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dans les Païs-Bas, qui ferviront à l'avenir de Barriére, pout affûrer le Repos de la Hollande, contre toutes fortes d'entre prifes du côté de la France.

V.

Le Roi confent auffi qu'on forme une Barrière füre & convenable pour l'Empire & pour la Maison d'Austri

che.

V I.

Quoi que Dunkerque ait coûté au Roi de très-groffes fommes, tant pour l'aquerir que pour le fortifier, & qu'il foit néceffaire de faire encore une dépenfe confidérable pour en rafer les Ouvrages, Sa Majesté veut bien cependant s'engager à les faire démolir, immédiatement après la conclufion de la Paix, à condition qu'on lui donnera un Equivalent pour les Fortifications, à fa fatisfaction: Et comme l'Angleterre ne peut pas fournir cet Equivalent, la difcuffion en fera remife aux Conférences qui fe tiendront pour la Négociation de la Paix.

VIL

Lors que les Conférences pour les Négociations de Paix, feront formées, on y difcutera de bonne foi & à l'amiable, tou

tes

tes les prétentions des Princes & Etats engagez dans cette Guerre, & on ne négligera rien pour les regler & terminer à la fatisfaction des Parties intéreffées.

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En Vertu du Plein-Pouvoir du Roi, Nous fouffigné Chevalier de l'Ordre de ,, St. Michiel, Député au Confeil de Com», merce, avons conclu au Nom de S. M. ,, les prefens Articles Préliminaires. En ,, foi de quoi Nous avons figné

"

(L.S.) MENAGER.

Fait à Londres le 27. Septembre v. ft. ou 8.d'Octob.n.ft. 1711.

LETTRE

De l'Empereur aux Etats Généraux.

HAUTS PUISSANS SEIGNEURS, &c.

Par

les Lettres qui Nous font venues depuis peu de la Haye, Nous avons reçu avis que l'Amballadeur d'Angleterre eft de retour dans vos Provinces, & qu'il a apporté quelques nouveaux Articles Préliminaires de Paiz profofez par le Roi

de

de France, dreffez avec beaucoup d'arti fice, & véritablement tels qu'on les devoit attendre d'un Ennemi; car ils ne contiennent rien que de douteux & d'équivoque; & fi l'on le donne la pleine de bien pénétrer tout le fens qu'ils renferment, au lieu des vains termes qui le préfentent d'abord, on y trouvera la perte qu'on ne fauroit jamais affez déplorer de la Monarchie Efpagnole, pour laquelle feule & pour fa confervation dans notre Maifon Imperiale, & le maintien de la Paix de l'Europe, on a entrepris nne guerre, combatu pendant 10. ans, & ré pandu tant de fang, qu'il ne pouvoit arri ver rien de plus funefte dans le monde.

Car qui eft ce qui ne comprend pas, que fi cette grande augmentation de Forces demeure encore ajoûtée à celle de l'Ennemi, tous ceux qui en général font Confederez dans cette guerre, & châcun en particulier, n'ont qu'à attendre un très-honteux esclavage, lequel Nous avons fçû jufqu'à préfent détourner de deffus nos Têtes; que par là il fe rend maître de nôtre Liberté; & qu'il tâche par une fier té infupportable, de Nous impofer à son tour les Loix qu'il a été depuis peu con

traint de recevoir. Bien plus, quand mê-me la Guerre continueroit d'une telle maniére que cet Ennemi, déja énervé par fes mauvais fuccés, viendroit à tomber fur Nous en Vainqueur, encore ne Nous feroit il pas pardonnable de confentir à de fi injuftes Préliminaires.

Mais à préfent qu'il ne peut foutenir la vüë des Armées des Alliez, qu'il ne fe trouve en fûrete dans aucun lieu, ni en Campagne ni dans fes Fortereffes, & qu'ayant perdu une partie de fes Forces & de fes Places, il craint qu'au premier jour on ne porte la Guerre jufques dans le cœur de fon Royaume; peut on n'être pas justement irrité contre ceux qui ayant été fi fouvent trompez par les illufions des François

veulent de nouveau faire une trifte expérience de la foi qu'ils promettent toûjours, & qu'ils ne tiennent jamais, prêter fecours à fes Ennemis, abandonner fes Alliez, renoncer aux Alliances, & enfin faire fervir leurs propres Victoires à préparer un Joug pour leur Pofte

rité.

Certes, s'il n'étoit pas vifible à tout le monde que le Roi de France, en proprofant ces Pléliminaires, avoit deffein, felon

felon fa coûtume, fous prétexte d'une Affemblée pour traiter de la Paix, de divifer fes Alliez, & de femer entr'eux de la méfintelligence par les artifices ordinaires, qui lui ont toûjours fû fournir des moyens d'éluder ce qui étoit arrêté; au moins le trifte fouvenir du paflé devroit fuffire pour rendre la chofe plus qu'évidente, & la remettre fans ceffe devant nos yeux. C'a été la principale raifon qui Nous a toûjours portez à croire, qu'il n'y a point d'autre fondement folide, fur lequel on puiffe établir la Paix qu'on pourra faite, que de fixer l'inconftance de la France par de tels Articles Préliminaires, qu'Elle ne puiffe plus surprendre & se tirer d'affaire par un injufte Traité de Paix, ainfi qu'elle à fait chaque fois.

Nous ne doutons nullement que Vous ne vouliez auffi perfifter dans ces fentimens, & joindre vos déliberations aux nôtres, pour chercher les moyens de porter la Reine de la Grande-Bretagne, & s'il eft poffible, l'engager à rajetter ces Propofitions & à continuer la Guerre; ou bien s'il en faut venir à des Négocia tion avec l'Ennemi, que ce foit à condition que les précedens Préliminaires pro

po

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