autres eft à voir avec l'Importance de ce point par l'écrit ci joint

fous la lettre B. De même il fut clairement demontré de la part des Villes, que la Prefecture provinciale n'eft autre chofe qu'une protection particuliere. & extraordinaire, en vertu de laquelle les Prefects, ou LandVoogts, qui ont été autrefois expreffement choifis des Villes mêmes, font obligez de proteger ces Villes Imperiales, contre toute forte d'infulte fous des Conditions de fidelité reciproque, confirmées auffi par des fermens reciproques & nullement préjudiciables à la liberté & aux droits de ces Villes Imperiales; & qui bien loin d'être obligées à un ferment d'Obéiffance, qui importoit une entiere fujettion, elles étoient par plus grande précaution expreffément exceptées avec les autres Princes & Etats fitués en Alface, dans l'article 87. de la paix. de Munfter, de la Souveraineté

B

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de la France, & leur qualité de libres Etats de l'Empire ftipulée en des termes bien forts; qu'en outre le Roi de France comme Ceffionaire ne pouvoit rien prétendre en cette matiere que ce que la maifon d'Autriche comme Cedant avoit eu avant la ceffion. Le Confeil d'Arbitrage, qui étoit formé de beaucoup d'habiles gens, ayant donc tout écouté, & meurement pefé les raifons des deux partis, donnafle 4. de Decembre d'l'année 1669. une fentence en quels termes le ferment devoit être conçû, refervant de déterminer auffi bientôt tous les droits de la prefeture, dans le deffein de faire fubfifter cette prefecture dans les termes de la ceffion, & de conferver en même temps la qualité d'Etats libres de l'Empire refer vée aux Villes dans la même paix Mais le Roi ne voulut point condefcendre en ce que ce Confeil élu auffi bien par lui même que par l'Empire trouva à propos,

&

& c'eft pour celà que ces deux affaires n'avancérent pas outre, & tout fut peu après entierement interrompu par la guerre, que la France commença dans l'année 1672, après avoir chaffé derechef deux ans auparavant le Duc de Lorraine de tous fes Pays:

VI. Cette guerre fut la pre- La guerre miere, dans laquelle les 7. Pro- de l'an vinces-Unies des Pais-Bas ref-1672. où la France fe fentirent les funeftes effets de fervit de la l'acquifition, que la France a- commodité, voit faite par la paix de Mun- que l'acquifter, puifque cette acquifitionition faste par la paix ayant approché cette Couronne de Munfter bien près du Rhin, & lui ay- lui avoit ant donné l'occafion de tirer dans procurée, fes Interêts quelques Princes les 7. Prod'attaquer d'Allemagne Veifins des Pro- vinces-Unies vinces - Unies, elle trouva le par le dos à moyen d'attaquer cette Illuftre leur grande Republique par le dos, & de lat pete. reduire dans un état, qui eft connu de tout le monde, & qui la mit alors à deux doits de fa perte, dont elle fut pourtant fau

vée par l'affiftance de l'Empe reur, l'exemple duquel fut fuivi de tout l'Empire, qui prit unanimement part à cette guerre, Et comme le Roi de France remarqua auffi, que l'occupation du Comté de Bourgogne lui feroit très utile, pour le faciliter d'autant mieux les moyens, de faire tout d'un coup, & en plufieurs endroits, des irruptions fubites & imprevües, avec des forces confiderables, dans l'Empire, & pour tenir en même temps les louables Cantons Suiffes dans le refpect, & les empêcher par là de fonger à des AlLiances avec l'Empire & d'autres Puiffances; il s'en empara dans cette guerre, comme il avoit déja fait dans celle qui avoit precedé la paix d'Aix la Chapelle de l'année 1668, & bien qu'il l'eût reftitué par ladite paix, il fe le fit pourtant ceder par la paix de Nimegue de l'an 1678. par laquelle cette guerre fut finie.

VII. Com

mais nulle

VII. Comme l'on étoit con- La Paix de venu dans cette Paix, (qui à l'é- Nimegue de gard de l'Empereur, & de l'Em-l'an 1678. pire fut faite quelques mois a-ment execu près celle des autres Alliés, c'eftrée par la à dire le 5. de Février l'an 1679) France. & particulierement dans le 2. & 27 Article, que le traité de MunIter devoit faire (NB) le fondement inébranlable de la Tranquillité publique, devant pour celà être rétabli dans tous, & chacun de fes points, auxquels il n'étoit pas (NB.) expreffement derogé par cette paix de Nimegue, laquelle derogation ne confiftoit pourtant que dans quelque changement, qu'on avoit fait à l'égard de Philipsbourg, que l'Empereur, & l'Empire devoit garder contre la teneur de la paix de Munster au lieu de Fribourg, qu'on ceda à la France. Ainfi l'on efpera de nouveau, que tout feroit executé felon cette paix de Munfter, mais au lieu de celà, l'on vit encore la même année prefenter de la part de plufieurs Q7 Prin