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peuvent lice qu'avec le plus vif intérêt les mé moires d'une focrété qui eft l'élite des favans, puifqu'elle eft compofée de membres choifis, moitié dans l'académie des fciences, moitié dans les autres compagnies favantes d'une fociété que la Loi a conftituée feule juge du mérite des inventions dans les arts, & du droit des artiftes aux récompenfes nationales.. La collection de ces mémoires qui, par le nombre des objets foumis à l'examen du bu reau de confultation, embraffera tous les arts: & métiers, fera fidelle & complette, puifque la communication directe en eft affurée à l'é diteur par le bureau lui-même. Il paroît deux cahiers de cet ouvrage par femaine; le prix de la foufcription eft de 12 liv. par an, pour Paris, 15 iv. pour les départemer s. On s'a bonne à Paris, chez Lefevre, architecte, rue S. Sauveur, près celle des deux Portes, N° 19; chez Chemin, imprimeur, rue de Glati gny, No. 7, en la cité; chez Girardin braire, au jardin de l'Egalité. On peut fouf erire pour fix mois. On s'abonne auffi chez Lefevre, architecte, pour un feuille deftinée par fon objer à être entre les mains de tous les négocians & autres, qui s'imprime à Rouen & qui paroît avec le plus grand fuccès depuis un an, fous le titre de prix courant de toutes, les marchandifes de tous les pays du monde à leur arrivés à Rouen, tant par mer, que par terres avec les changes fur l'étranger, & lev prix des affurances. I fuffit d'indiquer l'objet de cette Feuille, pour en faire fentir l'utilité. Le prix eft des liv. par an. 3 liv. pour 6 mois pour Rouen; 7 live par an, 4 liv. pour 6 mois pour Paris; 9 liv. par an, & Se liv. pour 6 mois pour les autres départemens.. Nota Ceux qui fauferiront pour les mémoireas de confultation & pour le prix courant jouig

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ront de lo f. de remife par trimere, fur chaque bonnement .

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STRATONICE, comédie héroïque en un ade & en vers, par Hoffman; mife en musique par Méhul, & repréfentée por la premiere fois par les comédiens italiens le 3 Mai 1792. A Paris, chez les marchands de nouveautés. Rien n'est plus connu que le fujer de cette petite piece; il offroit par lui même un intérêt affez touchant un fils qui fe fait violence pour cacher l'amour que lui infpire une femme deflinée à fon pere, & prêt à mourir de cette contrainte cruelle qu'il s'impofe; un. pere affez généreux pour facrifier fon amour. à la nature, & céder fa maî.reffe à fon fils.. Mais ce fujet exigeoit de l'art dans la maniere d'arracher le fecret des deux jeunes amans qui tous deux veulent & doivent le garder...

y avoit des gradations délicates à obferver pour amener Pun & l'autre à s'ouvrir réciproquement, ou plutôt à fe laiffer pénétrer : cet art véritablement dramatique, l'auteur l'a fort bien connu & c'eft ce qui lui fait le plus d'honneur. Les fcenes font bien conduires le dialogue a de la juffeffe & de la mefure, & les mots décififs femblent fortir du ceeur des perfonnages.

En vous je dois voir une mere.

Ce titre eft tendre, mais. fevere.
Nommez-moi plutôt votre fœur,

Ne m'interrogez, pas,

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mon fort feroit affreux

Croyez-vous le mien plus heureux ?

Méritez-vous ma confiance 2

Quand vous en manquez avec moi?

Seigneur, on pourroit vous entendre Uu fecret important doit fe dire plus bas.

Ah! peut-on ignorer des maux que l'on partage?

Tout ce dialogue eft plein de vérité, & jamais il ne s'y mêle rien de faux. La curiofité & l'intérêt fe foutiennent ju qu'au denier moment; & comme tous les refforts tiennent à de fimples développemens du cœur, l'efpece d'entente qui regne dans cette piece m'a paru prouver un véritable talent Une remarque qui confirmeroit cette opinion, c'est que l'auteur écrit beaucoup mieux les fcenes parlées que les fcenes chantées dans cellesfa verfification eft autli foible & aufli négligée qu'elle l'eft d'ordicaire dans prefque Loutes les pieces, où le poëte compre fur le fecours du muficien; mais quand le pece eft feul, il écrit de maniere à faire croire qu'il pourroit le paffer de musique c'eft une rajfon pour l'engager à nous donner quelque ouvrage dont le fuc.ès ne puiffe appartenir qu'à lui.

