Anvers,
Baron CHASSé.

Rapport du Lieutenant-Colonel Hamesch au
Commandant du quartier-général de la cita-
delle d'Anvers (annexé au rapport du Général
Chassé du 9 Avril 1831).

2de Division Territoriale. Au quartier-général d'An-
Etat - Major.
vers, le 7 Avril 1831.
Monsieur le Lieutenant-Colonel,

D'après les renseignemens positifs et précis, qu'a fait prendre Monsieur le Général de Beaulieu, Commandant la 2me Division Militaire, sur l'événement qui fait objet de votre Lettre du 4 courant, j'ai l'honneur

« PreviousContinue »