La Terreur: études critiques sur l'histoire de la Révolution française, Volume 2Hachette, 1873 - France |
Other editions - View all
Common terms and phrases
22 prairial 9 thermidor accusés administrateurs de police Archives nationales arrêté assignats avaient Bailly Barère Beaulieu Bicêtre c'était cachots Campardon cent chambre ci-devant citoyen Coffinhal Coittant Comité de salut comte Beugnot concierge Conciergerie condamnés conspiration conspiration des prisons Convention corridor crime d'Hébert Danton Dauban décret détenus devant le tribunal dit-il dossier Dumas envoyer femme floréal Force Fouquier Fouquier-Tinville gendarmes geôliers germinal Girondins Gosnay greffier guichetiers guillotine Haly heures Hist hommes Ibid j'ai jour jugement jurés l'accusateur public l'acte d'accusation l'échafaud liberté liste livres loi des suspects Luxembourg madame Roland Madelonnettes maison d'arrêt maison des Oiseaux Mém ment messidor Mme Roland mort n'était passer pièce Plessis Port-Libre porte président prisonniers prisons rapport régime registre République Riouffe Robespierre Roucher Saint-Lazare Saint-Pern Sainte-Pélagie Saladin salut public seul sort supplice sûreté générale suspects Talaru témoins Terreur Tinville tion transféré tribunal révolution tribunal révolutionnaire trouve victimes Voyez
Popular passages
Page 206 - Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu , le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu , sans laquelle la terreur est funeste; la terreur, sans laquelle la venu est impuissante.
Page 9 - Sont réputés gens suspects, i° ceux qui , soit par leur conduite, soit par leurs relations , soit par leurs propos ou leurs écrits , se sont montrés partisans de la tyrannie ou du fédéralisme, et ennemis de la liberté ; 2°...
Page 241 - Les ennemis du peuple sont ceux qui cherchent à anéantir la liberté publique, soit par la force, soit par la ruse; VI.
Page 11 - Doivent être considérés comme suspects : 1° ceux qui, dans les assemblées du peuple, arrêtent son énergie par des discours astucieux, des cris turbulents et des menaces ; 2° ceux qui, plus prudents, parlent mystérieusement des malheurs de la république, s'apitoient sur le sort du peuple, et sont toujours prêts à répandre de mauvaises nouvelles avec une douleur affectée ; 3°...
Page 216 - Je n'ai jamais su que mon frère eût envoyé des assassins contre qui que ce soit : s'il" m'est arrivé de donner des secours à quelques blessés, l'humanité seule a pu me conduire dans le pansement de leurs blessures; je n'ai point eu besoin de m'informer de la cause de leurs maux pour m'occuper de leur soulagement : je ne m'en fais point un mérite, et je n'imagine pas que l'on puisse m'en faire un crime.
Page 241 - La preuve nécessaire pour condamner les ennemis du peuple est toute espèce de document, soit matérielle, soit morale, soit verbale, soit écrite, qui peut naturellement obtenir l'assentiment de tout esprit juste et raisonnable. La règle des jugements est la conscience des jurés éclairés par l'amour de la patrie ; leur but, le triomphe de la république et la ruine de ses ennemis ; la procédure, les moyens simples que le bon sens indique pour parvenir à la connaissance de la vérité dans...
Page 303 - C'était vers les trois heures après midi que ces longues processions de victimes descendaient du tribunal , et traversaient lentement , sous de longues voûtes , au milieu des prisonniers qui se rangeaient en haie pour les voir passer , avec une avidité sans pareille. J'ai vu quarante-cinq magistrats du parlement de Paris , trente-trois du parlement de Toulouse , allant à la mort du même air qu'ils marchaient autrefois dans les cérémonies publiques.
Page 92 - ... à l'appel nominal qui la précède. Figurez-vous trois ou quatre guichetiers ivres, avec une demi-douzaine de chiens en arrêt, tenant en main une liste incorrecte qu'ils ne peuvent lire. Ils appellent un nom, personne ne se reconnaît : ils jurent, tempêtent, menacent; ils appellent de nouveau : on s'explique, on les aide, on parvient enfin à comprendre qui ils ont voulu nommer. Ils font entrer en comptant le troupeau; ils se trompent; alors, avec une colère toujours croissante, ils ordonnent...
Page 242 - La loi donne pour défenseurs aux patriotes calomniés des jurés patriotes : elle n'en accorde point aux conspirateurs.
Page 206 - Oui, comme le glaive qui brille dans les mains des héros de la liberté ressemble à celui dont les satellites de la tyrannie sont armés. Que le despote gouverne par la terreur ses sujets abrutis ; il a raison, comme despote : domptez par la terreur les ennemis de la liberté ; et vous aurez raison, comme fondateurs de la République. Le gouvernement de la Révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie.