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la

Princes, & Etats de l'Empire une quantité de Memoires à la Diette de Ratisbonne, qui contenoient des plaintes, que la France ne vouloit pas executer le traité, mais y contrevenoit continuellement, en s'emparant même nouvellement des places par force, de forte que l'Empire, & fes Membres n'ont pas eu le moindre fruit de cette paix. Les conditions fous lesquelles le Duc de Lorraine devoit être reftitué par la même paix, étant outre celà fi dures, & fi peu convénables à un tel Prince, que le Duc aima mieux de ne les point accepter fous un tel joug, & de preferer l'exil.

VIII. Mais on pouffa de la tion de tant part de la France la pointe plus de Réunions join. Dans l'année 1680. appa fondées fur La paix de rurent déja ces grands arrêts de Manfter, Reunions, avec lefquels le Conde Nime- feil de Brifac & les Parlemens de gue, mais Mets & de Besançon furent oc très finiftre cupés. Les premiers étoient interpréta ceux dudit Confeil de Brifac du

Telon une

22.

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celles qu

22. du mois de Mars & du 9. tion, on les d'Août, dans lefquels on fit vio- raisons fons lence au fens literal de la paix de alleguées detruiMunfter, & tira fous la Souve fent entieraineté Royale tous les Princes, rement tou Comtes & Etais de l'Empire fi. tes les Rén- tués dans l'Alface, y compris lesions, tant dix Villes Imperiales, qui re font faites connoiffent la Prefecture, bien du Parle que le Roi Très-Chrêtien les eût ment, de laislé jouir (à l'exception defdi-Mer & de Befan tes dix Villes Imperiales, aux-çon, que quelles l'on avoit fait depuis l'an-celles qui née 1661. beaucoup de tort à font faires l'occafion de leur ferment) d'u de la Chansen Alface ne liberté & immediateté entie- bre de Brire depuis la paix de Munfter, ce fac. qui faifoit déja 32. ans. Les deux Parlemens de Metz & de Befançon continuérent dans cette methode de reunir, & fonderent leurs Reunions fur le prétexte de Vaffelage des trois Evêchés, du Comté de Bourgogne, & du Duché de Barr, dont à l'égard des premiers la France avoit de ja tenté faire un effai dans l'année 1662. comme il eft dit cide flus

deffus, s'en étant pourtant defiftée par après, comme auffi fur le prétexte d'annullation de ventes & engagemens illicites, faits autrefois par les Evêques, nonobftant la poffeffion de 300 à 400. années, & enfin toux ces Confeils ensemble réunirent fous plufieurs autres pretextes d'appartenance & de dépendance avec lefquels l'on auroit pû aller à l'infini, tant de Principautés, & de terres, qu'on en auroit pû faire un petit Royaume. Les deux principes les plus importans de ces Réunions étoient celui de la prêtenduë ceffion de toute l'Alface, & celui de qualité feodale de plufieurs terres, & biens fitués hors du diftrict des 3, Evêchés, & du Comté de Bourgogné. A l'egard du dernier, c'eft à-dire du prétexte de Vafellage, il en eft déja parlé cideffus, où l'on a allegué toutes les raifons incontestables produites déja dans l'Arbitrage de Ratisbonne, qui anéantiflent cette

pré

prétention, aiant montré en même temps la grande Importance de ce point, qui concerne une très grande quantité de païs, & s'étend même dans des terres, qui doivent faire conjointement avec d'autres la Barriere des 7. Provinces-Unies des Païs-Bas: Mais pour ce qui eft du premier, quelques Princes & Etats fitués en Alface & entre eux alors la Ville de Strasbourg representérent contre ces Réunions; que toute l'Alface n'avoit pas été cedée à la France par la paix de Munfter, mais feulement une partie, c'eft-à-dire la Prefecture des dix Villes Imperiales & le Landgraviat, comme la Maifon d'Autriche l'avoit eu, à ce- ! la près, que la France n'avoit pas ces droits avec la dépendance de l'Empire, que la Maifon d'Au- v triche avoit reconnue; qu'en outre les Princes & Etats de l'Empire fitués en Alface avoient été nommément exceptés de cette ceffion par l'Article 87. de

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cette

C.

cette paix, & reconnus toûjours du Roi de France même en quar fité d'Etats libres de l'Empire, comme toutes ces raifons font contenües avec beaucoup d'autres dans l'écrit ci joint, mar qué par la lettre C. Mais nonobftant ces remonftrances l'on continua dans la même année 1680. à mettre en éxécution ces Réunions par la force militaire, en affiégeant & occupant des places & Châteaux dans l'Eleetorat de Trêve, dans le Palatinat, & en d'autres endroits, dont les Seigneurs ne vouloient pas fe foumettre aux arrêts desdites Réunions.

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La prife de 1X, Er lorsque l'année suiStrasbourg vante 1681. l'Empereur & l'Em & de Lu

xembourg, pire convinrent avec la France de les deux tenir des conferences fur cette principales matiere de Reunion, & d'enClefs pour

entrer dans Voyer pour cela des Plénipotenl'Empire, tiaires de part & d'autre à dans les Francfort, & que non feulement Provinces ceux de France furent déja partis pour cela de Paris, mais que

Unies des

Pays Bas,

le

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