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Rapport hiftorique fur l'académie de Nancy, où l'on indique la place qu'elle doit tenir, & celle que peut réclamer la ville de Nancy, dans les établiffemens dont le projet a été préfenté à la Convention Nationale, par le comité d'inflruction. publique. Par Cofter, ancien premier commis des finances, fecrétaire perpétuel, & bibliothécaire. In-4°. de 23 pages. A Nancy, de l'imprimerie nationale de H. Hæner. 1793.

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'Académie de Nancy, pour répondre au décret émané de la Convention Nationale, qui fufpend provifoirement toutes nominations & élections dans les acadé

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mies, vient de publier un mémoire circonftancié fur fon inftitution, fes travaux & fa pofition locale. Dès fa naiffance, STANISLAS le bienfaifant, fon inftituteur, a eu foin d'établir une bibliotheque, dont l'état floriffant fe continue encore actuellement. Il a fondé des prix annuels pour les belleslettrés, les fciences & les arts. Les localités en tout genre que préfentent la ville de Nancy, réclament en fa faveur un lycée national. Sa pofition particuliere, les bâtimens académiques, la bibliotheque, les chaires de mathématique, de chymie & de physique un charmant jardin botanique, tous les établiffemens propres aux fciences & aux arts exiftent complettement dans cette cité. Le goût & les difpofitions des habitans du pays offrent depuis longtems une émulation peu commune à plufieurs autres contrées. Après avoir rappellé l'hiftoire de l'académie, depuis fa naiffance jusqu'à ce jour, les dons de fon fondateur Stanillas le bienfaisant, la notice des illuftres membres qui l'a d'abord compofée, Cofter préfente l'énumération des principales productions que cette importante fociété a fait naître. Nous al lons commencer cet extrait par faire connoître les découvertes nouvelles dans les arts & les fciences, qui ont été couronnées. Roxin, peintre, ouvre cette galerie par donner un fecret merveilleux, qui tranfporte fur de nouvelles toiles les tableaux

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dégradés par leur vétuité. On voit en 1751 l'académie s'occuper de l'examen d'une montre d'Arnould, horloger, & d'une pendule de Vattrin inventions qui ont frappé d'admiration & d'étonnement le fameux Julien-le-Roi, fur leur mérite & fur les difficultes vaincues qu'elles préfentoient. Deux ans après, Deranton, autre horloger de Nancy, préfente un nouveau principe de jufteffe pour les horloges, un échappement libre & à repos; les plus favans artistes placent cette découverte dans la claffe des plus heureufes & des plus diftinguées en horlogerie. En 1754, Richard, machinifte, fait part à l'académie de la fabrica tion ou conftruction d'un bâteau propre à remonter les rivieres. L'année fuivante, un médecin de Bitche annonce la découverte & l'analyse d'une fontaine d'huile de pétrole blanc, fituée au village de Valtzbronn. Dans la même année, Caffini de Thury invite & fait entrer l'académie dans le projet de Les travaux pour la defcription de la France. En 1757, les prix font particulierement diftribués à des travaux d'agriculture. Les années fuivantes ont donné un cylindre. pour laminer le plomb; un preffoir d'une forme nouvelle pour preffurer le raifin; un mémoire fur le rai-graff ou faux feigle; une nouvelle méthode d'enfeignement. L'année 1762 a vu paroître un mémoire précieux fur la culture des peupliers d'Ita

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lie, une nouvelle invention relative à la répétition des montres & pendules. En 1765, on obferve un cadran deftiné à trouver au jufte le tems vrai. En 1766nouveau clavier pour les cloches, & une méthode ingénieufe d'infcrire l'ennéagone dans un cercle quelconque. On admire en 1767 un enfant de ce département, qui, fans favoir lire ni écrire réfout fur le champ les problêmes les plus difficiles en arithmétique. En 1768, un mémoire fur l'hep agone, préfenté par Maillet, habile mathématicien. La même année, on a vu paroître des procédés infaillibles pour la deftruction des loups. En 1769, le prix des arts a été décerné à une differtation fur les digues de maçonnerie. En 1770, à une montre à carillon, qui offre une nouvelle preuve de perfection à laquelle fe porte l'horlogerie dans le pays. Les années fuivantes ont produit un mémoire fur la meilleure maniere de mefurer, par Maillet; des vues nouvelles fur les moyens d'augmenter la falubrité du féjour de Nancy, & en général de toutes les grandes villes, par le docteur Cofte, premier médecin des camps & armées de la République; un procédé pour obferver fur terre la quantité precife de la déclinaifon de la bouffole; un autre fur la fabrication des aiguilles aimantées, avec quelques conjectures fur leur variation diur ne réguliere nouvelle machine à piloter ;

fecret pour fermer & ouvrir à volonté la lumiere & la bouche d'un canon; des effais botaniques, chymiques & pharmaceutiques pour fervir à l'hiftoire de deux plantes indigenes, fubftituées avec fuccès à la falfepareille exotique, par Willemet, démonftrateur de botanique & de chymie au college & à la faculté de médecine en l'univerfité de Nancy; une differtation favante contre les procédés & les ufages abufifs concernant les femmes enceintes, par Saucerotte per chirurgien-major; une ftatue de STANISLAS le bienfaifant, exécutée en porcelaine, par Sifflet, fculpteur, digne de fon modele; une phytographie économique de la Lorraine, avec l'indication des plantes utiles aux arts, que ce pays renferme, ouvrage imité depuis par d'autres botaniftes dans plufieurs contrées; ce traité de botanique eft de Willemet; une differtation phyfique fur l'agriculture de la Lorraine; l'ana'yle des eaux minérales de Saint-Diez; un mémoire diététique fur les glands de terre, qui eft la geffe tubéreufe, (lathyrus tuberofus. L. une differtation chymique fur le principe aftringent végétal, & fur la nature des principes ferrugineux qu'il occafionne, par Nicolas, profeffeur de chymie; le moyen de préferver les incendies & d'arrêter le progrès des flammes; une differtation fur les gypfes, pour donner aux plâtres de Lorraine la folidité de ceux employés à Paris ;

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