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nombreux. La place royale, l'arêne adjacente font fuperbes. Des lettres de Paris! Tout eft dans la confufion! Le miniftere eft bouleversé & Necker a ordre de quitter les royaume fans bruit. L'effet que cette nouvelle fit fur les ha bitans de Nancy eft confidérable. J'étais chez? Willemet quand ces lettres arriverent, & fa maifon fut pendant quelque tems remplie de curieux; ils convinrent tous, que c'étoit de få heufes nouvelles, & qu'elles exciteroient de grandes commotions; quel en fera le résultat à Nancy? La réponse fut partout la même nous ne fommes qu'une ville de province; il faut voir ce que l'on fera à Paris, mais tout eft à craindre de la part du peuple, parce que le pain eft fi chen, qu'ils meurt de faim, &eft en conféi quence mur pour une infurrection, Voici le fen→ ument général, ils font auffi rouchés quel ris, mais ils n'ofent pas bouger, ils n'ofent pas même avoir une opinion, jufqu'à ce qu'ils fachent ce que penfe. Paris; de forte que fi Ja mifere du peuple n'exiftoit pas, personne ne fongeroit de bouger. Willemer, qui eft dés monftrateur de botanique, me montra le jar din des plantes, me donna deux de fes pro pres ouvrages fur la botanique. Il me préa fenta à Durival, qui a écrit fur les vigno bles, & me fir accepter un de fes traités. Willemet me mena auffi chez l'abbé Grandpere tomme curieur en fait de jardinage »

A

Paq

<< Toutes les maifons de Nancy ont des goutieres & des tuyaux de fer blanc, ce qui fait qu'il eft plus facile & plus agréable de marcher dans les rues; c'eft une confom→ mation de plus, qui eft politiquement utile. Le pays des environs de Nancy eft agréa ble:».

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Terminons ici l'extrait de ce premier vofume, nous reviendrons fur les deux fui

vans.

L

Jour

A Journal of a journey, from the Cape of Good Hope, &c. C'est-à-dire nal d'un voyage au Cap de BonneEspérance, entrepris en 27,90 & 27923 Par Jacques van Reenen, & autres de હ fes, compatriotes pour la recherche des la recherche des naufrages du vaiffeau de l'honorable com pagnie des Indes Orientales le Grosve Je nor, & découvrir s'il y avoit encore quelques-uns de ces infortunés en vie, avec des notes additionnelles & une carte. Par le capitaine Edouard Rion., In-4 A Londres, chez Nicol. 1792. 17979837

Lage, dont

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'AUTEUR nous apprend que le voya il trace ici l'hiftoire, s'eft fait pendant son féjour au Cap de Bonne-Elpérance, qu'il auroit fouhaité pouvoir en être, mais que fon devoir neuf a pas permis une f longue abfence; que néanmoins il s'eft trouve encore fur les lieux au retour des voyageurs qui lui ont communiqué les détails de leurs recherches qu'il a eu de la peine à fe perfuader de la réalité d'e e d'un yoyage dans de ii vaites conembraffent au moins un elpace de 1300 milles, mais qu'après la lecture, du Journal de van Reenen, il self convaincu de la vérité, s'eft décidé à le traduire & à le publier pour la confolation des parens

trées

les

DES મ

de ces infortunés, dont la fin malheureufe n'eft que trop pofitive, foit qu'ils aient péri par la faim', par l'excès des fatigues, ou fous la main barbare des Cafres.

Quoique ce foit la le but principal du traducteur, ce Journal eft encore intéreffant à d'autres égards. La carte qui l'accompagne eft tracée en partie d'après une inspection très- attentive des côtes, & en partie d'après les meilleures autorités de Europe. Elle differe confidérablement de elle du docteur Sparman; elle differe de celle d'Arroufmith; mais toutes ces différences n'ont d'intérêt que pour les naviga seurs & les géographes, nous nous arrê verons donc fpécialement à la partie hifto ́rique..

.

Ce fut le 24 Août, 1790, que Jean-Andrẻ Holshaufen, & plufieurs de fes compatrio ́res, animés des feuls fentimens d'humanité & avec l'approbation de van Graaf, gou verneur du Cap de Bonne-Efpérance, fe mirent en route pour découvrir, s'il étoit poffible, les paffagers & les gens de l'équipa ges du waiffeau le Grofvenor, qui pourroient sxifter encore, afin de leur prêter une main fecourable. Ils partirent de Caffer - Kuils ver avec quatre charriots, pour fe rendre

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la riviere d'Anderadura - Natal ou le vailleau avoit fait naufrage. Après avoir paffé les Gous, le Was & la Camnafie, ls arriverent à la riviere des Eléphans qu'ils

traverferent fix fois, dans l'efpace de fept heutes. Le 17 Septembre ils pafferent à gué celle de Bosjefman & le rendirent en peu de tems à la maifon de Hendrick Jansen van Rentburg qui les accompagna enfuite dans leur expédition. Ils dirigerent leur marche vers la forêt d'Affegaye, rendez-vous général où ils attendirent ceux de leurs compagnons qui ne les avoient pas encore joints. Le zes jour il en arriva plufieurs avec cinq char fiots, dont un étoit chargé d'une barque

Tous leurs préparatifs faits, ils fe remi rent en route, arriverent le mercredi, 22 Septembre, à Sbrakke, reçurent tous leurs amis, excepté un feul qui les rejoignit, peu après, & ils allerent en avant. Toute la caravane confiftoit alors en 1.2. Hollandois & 40 Hottentots armés, dix charriots tirés par 12, 14 & 16 bœufs, avec un nombre égal de relais & 56 chevaux. Ayant traverfé le Great-fish- riveri, ils parvinrent dans l'efpace de quatre heures à Kruyers Kraal qui fait la féparation des terres dess Chrétiens, & de celles des Cafres. Bientôt ils fe trouverent dans une vafte plaine confifant en belles prairies coupées par des ruif feaux & réaniffant tout ce qui eft néceffaire pour former un établiffement. charmant. Ils virent une grande abondance de gibier dans le voifinage, tuerent un grand nombre d'a nimaux,, entre autres deux buffles. Ils demanderent an capitaine Sumbic, chef Ca

fre, la permiffion d'entrer dans fon pays? en franchirent les montagnes avec deux natifs & arrivetent au pays de Bosjelman. C'est là qu'ils découvrirent dans les cavités des rochers qui joignent un petit ruiffeau, des images très-reffemblantes de divers animaux fauvages, peints par les naturels du pays, & le portrait d'un foldaty le bon net de grenadier fur la tête, au milieu de ces peintures.

Le3 Novembre, les voyageurs virent phufieurs villages appartenans aux Hambonaas, nation très-différente des Cafres opuifqu'elle eft d'une couleur jaune, & qu'elle a de longs cheveux, gross-frifes & ramhaffés en une efpece de turban. Le lendemain ils firept rencontre de trois vieilles femmes qui fe donnoient pour foors, & qui, dans leur enfance avoient fait naufrage fur les côtes d'Afrique, fans favoir de quelle nation elles étoient. A leur arrivée a Sinwawa ou Sea-Cow-river, les natifs leur firent eatendre qu'il y avoit encore en ce lieu un Anglois vivant de l'équipage du vaiffeau le Grofvenor. Peu avec lui, ayant la riviere entre eux. Il prétendoit qu'il avoit fait voile de Malaga dans un vaiffeau anglois & leurs promit de des conduire à l'endroit où le Grosvenor avoir échoué. Il ajouta qu'on n'y voyois plus rien que quelques canons, des férailles s du plomb, & que tout l'équipage avoit péri,

Pls s'entretinrent

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