Le Mouvement socialiste, Volume 2

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Georges Bellais, éditeur, 1899 - Socialism
 

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Popular passages

Page 538 - Rien n'est plus commun que les bonnes choses : il n'est question que de les discerner; et il est certain qu'elles sont toutes naturelles et à notre portée et même connues de tout le monde. Mais on ne sait pas les distinguer. Ceci est universel. Ce n'est pas dans les choses extraordinaires et bizarres que se trouve l'excellence de quelque genre que ce soit. On s'élève pour y arriver, et on s'en éloigne : il faut le plus souvent s'abaisser.
Page 160 - Il s'agissait d'en finir avec une politique prétendue socialiste, faite de compromissions et de déviations, que depuis trop longtemps on s'efforçait de substituer à la politique de classe, et par suite révolutionnaire, du prolétariat militant et du Parti socialiste. La contradiction entre ces deux politiques devait infailr liblement se manifester un jour ou l'autre.
Page 605 - La fortune littéraire, politique et sociale de Zola fut singulière. Sa sincérité même et une optique propre le conduisirent dans toutes ses premières œuvres et dans beaucoup des suivantes à nous montrer surtout les nombreuses laideurs de l'humanité. Je crois que l'enseignement donné par ces livres fut déplorable, comme est déplorable encore aujourd'hui l'enseignement donné par les images antialcooliques. Ce n'eSt point par l'horreur du laid mais par l'attrait du beau que nous devons...
Page 160 - France ouvrière et socialiste organisée n'ont pas obéi à un simple mouvement de colère, pas plus qu'ils n'ont entendu limiter à la protestation d'un moment leur action commune. Il s'agissait d'en finir avec une politique prétendue socialiste, faite de compromissions et de déviations, que depuis trop longtemps...
Page 538 - C'était un paysan qui était sorti de sa maison parce qu'il avait entendu passer le coche. Il avait des paysans ce que sans doute ils ont de plus beau, cet air égal, cette égalité plus invincible que la perpétuité de la terre. Il était trapu.
Page 600 - Je consens que ce soient des motifs conducteurs, pourvu que cette expression n'implique l'idée d'aucun artifice de Style, mais corresponde seulement au rythme profond qui secoue toute l'œuvre. Ici encore si de distance en distance l'auteur nous redonne les mêmes mots, les mêmes phrases, les mêmes Stances, les mêmes élans, c'eSt parce que la vie elle-même a ces mêmes recommencements. Ce n'eSt pas que le « bon Homère... sommeille parfois ».** C'eSt toujours la sincérité classique.
Page 539 - Je ne connais rien, même dans les Châtiments, qui soit aussi beau que cette architecture d'accusations, que ces J'accuse alignés comme des Strophes. C'était de la belle prophétie...
Page 284 - ... ainsi d'instrument de domination et d'extorsion contre le travailleur lui-même; elles ont montré que, comme le travail esclave, comme le travail serf, le travail salarié n'était qu'une forme transitoire et inférieure, destinée à disparaître devant le travail associé apportant à sa tâche un bras ferme, un esprit dispos, un cœur joyeux.
Page 538 - II me dit la tristesse qu'il avait de l'abandon où les socialistes laissaient les rares défenseurs de la justice. Il pensait à la plupart des députés, des journalistes, des chefs socialistes. Il ne connaissait guère qu'eux. Je lui répondis que ceux qui l'abandonnaient ne représentaient nullement le socialisme.
Page 547 - ... hautes où elle était noyée. Et, sous elle, du sein de la terre en continuel enfantement, elle sentait bien ce flot qui la gagnait, qui l'emplissait, qui lui redonnait du lait, à mesure que le lait ruisselait de sa gorge. Et c'était là le flot de lait coulant par le monde, le flot d'éternelle vie pour l'éternelle moisson des êtres. Et, dans la gaie journée de printemps, la campagne éclatante, chantante, odorante, en était baignée, toute triomphale de cette beauté de la mère qui,...

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