LIQUE.

facrifice funèbre & une distribution anni- L'ECRIverfaire à la nouvelle lune qui doit précé. TURE der la moiffon. Un feul exemple de ce lan- SYMBO faire comgage fymbolique fuffit, pour prendre la facilité d'en varier le fens,comme les fituations & les attributs des figures. Nous n'avons garde d'affurer que ce foient-là les fignifications précises de toutes ces femmes fymboliques. Mais la vraisemblance nous fuffit ici dans les dé tails, après avoir juftifié par les fignes du Zodiaque & par la fphinx que l'intention générale de ces figures étoit de caractérifer les diverses parties de l'année.

X I.

Les travaux, ou l'Année Ruftique. Horus:

Les premiers Docteurs Egyptiens paroiffent dans leurs inftructions s'être affez peu occupés de recherches curieufes & fpéculatives. Leur grand objet étoit d'infpirer au peuple des fentimens de reconnoiffance envers Dieu, & de régler leur travail aux fuccès duquel leur vie étoit attachée. Un Philofophe plein de quelque fyftême de phyfique ou de fublimes pensées fur la nature des efprits, ne manquera pas d'abord en voyant les hiéroglyphes des Egyptiens d'y chercher fon D 5 dogme

LE CIEL dogme favori, & croira l'y bien aperPOETI cevoir. Mais n'ayons ni préventions, ni

QUE.

fyftême, c'eft prefque la même chofe. Quand on connoît le cœur de l'homme on devine aifément le fens de fes démarches par fes befoins, & c'eft en étudiant les befoins de la colonie Egyptienne qu'on peut raisonnablement deviner le premier fens des caractéres ufités à Tanis & à Memphis.

Avec des marques publiques, propres à faire entendre la révolution annuelle & toute la fuite des fêtes, le peuple avoit encore befoin qu'on lui en montrât d'au tres qui pûffent fixer l'ordre & le tems de fes différens travaux. C'eft ce que nous nommerons l'Année Ruftique.

Comme l'induftrie ou le travail de l'homme, & fur-tout le labourage, ne peut rien opérer de bon que dépendamment du concours d'Ofiris & d'Ifis

le lecteur entend à prefent ce langage;) après avoir marqué le foleil par la figure d'un homme ou d'un gouverneur, & la terre fous la forme d'une femme ou d'une mere féconde, les Egyptiens défignérent le travail par la figure d'un enfant qu'Ofi ris & Ifis affectionnent, d'un fils bienaimé qu'ils fe plaifent à combler de biens.. Enfuite par les différentes formes qu'ils

faifoiena

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1

1.Osiris, Jois et Horus ou le soleil concourant avec la terre revetue de l'air a aider le traval de l'home 2Heric ton3 Horus portant lannonce de la diminution de leau 4 le Cofret mysterieux 5 la tête d'un enfant dans un Van

faifoient prendre à cet enfant, tantôt en L'ECRIle peignant comme un homme fait, ou TURE bien en lui donnant les aîles de certains SYMBO LIQUE vents, les cornes des animaux céleftes une maffuë, ou une fléche, & telle autres parures ou inftrumens fignificatifs ; ils exprimoient ingénieufement la conduite les opérations fucceffives, les traverses, & le fuccès du labourage.

Ils donnoient à cet enfant le nom d'Horès ou d'Horos (a), qui aparemment en Egyptien comme en Hébreu, en Phénicien & en Arabe, fignifioit également le laboureur & l'artifan, le labourage & l'industrie, en un mot le travail. Ils en abregeoient fouvent le fymbole par la fimple peinture d'une tête humaine, fiége naturel de l'intelligence: & pour montrer l'importance du travail qui nous procure les fecours de la vie, ils uniffoient cette tête à la figure d'un ferpent qui eft le caractére de la vie: ou bien ils mettoient ensemble les deux figures entiéres, le ferpent fymbolique & l'enfant chéri du foleil & de la terre. Souvent pour montrer le * V. Fig. 2a raport de ces chofes à l'agriculture, ils Planch. plaçoient

(a) hores apos horos, le labourage & le labou reur. Plutarque dans fon traité d'Ifis & d'Ofiris le nom. me Aroüetis, qui fignifie l'agriculture. Du mot Orien. tal barash, ou fans aspiration aras & arat vient l'aro, ¿p des Grecs, l'aratio, & l'ars des Latins.