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cherches. Car fi l'on veut refléchir un peu, fentira fans peine à combien d'objets tient la connoiffance exacte d'une religion expliquée & dont on rapporte l'hiftoire. Elle tient à la géographie, à l'astronomie, à la chronologie, à l'hiftoire civile & politique, à la fcience des médailles, des infcriptions, des loix des mœurs, à la peinture, à la fculpture, à l'architecture.

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Il n'exifte, & peut être n'exiftera-t-il jamais dans notre langue un ouvrage qui ait la même forme, & qui embraffe la même étendue de connoiffances. Nous dirons plus il étoit impoffible qu'il exiftat antérieurement à ce fiecle, o l'auteur a pu s'aider des lumieres de la foule des favans qui l'ont précédé. Les mémoires de l'académie des fciences & belles-lettres, & les difcours qu'elle a cou. ronnés, l'hiftoire des caules premieres de le Bacteux, les mémoires fur le principe de l'univers; l'origine des dieux du paganifme, par Bergier, le monde primitif par Gébeltu; les lettres, les mémoires de Dupuis, font autant de fources où il a puifé, fans négliger ce qu'il a pu rencontrer ailleurs. Nous ajouterons, en citant une phrafe de l'avant-propos, que, l'impartialité de l'auteur eft telle que pourroit l'être celle d'un phyficien, qui ne trai teroit que des fujets renfermés dans le cercle de fa fcience, & qui n'étant d'ailleurs voué à nul Systéme, ne dégui feroit aucun des phénomenes qui peuvent favorifer un système, tel qu'il fut

Il fait profeffion de ne rien prendre fur foi, ou prefque rien, & de mettre fur le compte des auteurs qu'il cite, les explications qu'ils données. Souvent même il rapporte plu fieurs explications du même objet, laillant aux lecteurs la liberté d'en faire le rappro chement, & de les juger.

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Pour fuppléer à l'infuffifance de cette notice & mettre le public, autant qu'il eft en nous à portée d'apprécier ce parallelle, nous la ter minerons par la table des fections & chapitres de tout l'ouvrage.

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PREMIERE PARTIE. LE PAGANISME. Se&iorz ere. Le Paganifme moderne. CHAP. I. Religion de la Perfe. IL De l'Inde en deça du Gange. III. De l'Inde au-delà du Gange. IV. Do Thi bet. V. De la Chine. VI. Da Japon. VII. De la Tartarie. VIII. De la Laponie. IX. De l'Amérique, X. Des. terres Auftrales. XI. De l'Afrique..

Sedion feconde. Le Paganifme aneien. CHAP. I. Religion des Finnois. H. Des Sarmates. III. Des Scandinaves. IV. Des Celtes. V. Des Scythes. VK Des Arabes. VII. Des Arméniens. VIII. Des Ethiopiens. IX. Des Africains. X Des Romains. XI. Des Illyriens, des Getes, & des Thraces. XII. Des Infulaires de la Mé diterrannée. XIII. Des peuples de l'Afie Mineure. XIV. Des Grecs. XV. Des Egyptiens. XVI. Des Syriens & des Phéniciens. XVIP. Des Affyriens & des Babyloniens..

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SECONDE PARTIE. Parallelle des religions: Payennes les unes, avec les autres.

TROISIEME PARTIE. Le Mahometime QUATRIEME PARTIE Parallele du maho» métifme avec le paganifme..

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CINQUIEME PARTIE. Le judaïfme.

SIXIEME PARTIE. CHAP. 1. Parallele du judaïfme avec le paganifme. II Parallele dus judaïfme & du mahométifme.

SEPTIEME PARTIE. Le chriftianifme.

HUITIEME ET DERNIERE PARTIE. CHAP, B. Parallele du chriftianisme avec le judaïfme. I Parallele du christianisme avec le mahométisine. 111. Parallele du chriftianifme avec le paga nilme. IV. Parallele du chriftianifme & deïsme

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Politique de tous les cabinets de l'Europe, pendant les regnes de Louis XV & de Louis XVF, contenant des pieces authentiques fur la correfpondance fecrette du comte de BROGLIE; un ouvrage dirigé pur lui & exécuté par FAS VIER; plufieurs mémoires du comte de VERGENNES, miniftre des affaires étrangeres ; de TURGOT, au cardinal de ROHAN, &c., &c. ma-nufcrits trouvés dans le cabinet de Louis XVI, 2 vol. in 8. de 500 pages environ. Prix, 10 liv. brochés, & LF liv. 10 franc de port pour les départemens. A Paris, chez Buiffon Libraire rue Hautefeuille, N. 20.

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Nous donnerons une analyse détaillée de cet ouvrage.

