Page images
PDF
EPUB

» du sirop a toujours été atteinte et convertie en rouge, et »> nous devions nous y attendre, puisqu'il est impossible d'obtenir d'autre résultat en traitant une couleur bleue végétale par un acide. >>

[ocr errors]

>>

Ici, je le vois bien, je n'avais pas été compris, car je n'ai dit nulle part qu'il fallait prendre le sirop bleu et le traiter l'acide sulfurique; mais le sirop décoloré par le sucre et par la chaleur. Or, ce sirop dont la couleur n'est que masquée et non détruite, a la propriété, si on 'additionne d'acide sulfurique, avec discernement, de repasser au bleu avant d'arriver au rouge, et de s'y maintenir si l'on a su s'arrêter à temps. Cette expérience est, du reste, si facile à répéter, que je ne me serais jamais hasardé à la publier si je n'avais pas été certain de son exactitude.

J'ajouterai, en terminant, que le sirop ainsi préparé, sans lavage, par une infusion de douze heures, se conserve en très bon état non pas seulement d'une récolte à l'autre, mais pendant plusieurs années, sans avoir recours ni aux taupettes neuves, ni aux cases de ferblanc, etc., et même sans introduire dans le goulot des bouteilles de sucre en poudre qui, d'après l'avis des meilleurs pharmacologistes et ma propre expérience, ne sert qu'à hàter la décomposition du sirop. Le Mans, ce 3 août 1840.

GUERANGER.

1

NOTE

SUR LA CONSERVATION DES CANTHARIDES.

Au moment de faire la récolte des cantharides, je crois devoir faire connaître un procédé pour les faire périr que je n'ai vu décrit nulle part. Ce moyen, très simple, consiste à les mettre dans un bocal ou autre vase hermétiquement fermé

au liège, et de les exposer pendant quelques heures au soleil. Plus le vase sera rempli, plus tôt l'asphyxie aura lieu; comme elle se produira plus tôt avec l'élévation de la température; quand on veut opérer plus promptement on met quelques gouttes d'éther dans le vase; en opérant comme ci-dessus, il m'a semblé qu'elles étaient d'une meilleure conservation que par le procédé du vinaigre. Je laisse à mes confrères le soin de vérifier cette expérience.

RIQUET, pharmacien.

BAINS DE BARÈGES CRISTALLISÉS SANS ODEUR DE SOUFRE.

Un de nos abonnés nous demande, par lettre, ce qu'on doit entendre par les mots bains de Barèges cristallisés sans odeur de soufre.

Nous lui répondrons, que ce qu'on appelle bains de Barèges cristallisés, sont des bains liquides qu'on prépare faisant dissoudre dans de l'eau destinée à fournir le bain, du sulfure de sodium cristallisé, de l'hydrosulfate de soude; et nous le renverrons, pour la préparation de ces bains, aux formules données dans le numéro de mai, page 265, et dans le numéro de juillet, page 412.

NOUVEAUX POIDS MIS USAGE DANS LES FORMULES MÉDICALES.

Erreur grave.

Le Journal de la Société de médecine de Montpellier fait connaître qu'un médecin a, dans une ordonnance, prescrit 6 grammes (I gros 122) de strychnine en six doses à un malade, qui succomba après la première de ces doses.

Si cette erreur est échappée à un médecin, nous ne savons pas comment elle n'a pas été relevée par le pharmacien

chargé d'exécuter la formule. On nous dira peut-être qu'il est difficile à un pharmacien de faire connaître à un médecin l'erreur dans laquelle il est tombé, et qu'il est des médecins qui ont fort mal reçu des pharmaciens qui avaient émis quelques doutes sur le texte d'une formule.

T

[ocr errors]

Nous dirons à nos collègues, que nous avons exercé comme eux, que quelquefois des formules nous ayant paru mériter examen, nous avons toujours cru devoir en référer au médecin signataire, que si quelquefois nous avons trouvé de la raideur, peut-être de la morgue chez quelques praticiens, nous nous en sommes aisément consolés, 1° en rencontrant d'autres praticiens qui ont accueilli avec bienveillance nos observations; 2° en remplissant un devoir sacré, et en prévenant une erreur qui pourrait être irréparable.

A. C.

m

SPARADRAPIER UNIVERSEL,

EXPLICATION DES FIGURES.

J'appelle Sparadrapier universel un instrument à l'aide duquel on peut facilement étendre d'une manière uniforme toute espèce d'emplâtre sur de la toile, du taffetas ou du papier.

[ocr errors]

ཀས

Cet instrument consiste en une caisse de bois PPPP, fig. 1, dans laquelle glisse un tiroir R dans toute sa lon

[graphic][ocr errors][ocr errors][ocr errors][subsumed][ocr errors][ocr errors]

gueur; ce tiroir sert à fermer les agrès dont on a besoin pour procéder à cette opération.

Sur le dessus de cette caisse est fixée, avec quatre vis, une plaque de fer bien dressée dans toute sa surface, et sur laquelle sont rivés perpendiculairement quatre petites colonnes de fer solidement établies, comme on le voit en B, fig. 5, cccc.

[blocks in formation]
[ocr errors]

H, fig. 1, est une trémie en ferblanc à doubles parois partout. Ce vase formant un parallèle de rectangle, dans le milieu duquel se trouve un entonnoir ou trémie GG', dont la paroi est perpendiculaire en G et oblique en G'; il porte deux ouvertures supérieures, dont l'une, en D, se prolonge extérieurement par un entonnoir qui sert à introduire de l'eau chaude dans la double capacité; l'autre, en F, est munie d'un petit thermomètre pour juger de la température du bain : cette double capacité est terminée en E par un robinet qui sert à vider l'eau chaude quand elle n'est plus nécessaire. La trémie se termine en bas par une rainure longitudinale de deux à trois millimètres de large, et qu'on voit en B, fig. 4. CCCC, même figure, sont quatre tubes de ferblanc

A

bien fermés, excepté à leur base, qui doivent entrer dans

les goupilles ou colonnes CCCC, fig. 5. Cette plate-forme, qui fait la base de la trémie et qu'on voit en B, fig. 4, est aussi en fer, de quatre à cinq millimètres d'épaisseur, ainsi que la plaque B, fig. 5.

Sur le derrière de la caisse, fig. 1, sont fixés deux montants en bois NN, portant à leur partie supérieure un cylindre en bois M, traversé par un arc de fer et reposant sur les supports; O est un ressort qui presse le cylindre et l'empêche de tourner librement; L est une manivelle pour faire mouvoir ce cylindre. Cette pièce est destinée à envider la bande de toile, de calicot ou de taffetas qu'on veut enduire d'une composition emplastique. On voit cette toile en CC, elle passe sous la trémie et entre les deux plaques de fer, et se fixe à une passoire A, qui est une lame de ferblanc de la largeur de cette toile, portant une rainure en B, fig. 6, pour

A B

engager celle-ci, afin de la passer sous la trémie sans démonter rien à l'appareil.

Cela disposé, on sent que si l'on verse dans la trémie, qui se trouve d'ailleurs échauffée par l'eau du bain-marie, un emplâtre liquéfié au point où on le désire, et que si l'on tire la toile, le ressort du cylindre l'empêchant de tourner vite, y produira une tension, et que, glissant entre les deux plaques de fer, la supérieure, qui porte une rainure, base de la trémie, laissera échapper l'onguent en fusion qui s'étendra sur la toile. Cette opération est très prompte, peut se faire sur

« PreviousContinue »