Collection complete des memoires relatifs a l'histoire de France, depuis le regne de Philippe Auguste jusqu'au commencement du dix-septieme siecle

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Foucault., 1826 - France
 

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Page 146 - ne borna pas seulement sa victoire à obliger M. de Nemours de rompre la liaison qu'il avoit avec madame de Longueville, elle voulut ôter aussi à madame de Longueville la connoissance des affaires, et disposer seule de la conduite et des intérêts de M. le prince. Le duc de Nemours, qui avoit beaucoup
Page 128 - de leurs magistrats, et de se rendre si puissans et si nécessaires, que M. le prince les considérât comme ceux qui pouvoient le plus contribuer à sa conservation. L'autre cabale étoit formée par les moins riches et les plus séditieux, qui, s'étant assemblés plusieurs fois par hasard en un lieu proche le château du Ha, nommé
Page 72 - et qu'elle fournit le prétexte de rentrer dans son devoir; ils connoissoient la foiblesse des Espagnols, combien vaines et trompeuses sont leurs promesses; et que leur vrai intérêt n'étoit pas que M. le prince ou le cardinal se rendît maître des affaires. mais seulement de fomenter le désordre entre eux, pour se prévaloir de
Page 5 - places considérables , de charges dans la maison du Roi, ni d'offices de la couronne, sans l'approbation de M. le prince, de M. le prince de Conti, et de M. et de madame de Longueville, et qu'on leur rendroit compte de l'administration des finances. Ces promesses si étendues, et données en termes généraux, faisoient tout
Page 92 - chose, et feroitses levées enSaintonge et au pays d'Aunis ; que le maréchal de La Force feroit les siennes en Guienne ; le duc de La Rochefoucauld en Poitou et en Angoumois; le marquis de Montespan en Gascogne-, M. d'Arpajonen Rouergue; et que M. de Marsin, qui commandoit l'armée de Catalogne, ne manqueroit pas de reconnoissance.
Page 77 - refusé de parler en particulier au maréchal de Gramont, qui étoit venu de la part du Roi lui demander le sujet de son éloignement, le convier de retourner à Paris, et lui promettre toute sûreté. Il lui répondit devant tout le monde que bien que le cardinal Mazarin fût éloigné de la cour,- et que messieurs Servien, Le
Page 76 - suivre ; mais il le pria de retourner à l'heure même à Paris pour rendre compte de sa part à M. 'le duc d'Orléans du sujet de sa sortie, et de sa retraite à Saint-Maur. Ce départ de M. le prince produisit dans le monde ce que les grandes nouvelles ont accoutumé d'y produire
Page 154 - désir de la paix, qu'on traitoit toujours inutilement. La cour étoit alors à Saint-Denis , et le maréchal de La Ferté avoit joint l'armée du Roi avec des troupes qu'il avoit amenées de Lorraine. Celles de M. le prince étoient plus foibles que le moindre de ces deux corps qui lui étoient opposés, et elles
Page 76 - vers Fleury près de Meudon; mais il se trouva que ce n'étoit que des coquetiers, qui marchoient toute la nuit pour arriver à Paris. Dès que M. le prince de Conti sut que monsieur son frère étoit parti, il en donna avis au duc de La Rochefoucauld, qui alla joindre M. le prince pour
Page 51 - et il y eut encore toutes les nuits non-seulement des partis de cavalerie par la ville pour s'opposer à la sortie du Roi, mais un soir que la Reine avoit effectivement dessein de l'emmener, un des principaux officiers de la maison en donna avis à M. le duc d'Orléans, et il envoya des Ouches (i)

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