le Roi même eut auffi declaré cela expreffement, que depuis ce dans un temps toutes fortes de Reunions temps de & d'Occupations devoient, com-née 1681. paix l'anme de juftice, ceffer, ils'empara & 1684. noanmoins dans le mois de Septembre de la même année de la Ville de Strasbourg, & trois ans après de Luxembourg, les Clefs les plus importantes pour entrer dans l'Empire & dans les Pays Bas, & les Reunions continuérent pendant tout ce tems là. X. L'Empereur & l'Empire de 20. ans ayant alors la guerre contre les conclue Turcs fur les bras, ils fe trou- l'an 1684, vérent obligez (pour arrêter du moins pour quelque tems la ra pidité de ce torrent de Réunions, qui avoit déja inondé tant de terres, & qui pouvoit de cette ma◄ niere engloutir tout l'Empire avec les Pays-Bas) de faire l'année 1684. une Trêve de 20. ans avec la France, chofe jufqu'ici inouie, de faire une Trêve dans un temps de paix, & de laiffer pour La Seconde pour ce tems là fous la Souveraineté du Roi ce qu'il avoit réuni & occupé. XI. Mais cela n'avoit pas du querre après ré quatre ans, que la France, la paix de Munster, fous pretexte, que l'Empereur entre l'Em avoit refolu de lui faire la guer& re, après avoir fait la paix avec le Turc, attaqua l'Empire tout &la France d'un coup, à l'impourvu, & de l'autre, fans avoir declaré la guerre, dans de l'année l'année 1688. s'empara des for pereur l'Empire d'une part, 1688. tereffes fituées fur le Rhin, com me de Mayence, de Bonn, de Philipsbourg & d'autres places. Et voilà la feconde guerre, dans laquelle l'on pouvoit remarquer à fon grand malheur la facilité que la France avoit gagnée par l'acquifition faite dans la paix de Munfter, de paffer à la premiere rupture le Rhin, d'entrer jufques dans le coeur des Cercles, & de fe tourner de là vers les Provinces-Unies des Pays-Bas, qui le reffentirent bien dans la fuite. Mais il eft jufte auffi de remarquer ici la grande affi stance, ftance, que nonobftant la fan- * 7 1 La faix Até Imp. & du Saint Empire, en mettant une nombreuse garnison à Francfort, Coblents, & Erenbreitftein, ce qui empêcha les François de s'en emparer, & arrêta ainfi le torrent de leurs armes. Et cette vigoureuse affiftance de l'Empereur & de l'Empire faite à tems aux Puiffances maritimes, eft auffi une preuve convaincante, que non feulement les Provinces-Unies, mais auffi l'Angleterre quoique feparée par la -mer, ont un très grand interêt à la confervation de l'Empire & principalement des Cercles les plus expofés à la France, puifque ce qui eft arrivé une fois dans un Etat, peut bien arriver auffi une autre fois. XII. Lorsqu'on fut donc fur faite à Rys-le point de finir cette guerre par wick, dans la paix de Ryswick de l'an 1697. l'an 1697 la France s'obligea preliminairement à la reftitution de la Ville de mais contre la teneur minaires des Preli- Strasbourg, auffi bien qu'à celle de (NB.) routes les réunions auxquels la France s'e qui ont été faites depuis le traité de de Nimegue (NB. l'on n'en avoit roit enga -point fait auparavant ) commegé«. Monfr. de Calliere l'avoit dicté -Jui même au Miniftre de Sa Ma jefté le Roi de Suede Mediateur, & que celui ci l'avoit marqué dans fon Protocole du 10. Fevrier 1697. ce qui fut auffi reîteré le 1. d'Avril par tous les Ambassadeurs de France, comme les Protocoles de l'Ambaffadeur Mediateur de ce jour du 10. d'Avril le donnent à connoitre; de forte qu'on ne douta nullement de cette restitution, & l'on entra fur cela en negociation. Mais l'one fut bien étonné de voir, qu'on fit de la part de la France dans le cours de la negocition tout un autre projet ade paix pour l'Empire; & puifque l'Angleterre, & la Hollande fi rent leur paix à part, & ne trouverent pas leur convenance dans la continuation de la guerre, & que l'Empereur & l'Empire n'étoient nullement en état de la continuer tous feuls, il fallut 1 |