à l'avenir, & qu'ainsi Donné à Utrecht le 5. STADIAN. DISCOURS Sur la demande, que les Cercles de l'Empire compris dans la grande Alliance, ont fait au Congrés pour la Paix, touchant la RESTITUTION De ce qui a été cedé à la France T out le Monde fera fans dou folidité de la demande, que les Cercles de l'Empire compris dans la grande Alliance ont faite au Congrés pour la Reftitution de tout ce que l'Empereur, le St. Empire & la Sereniffime Maifon d'Autriche ont cedé à la France par la paix de Munster, & les Traités fuivans, quand on fera voir, que cette demande eft fondée (1) dans la neceffité indifpenfable, (2) dans la juttice & l'équité, & même (3) dans la facilité, qui le trouve de la part de la France, de pouvoir faire cette Reftitution, Et c'est ce qu'on a entrepris de montrer clairement & dillintement dans le prefent difcours. I. La Neceffité. Le premier Le premier fondement eft la fondement de la folidi-Neceffité, laquelle confifte dans té de la de la Barriere des Cercles associés, mande des qui fans cette reftitution ne fau Cercles, eft roit jamais être obtenue. Pour en être entierement convaincu la Neceffité qui con l'on ·l'on n'a qu'à parcourir le paffé, siste dans la comme la meilleure regle de l'a- Barriere venir. tre claire des Cercles, impoffible à . I. Commençons par l'Occu obtenir fant pation des trois Evêches, Metz, cette reftsToul & Verdun, lefquels confti-tution: Ce tüent un des points de la ceffion qui fe monfaite dans la paix de Munfter à ment `en Ja France: Cette occupation par confiderant voye de fait arriva dans l'an 1552. L'occespale passe. fous le Regne de Henry II. oùtion des il est bien à remarquer, qu'a- trois Evé. vant ce temps là la France n'é- chez, Merz, Toul & toit pas tant à craindre à l'Em- Verdun, pire; mais après avoir rompu arrivée spar cette occupation fa Barriere, dans l'année & y avoir gagné une entrée faci-'526 le elle eut par là occafion de commencer quelque temps après (fans les troubles & guerres civiles furvenues on l'auroit affurement fait encore plûtôt) fous le Regne de Henry IV. d'établir les principes, pour faire plus de Conquêtes vers l'Allemagne, -ce qui felon les difpofitions faites déja pour celà n'auroit pas manqué d'être bien execuré a.) Tom. I. Q lors La Guerre en Allemag lors, fi la mort violente de Henry IV. ne fût furvenüe. II. Cette facilité d'entrer de 30 ans dans l'Empire par la moyen de qui.com. mença l'an- ces 3. Evêchés fe fit bien voir née 1648. dans la guerre fi renomméequ'où la Fran- on appelle en Allemagne celle ce eut la fa- de 30 ans, qui commença peu cilité par les Eréchez, de temps apres dans l'an 1618, de pénétrer dans laquelle les troupes de la bien avant France pénétrérent bien avant dans l'Empire, & le Roi de ne, laquelle guerre fur France d'aujourd'hui remporta finie par la après, par la paix de Westphapaix de lie de l'année 1648. qui mit la Munster où les 3 Evé fin à cette guerre, l'avantage chez furent de gagner non feulement par codes a la une ceffion lefdits trois Evêchez vec les droses ufurpez jufques là par la France, de la Maifon mais auffi les droits de la Maison d'Autriche d'Autriche dans l'Alface & dans en Alface le Soundgau, la Ville de Brifac avec fon Bailliage & les villages y appartenans, & le droit de tenir Garnifon à Philipsbourg. Où il eft bon outre plufieurs confiderations de remarquer, que la France ne fauroit alleguer aucu France a ne ༣. ne aucienne poffeffion tegitime & non contredite à l'égard de ces 3. Evêchés, puifque la détention de ces Evêchés n'étoit que pure ufurpation, comme il ne fut auffi allegué dans la paix de Munfter aucun droit de la Couronne de France fur ces Evêchés, & le Roi d'aujourd'hui eft le premier qui ait acquis un titre auffi bien là deffus, que fur tout le refte, dont on demande cà present restitution, bien que le Roi Louis XIII. fon Pere cût declaré, en prenant part à la dite guerre de 30 ans, qu'il ne vou loit pas profiter de cette guerre pour fon propre Interêt, mais qu'il y entroit, pour avoir feulement la gloire de defendre la liberté & les droit des Etats de T'Empire, à la conservation defquels tous les voisins étoient fort intereffés, dont les Princes & Etats firent aufli fouvenir le Roi d'aujourd'hui dans une lettre qu'ils lui écrivirent, avant la conclufion de la paix de Q 2 Mun |