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paix ferme & ftable, eft bien plus important, que celui conferver certains Priviléges.

C'eft ce qui fait efperer que les Alliez, chacun de fon côté, ayant fait les reflexions néceffaires fur tout ce qui vient d'être dit, furmonteront toutes les peines & les difficultez, & ne fe rebutteront pas de la continuation des efforts qu'il faut faire encore, pendant très-peu de temps, pour atteindre à ce grand But ci-deffus marqué, & qui font fi effentiellement & fi indifpenfablement rêquis pour y.parvenir, &c.

COPIE

De la lettre de Comte de Gallus an Comte de Dortmouth Secretaire d'Etat, datée de Londres le 13 Octobre

.MYLORD,

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1711.

ai reçeu l'honneur de Votre du
du Courant avec la Copie des Articles
preliminaires de la part de la France

pour

pour parvenir a la paix generale, & les ayant combinés avec ceux qui furent établis cy devanr d'un commun accord entre les principales Puiffances Alliées & engagées en cette guerre, pour fervir de Base & de fondement à une paix generale, veritablement feure & honorable, il me parut d'abord, que les preliminaires de la part de la France ne meritoient aucune attention: Mais confiderant en fuite, que vous m'en faifiés part par ordre de fa Majefté la Reine,je les reçois avec toute la confideration, que je dois, & que je recevray toûjours toute chofe qui me viendra de vostre part, où qui me fera communiqué par ordre de fa Majefté la Reine. Čépendant comme vous ne vous expliqués pas dans l'honneur de la dite Vôtre, ni fur le fentiment de fa Majefté la Reine ni fur le fait d'une fi importante affaire, qui femble renverser tout le fifteme contenu dans les preliminaires cy devant établis pour parvenir à une Paix générale veritablement feure & honorable; je trouve' être de mon devoir Mylord, de vous fupplier de me vouloir dire à quelle fin vous m'avez fait cette communication, & fice font de nouveaux articles prelimi

naires que fa Majefté la Reine a en fon particulier actuellement agréés & arretés avec la France? obfervation que le Sieur Menager s'eft fervi en les fignant de la fuivante expreffion, a fcavoir

Nous & Vous arreté.

Vôtre connue prudence, Mylord, jugera ailement quelle doit être l'inquietude du Roy d'être eclarci de cet Enigme, puis qu'il fe trouve menacé & en danger par là de fe voir tout d'un coup privé de la grande amitié de Sa Malefté la Reine, fur laqueelle feule étoit jusques icy fondé fa plus grande efperance pour que fa Maifon & par confequent” tout le rette de l'Europe ne reftaflent pas en proye à l'ambition demefurée de la Maifon de Bourbon : C'eft pourquoy ne fachant pas par où le Roi puiffe avoir meTité un fi fatal reverse je m'attends à unc auffi prompte que favorable explication du fufdit Enigme & fuis toujours avec beaucoup de refpect & d'eftime, &c. *

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CO

COPIE

De la lettre de Mylord Dartmouh Secretaire d'Etat de Sa Majefté la Reine de la Grande Bretagne au Comte de Gallas du Chateau de Windforce Octobre 1711.

MONSIEUR,

Puifque vous me demandés dans la lettre

vous m'avés fait l'honneur de m'écrire le 12. de ce mois, pour quelle fin je vous ay communiqué les articles preliminaires, j'ay à vous repondre, que da Copie vous en a été remife en qualité de miniftre du Roi d'Espagne, pour que vous puiffiés en donner part à Vôtre Cour Cependant, fi vous avés aucune difficulté de vous en charger, Sa Majefté les fera remettre au Roi Catholique par fon Am baffadeur. 14 A

Comme les dits articles ont été propofés dans la veue d'ouvrir enfuite des Conferences pour ajufter les pretenfions de tous les Confederés, & que la Reine les ait trouvés conformes au fens de la Gran

de.

de Alliance, Elle a jugé à propos de les faire communiquer aux Princes & Etats intereffés dans la prefente guerre; car ils y font tous compris, & doivent avoir leur fatisfaction raifonnable, je ne fçaurois expliquer plus clairement ce qu'il vous a plû de traiter d'Enigme. Je fuis &c.

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D'une lettre ecritte par fa Majesté le Roi des Romains à S. A. E. Palatine, à Milan le de Novembre 1711.

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Nation aye apprife les preliminaires de

ous ne doutons pas que vôtre dile

paix proposes par la France en Angleter re, dont copie eft cy jointe, comme auffi ayant bien & meurement confideré, qu'à prefent avec l'affiftance de Dieu & benediction de nos armes il feroit à esperer, que la Couronne Ennemie mentionnée fera reduite & forcée à accorder à l'Europe une paix ferme, conftante & fuivant fon fouhait, l'on aye fait un telle propofition; que non feulement on leur aye prefté l'oreille, mais même l'auroit été infinué le 9 Octobre à noftre Ambaffa

deur

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