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confenti de fournir aux Païs-Bas 102000. hommes, favoir 42000. hommes pour les Garnifons, & 60000. pour la Campagne, & que la Grande-Bretagne n'auroit dû fournir contre ce nombre-là, que 400co. hommes aux Païs-Bas: Que depuis on avoit augmenté les Troupes en mille sept cent trois de 20000. hommes, la moitié à la paye de la Grande-Bretagne, & l'autre moitié, à celle de l'Etat; mais qu'à l'égard des 15178. hommes contribuez par Sa Majefté Britannique, depuis l'an 1703. on devoit y obferver la premiere proportion,de 60000. hommes, contre 40000.ou de trois cinquièmes contre deux cinquiémes qu'à cette occafion eux, Srs. Deputez, avoient auffi examiné les vêtes ou Refolutions, prifes le 16. Fevrier de cette année nouveau ftile, par la Chambre des Communes dudit Parlement de la GrandeBretagne, par lesquelles on charge l'Etat, de n'avoir pas fatisfait, à divers égards à fes engagemens, en ne fourniffant pas la quote part, qu'il étoit obligé de fournir pour la Guerre; & qu'ils avoient pareillement examiné l'Adreffe présentée sur ce fujet à Sa Majefté, laquelle Adreffe, auffi-bien que les vêtes, ont été imprimées

&

& publiées par tout. Que pour montrer le peu de fondement, tant de ladite fuppofition, que du manquement dont les fufdites Resolution & Adreffe changent l'Etat, ils avoient dreffé un Memoire lequel ils ont remis en même temps à l'Affemblée tel qu'il fera inferé à la fin de la pré fente.

Surquoi ayant été deliberé, il a été trouvé bon, & arrêté, que la Copie du dit Memoire & Pieces y jointes, fera envoyée au Sr. van Borffele, Envoyé Extraordinaires de Leurs Hautes Puiffances à la Cour de Sa Majefté la Reine de la Grande-Bretagne, & qu'il lui fera ordonné reprefenter tant de bouche, que par écrit à Sadite Majefté, & par tout où cela poura être de quelque utilité, que l'infinuation dudit Comte de Straffort, portant que l'Etat devroit fournir ce qui manque à leur trois cinquièmes contre lesdits 15178. hommes, ou qu'autrement Sa Majetté en diminueroit le nombre jusqu'à la proportion de deux cinquiémes contre cel les de l'Etat, leur a fait beaucoup de peine, & qu'auffi, à leur fentiment, elle n'eft pas bien fondée, vû que d'un côté, en ne peut pas prétendre avec raifon que

l'Etat

L'Etat, chargé comme il eft, augmente encore les Troupes, & que de l'autre, le bien de la Caufe Commune, ne peut pas permettre que Sa Majefté diminuë les fiennes, dans les conjonctures préfentes. Que la dite fuppofition, fur laquelle cette infinuation eft fondée, ne peut-être admife par Leurs Hautes Puiffances; Que quand même elle le feroit, toute la diffe rence en question fe reduiroit à 4303. hommes que l'Etat auroit de trop peu aux Pais-Bas, où que Sa Majefté y auroit de trop; furquoi certainement il feroit jufte. de prendre en confideration & de faire entrer en compte l'augmentation des Troupes que l'Etat a faite au commencement de cette Guerre, avantque la Grande-Bretagne en eut faite aucune confiderable, audi bien que celles qu'il a entretenues par-deffus les 120000, hommes, ainfi qu'il eft montré par le fufdit Memoire. Que pour ces raisons le Sr. van Borffele fuppliera Sa Majefté de vouloir bien ne pas exiger de l'Etat qu'il augmente fes Troupes, ni auffi diminuer le nombre des fien

nes.

Que de plus le Sr. van Borffele repre fentera à cette occafion à Sa Majeflé que,

Leurs Hautes Puiffances ont vû avec beaucoup de douleur, par lesdits Votes & Adreffe, publiquement imprimées & répandues par toute la Terre, qu'elles y font condamnées fans qu'on ait entendu leurs raifons, comme fi elles n'avoient pas fatisfait à leurs engagemens, & qu'elles n'euffent pas contribué aux charges de la Guerre, ce qu'elles doivent proportionnément à Sa Majefté. Que Leurs Hautes Puiffances pour ne pas demeurer chargées de ce blâme, & pour informer Sa Majefté des raifons qui leur perfuadent qu'on les en charge à tort', lui ont ordonné de préfenter ledit Memoire à Sa Majesté ; en y ajoûtant que fi Sa Majefté, comme on l'efpére, veut bien faire une équitable & favorable réflexion, fur les efforts que l'Etats a fait, & continue de faire dans cette préfente Guerre, après en avoir déja leffuyé deux autres extrêmement onereufes; & fi elle veut bien confiderer qu'il a commencé celleci avec 110000. hommes, qui eft un effort fi grand que jamais auparavant, il n'en avoit fait un femblable; que de plus, il a de tems en temps augmenté confiderablement le nombie de fes Troupes, à quoi l'on doit join

dre

dre les Subfides qu'il doit payer annuellement, & les Equipages de Mer qu'il fait; Leurs Hautes Puiffances s'affurent, que non feulement Sa Majefté, felon fon équité fi renommée, mais auffi toute la Terre demeurera convaincuë, que dans cette Guerre l'Etat a fait autant & plus que l'on ne pouvoit attendre, felon la raifon & la justice, d'un bon & fidelle Allié, & qu'il n'y a qu'un excès d'amour pour leur Religion, & de zéle pour aider à detourner l'Esclavage dont tout l'Euro. pe eft menacée, qui ait pû les porter à faire de fi grands efforts, & à les continuer fi long temps; Qu'elles rendent grace à Dieu de ce que par fa bonté, il a tellement beni les efforts qu'elles ont fait conjointement avec Sa Majefté & les autres Alliez, qu'en comparant l'état préfent des affaires avec celui où elles étoient att commencement de la Guerre, on y remarque un très heureux changement de forte que pour concevoir une jufte efpérance de parvenir par une bonne Paix à la fin defirée, il femble qu'il ne manque rien que de conferver entre les Al liez cette même Fermeté, Union, & Vigueur, avec laquelle la Guerre a été

com

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