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C'eft auffi parce qu'il a du naturel & de la pureté dans fon ftyle, qu'on doit lại faire obferver deux endroits qui doivent être. changés.

Et fous les loix du plus heureux hymen, i Dans le temple aujourd'hui je recevrai sa main

Comme le mot d'hymen le prononce d'une façon particuliere, qui n'a rien de commun avec la prononciation des mots main, demain & autres qui ne riment avec hymen que pour les yeux; l'oreille, qui eft e premier juge de la time, défend abfolument de placer ce mot à la fin d'un vers.

Ne fongeons qu'aux apprêts d'un hymen fi profpere,
Je devois en être l'époux,
Mes enfans, j'en ferai le pere.

On entend la penfée de l'auteur; mais en bon françois, on n'eft ni le pere, ni l'époux dun hymen. Il falloit chercher une autre phrafe, & cela ne doit pas être difficile. Au refte, c'eft la feule faute de langage qui fe trouve dans cette jolie piece.

LES VEILLÉES DU COUVENT, ou le noviciat d'amour, poëme eroti-fatyrique, par un bâfard de Mirabeau l'aîné petit vol. Se trouve à Saint-Cyr, & à Paris, chez Mercier, rue du Coq-S. Honoré, No. 120, au Temple des arts. Ce petit ouvrage, fruit d'une ima gination fortement remplie de l'erotica biblion de Mirabeau, eft plein de gaieté & d'origi nalité; mais nous avertiffons nos lecteurs qu'on ne peut pas dire de lui: la mere en preferira la ledure à fa fille.

Le Connoiffeur, comédie en 3 actes, en vers, par Marfollier, représentée fur le théâtre de Mile. Montaufier, le 17 Juillet 1792. Chez Brunet libraire, rue de Marivaux, place du théâtre Italien & chez les marchands de nouveautés. Cette jolie comédie, qui a eu beaucoup de fuccès, eft écrite avec cette grace qui diftingue la plume de fon auteur. Elle doit faire plaisir à la lecture, furtout imprimée com me elle l'eft: car la partie typographique, rarement foignée pour les pieces de théâtre déta chées, n'y laiffe rien à defirer, & doit faire infiniment d'honneur à l'imprimerie de la rue Mêlée, d'où cette piece fort.

Obfervation. Comme la collection fuivante nous a femblé préférable à toutes celles qui ont paru jufqu'à ce jour, nous en donnons l'annonce en entier.

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Colledion des décrets des Affemblées Nationales Conftituante & Législative, mife en ordre de matieres, par Arnoult, membre de l'Af femblée Conflituante.

Cette collection. eft compofée de fept volu mes in-4°. inprimés fur papier vélin, caracteres neufs du graveur de Didot l'aîné. Six contiennent le travail de l'affemble Conftitu ante, & le feptjeme celui de l'Aflemblée Légiflative.

P. Cauffe prévient les foufcripteurs qu'il com tinuera , pour ceux qui le defireront, fous le même format & dans le même ordre, les Loix de la Convention Nationale, afin de procurer à les concitoyens un ouvrage complet.

Les fept volumes annoncés ci-deffus, font actuellement en vente. Lefdits volumes font de fix à huic cents pages.

Abrégé des matieres contenues dans les 6 volumes. Premier volume. Livre préliminaire, conte nant l'hiftcice de ce qui s'eft paffé depuis. Képoque où l'Affemblée Nationale s'est établie. en Affemblée Conftituante, jufqu'à celle de Facception de la conftitution. Conftitution Françoife. Décrets qui y ont fervi de bafe.. Egalité civile. Suppreffion des fervitudes, priviléges & titres Liberté individuelle. Aboli tion des ordres arbitraires. Droit de pétition. Sociétés populaires, &c.

Second volume. Décrets concernant les municipalités. Décrets confernant les diftricts les départemens. Création des tribunaux, bu reaux depeonciliation & juges de paix, Ordre. civil & criminel.

Troifieme volume. Force armée. Formation de la garde Nationale, &c. Troupes de ligne. Nationales. Troupes de ligne étrangeres. Artillerie. Génie. Fortifications. Délits & peines militaires.. Organisation générale de la marine,

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