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Réponse de Mr. Pettecum aux Plénipotentiaires de France.

MESSIEURS,

Après avoir reçû la Lettre, que Vos

Excellences m'ont fait l'honneur de m'écrire le 4. de ce Mois, je l'ai commuquée à ceux qui font chargez de l'Affaire. On l'a donnée enfuite, non feulement aux Etats, mais auffi à tous les Miniftres des Alliez, à qui l'on avoit déja communique tout ce qui s'eft paffé dans da derniere Conférence que vous avez cuë avec les Députez D'ailleurs, puis que vous déclarez dans cette Lettre, que vous n'avez pas ordre de rien propofer de nou veau, & que les Alliez ont dit de leur côté tout ce qu'ils pouvoient dire là-deffus, on m'a chargé d'avertir Vos Excellences, qu'il eft inutile de renvoier les Députez à Gertruydenberg, pour continuer une Négociation qui n'aboutit à rien. Mrs. Buys & Van der Duffen m'ont prié de vous affûrer qu'ils vous font tres obligez de toutes les Civilitez qu'ils ont recues de Vos Excellences. Pour moi je me flate que vôtre départ ne me prive

ra

ra pas de l'honneur de vôtre bien veillance. Je fuis avec un profond refpect; &c.

De la Haye le 9. Mai 1710.

Le lendemain Mrs. Les Plénipotentiaires de France envoierent cette Réponse à M. Pettecum.

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ous avons reçu la Lettre que vous avez pris la peine de nous écrire le 9. de ce Mois, par la direction du Grand Penfionnaire des Etats, & même de tous les Miniftres des Alliez, & dans laquelle vous nous dites qu'ils ne veulent plus donner de Réponse à aucune de nos Propofitions, ni conferer avec nous, Nous fommes fort chagrins de voir, que malgré toutes les avances que le Roi, nôtre Maître a faites faites pour procurer la Paix, ils la refusent fi opiniâtrément, Puis que ces Meffieurs ont jugé à propos de rompre les Négociations, nous nous difpo fons à partir; & nous vous prions de remercier Mrs. Buys & Van der Duffen pour leurs Civilitez. Nous nous fouviendrons toûjours d'eux avec plaifir, & vous aurez

la

la bonté de les bien affûrer de nôtre gratitude. Nous fommes, &c.

De Gertruydenberg le 10. Mai.

UXELLES.

POLIGNAC.

LETTRE

Des Plénipotentiaires de France à Mr le Grand Penfionnaire de Hollande.

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MONSIEUR, Vous favez, que nous avons confenti à tout ce que Meffieurs les Députez nous avoient propofé, fans qu'on puide dire, que nous avons varić, fur quoi que ce puifle être encore moins que nous ayons retracté les paroles que nous avions données par l'ordre du Roi nôtre Maître, dans la vûë de parvenir à la Paix, si néceffaire à toute l'Europe.

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Meffieurs les Députez n'en ont pas jugé de même : Vous n'avez point oublié ce qui s'eft paffé entre eux & nous, de puis le commencement de la Négotiation:

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Trouvez bon, Monfieur, que nous vous remettions devant les yeux les Propofitions nouvellement inventées, injuftes & impoffibles dans leur exécution, que ces Meffieurs, pour toute réponse aux nôtres, nous firent dans notre derniere Conferen cc. Ils nous dirent

Que la Refolution de leurs Maîtres de leurs Alliez étoit de rejetter abfolu ment toute offre d'argent de la part du Roi, pour les aider à foutenir la Guerre d'Espagne, de quelque nature qu'elle pût être, & quelque fûreté que Sa Majesté youlût donner pour le payement.

Que la République & fes Alliez prétendoient obliger le Roi nôtre Maître, à faire feul la Guerre au Roi fon PetitFils, pour le contraindre à renoncer à la Couronne; & que fans unir fes forces à celles de Sa Majefté, il falloit, Monarque fut depoffedé de l'Espagne & des Indes dans le terme de deux mois.ambms gamâinsteiger au

que ce

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Que ce terme étant expire, fans que le Roi Catholique fût réellement chaflé de fon Trône, la Tréve, dont les Alliez feroient convenus avec le Roi nôtre Maître, cefferoit, & qu'ils reprendroient les Tom. I.

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Armes contre Sa Majesté, quoi qu'elle tût exécuté toutes les autres conditions, contenues dans les Articles Préliminai W99K9 wat ein eu. řes. Bup

Q'avant que de les figner ils vouloient bien, moyennant l'engagement ci-deffus, s'expliquer pofitivement fur le Partage qu'ils confentiroient de laiffer au Roi a Efpagne, & qu'ils faciliteroient même les moyens de convenir des demandes ul

terieures.

Qu'enfin ils pourroient permettre, comme une grace, que les troupes, qu'ils ont en Portugal & en Catalogne, concourrüffent avec celles de France, pendant l'efpace de deux mois pour facili ter la conquête de l'Espagne & des Indes, que Sa Majefté feroit obligée des faire en faveur de l'Archiduc; mais qu'auffi tôt, que ce terme feroit expiré, ces mê mes Troupes des Alliez cefferoient d'agir, & que la Tréve feroit rompue.

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Nous reprefentâmes à Meffieurs les Députez, que , que ces Propofitions étoient contradictoires, tans à celles qu'ils rous avoient toujours faites, qu'aux Articles IV. & V. des Préminaires, auxquels Talticle XXXV qu'il s'agifoit entre

nous

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