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GATHERINÉ OU LA BELLE-FERMIERE médie en trois ades, en profe, mêlée de chant représentée fur le théâtre de la République ; le 27 Novembre 1792. Paroles & mufique de Julie Candeille. Prix, 30 feus. A Paris, chez Maradan, libraires, rue du Cimetiere SaintAndré-des- Arcs, No. Cet ouvrage fe joue depuis quatre mois avec un fuccès. qui ne s'est pas démenti un moment : on pourra fans doute mettre une partie d'un fi brillant fuccès fur le compte des acceffoires particuliers à la représentation de cette piece, & qui véritablement ajoutent quelque chofe à l'agré ment & à l'effet du fpectacle; mais fi la mufique, le chant, l'organe, le talent de l'exé cution fur un inftrument le plus féduisant detous entre les mains d'une belle femme, font des avantages étrangers en eux-mêmes au mésite dramatique, s'ils n'appartiennent pas Bouvrage de Mile. Candeille, ils appartiennent du moins à l'auteur & il eft auffi glorieux que rare de n'avoir befoin que de foimême pour joindre à une piece de théâtre pant d'ornemens qui la font valoir parce qu'ils

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y font placés de maniere à faire partie de l'action. On peut dire, avec vérité, que Mile. Candeille pouvoit feule embellir ainsi son ouvrage : elle y offre la réunion de tous les talens. Ils ont enchanté le public fur la fcene; mais à la lecture, tous ces moyens de féduction difparoiffent, l'ouvrage est seul, & ne peut plus fe foutenir que par le mérite dramatique ; & heureusement encore ce mérite fe retrouve ici, très indépendant de la représentation, & l'on n'eft point tenté, en litant la piece, de fe reprocher le plaiur qu'on

a eu à la voir.

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4. Il feroit fuperflu d'en faire l'analyse on en rendit un compte exact dans ce même journal, à l'article des fpectacles, au moment de la nouveauté, & il ne s'agit aujourd bui que de réfumer en peu de mots le jugement général qu'on en a porté. On y a trouvé nonfeulement beaucoup d'efprir ce qui n'a fur-pris personne ), mais ce qui eft d'une toute autre importance & d'une bien plus grande difficulté, un vrai talent dramatique. La piece eft bien conçue dans fon ensemble, bien conduite d'un bout à l'autre ; il y a de l'intérêt dans les fituations, & de l'art dans les moyens. L'intrigue excite la curiofité dès les premier acte; elle fe noue d'une maniere auffi imprévue qu'attachante, dans le fecond; elle inAéreffe, au troisieme, jufqu'à faire couler quelques-unes de ces douces larmes qui peuvent fe mêler un inftant avec la gaieté comiques, & le dénouement, qui fatisfait tous les fpecrateurs, eft auffi bien ménagé, aussi bien sufpendu qu'il eft poffible. Les événemens ne font annoncés, qu'autant qu'il le faut pour ne pas -paroure invraisemblables, & ne le font pas affez pour ôter te plaifir de la furprise & l'in quiétude des obstacles. Les efforts généraux,

rels qu'un amant déguifél en valet près de la femme qu'il aime, un vieil oncle un ar mateur qui revient des Indes pour enrichir une famille pauvre, avoient déjà été employés mais les résultats font nouveaux, & c'est tout ce qu'on peut exiger. La fcene du fecond acte, où la rencontre inopinée de Fierval & Luffan met à la fois tous les personnages en fituation, d'une maniere différente, & les fait connoître tous en un moment au personnage qui vient d'arriver; cette scene, qui excite à la fois tant de craintes, d'embarras, d'allarmes, & de foupçons dans tous les acteurs, eft vraiment neuve, piquante, ingénieuse & fingulierement théâtrale. Tous les caracteres font bien tracés & bien combinés l'un pour l'autre ; aucun n'eft chargé, ni forcé. La sensibilité de Luffan, la fatuité de Fierval, la naïveté de Fanchette, la bonhommie franche & brufque du vieux d'Orneville, la tendreffe délicate & noble de Catherine, tout eft nuancé avec autant de vé◄ rité que de fineffe, & cette finefle même eft couverte, comme elle doit l'être, par la fim. plicité & le naturel du dialogue, qui d'ailleurs offre beaucoup de mots heureux; j'entends par mots, heureux, non pas des traits faillans, mais des mots qui ne peuvent être dits que là où ils font; c'eft là ce qui eft heureux au théâtre. La Belle Fermiere y resrera elle eft fupérieurement jouée, & Michau (fans parler ici des autres à qui l'on a déjà donné ailleurs les fouanges qu'ils méritent) a › rappellé aux amateurs le naturel de Préville.

Mémoires du bureau de confultation des arts, ou Journal des inventions découvertes &perfearonnemens dans les fciences, arts & métiers. Le favant, l'artifte, l'agoculteur, le manufacturier, le commerçant, l'artisan même jaloux de fe pertectionner dans fon métier

ne

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