Revue canadienne, Volume 4

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Alphonse Leclaire
Revue canadienne, 1867 - Canada
 

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Popular passages

Page 435 - Ils ne l'auront pas, le libre Rhin allemand, quoiqu'ils le demandent dans leurs cris comme des corbeaux avides ; Aussi longtemps qu'il roulera paisible, portant sa robe verte ; aussi longtemps qu'une rame frappera ses flots. Ils ne l'auront pas, le libre Rhin allemand, aussi longtemps que les cœurs s'abreuveront de son vin de feu ; Aussi longtemps que les rocs s'élèveront au milieu de son courant ; aussi longtemps que les hautes cathédrales se refléteront dans son miroir.
Page 349 - Et le chant des oiseaux. Mes yeux ont contemplé des objets plus funèbres Que Juliette morte au fond de son tombeau, Plus affreux que le toast à l'ange des ténèbres Porté par Roméo.
Page 259 - Des bouleaux agités par les brises, et dispersés ça et là dans la savane, formaient des îles d'ombres flottantes sur une mer immobile de lumière. Auprès, tout était silence et repos, hors la chute de quelques feuilles, le passage brusque d'un vent subit, les gémissements rares et interrompus de la hulotte ; mais au loin, par intervalles, on entendait les roulements solennels de la cataracte de Niagara, qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert en désert, et expiraient à...
Page 436 - Nous l'avons eu, votre Rhin allemand, Si vous oubliez votre histoire, Vos jeunes filles, sûrement, Ont mieux gardé notre mémoire; Elles nous ont versé votre petit vin blanc.
Page 194 - ... semblaient tomber encore, rouler toujours, et présentaient l'image d'une ruine en action, d'une chute incessante, d'un chaos de pierres, d'une avalanche intarissable de rochers: — rochers de couleur funèbre , gris , noirs , marbrés de feu et de blanc , opaques ; vagues pétrifiées d'un fleuve de granit; pas une goutte d'eau dans les profonds interstices de ce lit calciné par...
Page 495 - Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ? O flots, que vous savez de lugubres histoires ! Flots profonds redoutés des mères à genoux ! Vous vous les racontez en montant les marées, Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées Que vous avez le soir quand vous venez vers nous ! Juillet 1836.
Page 355 - Quand on a vu, seize ans, de cet autre soi-même Croître la grâce aimable et la douce raison, Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aime Fait le jour dans notre âme et dans notre maison, Que c'est la seule joie ici-bas qui persiste De tout ce qu'on rêva, Considérez que c'est une chose...
Page 212 - Ainsi passe sur la terre tout ce qui fut bon, vertueux, sensible ! Homme, tu n'es qu'un songe rapide, un rêve douloureux; tu n'existes que par le malheur; tu n'es quelque chose que par la tristesse de ton âme et l'éternelle mélancolie de ta pensée!
Page 376 - ... député vers le travailleur solitaire pour lui dire qu'il ya encore quelqu'un dans la nature qui s'intéresse à lui. « Quand le bûcheron a rapproché l'un de l'autre les tisons de la veille engourdis dans la cendre ; quand le copeau et la branche sèche pétillent dans la flamme, le rouge-gorge accourt en chantant pour prendre sa part du feu et des joies du bûcheron. « Quand la nature s'endort et s'enveloppe de son manteau de neige ; quand on n'entend plus...
Page 436 - S'il est à vous, votre Rhin allemand, Lavez-y donc votre livrée ; Mais parlez-en moins fièrement. Combien, au jour de la curée...

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