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ils pour auffi loin qu'il eft poffible, foit ront,& par par les armes, foit par les Trai le moyen tez, & foit que celui qui fait la &par celui prétention, pénétre fi avant lui des traites. même, ou que fes Alliez le fas

des armes,

fent fans lui, puifque tous les Alliez font confiderez en celà comme une feule personne; en forte, que c'eft fans aucun fondement, quand quelques uns veulent faire l'objection aux Cercles, que puifqu'ils n'ont rien gagné fur le Roi de France, ils ne pourroient auffi rien prétendre; car outre la réponse déja donnée,cela ne fe trouve pas mê. me ainfi dans le fait, puisque les troupes des Cercles ont non feulement, outre la prise de Landau, occupé & arrété dans cette guerre une bonne partie des troupes du Roi de France fur le Rhin, & facilité par là les en treprises & les conquêtes des Alliés en Flandre & en d'autres endroits, ce qui s'appelle y avoir effectivement fa part; mais auffi une bonne partie des trou

pes

pes qui devoient fervir fur le Rhin, a été par plufieurs années employée felon la difpofition des Alliez aux expeditions en Flandre: C'est pourquoi les Cercles font plûtôt en droit de fe faire un merite de ce point, puifqu'ils ont laiffé agir les HautsAlliés, comme ils l'ont trouvé à propos, & ne s'y font jamais oppofez, quand même on les a laiffez fur le Rhin denuez des troupes nécéffaires y deftinées, & expofez ainfi quelques fois ou à perdre par des Siéges, que l'Ennemi auroit pû entreprendre, une bonne partie de leurs troupes, ou a effuyer une irruption dangereuse dans l'Empire, qui arriva auffi effectivement, & tout cela dans l'efperance que la Paix future apporteroit le fruit de leur exacte observation du Traité de l'Alliance.

V. Il été demontré ci-dessus, L'ordre qui que la ceffion faite par la Paix de demande de

Munster à la France eft la four

chercher le remede là

ce de tous les malheurs, dont d'ou eft venu l'Em-le mal,

Le droit des Alliez de demander une caution

[ffi Cante

dans les

offenfes fi

F'Empereur & l'Empire & tous les Alliés ont été accablez juf ques ici; & comme en rétablis fant fimplement cette Paix l'on ne fauroit par conféquent faire autre chofe, que de fe replonger de gayeté de cœur dans les précedens malheurs, ainfi il est jufte de remonter à la fource, & de chercher par fon anéantilfement le remede là, d'où eft venu le mal.

VI. En faifant la paix, les Cercles font en droit de demander à la France une caution fuffifante, pour être à l'avenir en réelle de feureté contre fes offenses fi fou la Paix à vent reïterées, car c'est à quoi faire fondé même un Juge entre des particuliers eft obligé d'avoir égard en pareil cas. Er comme l'on réiterées de eft convaincu par l'experience la France, qui ni la garantie ftipulée jus& l'infuffifance des ques ici dans les Traités de Paix faits avec la France, ni d'autres dont les Al-conditions n'ont pas été fuffifanliez fe font Servi juf- tes pour celà, ainfril faut de jufice une caution réelle & meil

Jouvent

remedes,

ques ici.

leure que par le paffé, laquelle ne fauroit confifter que dans ladite reftitution.

VII. L'exemple même de la L'exemple France fournit encore une rai-de la France même tire

fon particuliere d'équité pour de la Paix
cela. Il à été allegué ci-deffus de Munster.
que le Roi de France à declaré
dans la guerre qui a été terminée

par
la Paix de Munfter, de vou-
loir affifter les Princes & Etats
de l'Empire fans aucun interêt,
& nonobftant cela il a fallu lui
faire la ceffion connüe; Si donc
le Roi de France a crû être en
droit de prétendre alors des ter-
res, qui ne lui ont pas apparte-
nu, à plus forte raifon les Cer-
cles le feront ils à préfent, de
demander la reftitution de ce

qui leur a appartenu, & qui
en a fait de tout temps une par-
tie.

VIII. Et en cela même, que La juftice \ les Cercles ne demandent pour de prétenBarriere que des terres, qui ont dre une été détachées de leur Corps, en la mopartie par ufurpation, qui con-deration des

Barriere,

ne la pré tendre que

par

le

moyen des

Cercles, detinue encore actuellement, en partie par ceffion faire dans les Traités de Paix, qui ont été précedez par des voyes de fait,

terres, qui confifte auffi bien une grande équité, qu'une pareille modera

ont d'an

cienneté

& ne

fait partie tion de leur côté, comme aussi d'eux deune marque affeurée, que leur l'Empire. intention n'a pas été du commencement de la guerre, l'eft pas encore, de faire de grandes acquifitions, mais qu'ils fe tiennent feulement fur la defenfive, & fongent uniquement à leur feureté, qui fait auffi partie de celle de tous les Alliez pour l'avenir, ce qui eft un point fi jufte, fi équitable, & en même temps fi favorable & fi privilegie, qu'il eft connu à tout le monde, qu'en matiere de Barriere l'on va quelquefois à caufe de l'interêt commun & du repos public, qui y font engagez, jufqu'au bien d'au

trui.

La reftitu-
IX. L'on ajoûte à tout cela
Tron de la qu'en cas que l'Empereur &

P'Em

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