totalement devant les procédés qu'on fuit dans ce pays-ci, dont la culture eft une des principales richeffes, & où elle est on ne peut mieux entendue. Malgré les éloges que fes partifans enthoufiaftes fe plaifent à répandre de fes immenfes profits, nos cultivateurs commencent à en rabattre, & voir que les carottes font fupérieures aux patates; en forte qu'en bien des endroits fans abandonner, fans diminuer même la culture des pommes de terre, qui font pour eux l'aliment qu'ils préférent à tout autre légume, ils fément de grands champs en carottes pour nourrir leurs beftiaux.

Les autres articles contenus dans cette

premiere partie font un tableau de la vigne à Argenteuil, l'expofé des fignes annonçant les changemens de tems, fourris par les animaux, extraits des effais de météorologie de Toaldo, les inftitutions concernant les haies vives, les préceptes relatifs, au fémi des glands & les foins à donner aux chênes pour en former des hois. Dans la feconde partie on lit d'abord deux articles que nous avons déjà fait connoître, dans notre extrait des Inftructions & obfervations fur les maladies des animaux domeftiques: année 1792, par Chabert, Flandrin & Huzard: favoir le mémoire de Brugnone fur les dangers de la renoncule des champs pour les beftiaux, & l'observation fur l'épilepfie dans le cheval par No, XI, Tom. III, 20 Avril 1793. 9

Depoufier. Vient après un extrait du mémoire de Boulard, architecte infpecteur de Lyon, couronné par l'académie d'Amiens, fur le moyen le plus fimple & le moins difpendieux de prévenir les 'incendies, ou d'en empêcher les progrès. L'auteur y propofe d'abord de bâtir en Pifai. Mais nous ne voyons pas pourquoi les murs en pierre doivent le céder. pour l'incombuftibilité aux murs en Pifai, furtout dans les pays où la pierre est abondante, & dont les murs coûteroient moins que ceux de l'auteur. Il confeille enfuite de paffer fur tous les bois apparens des planchers & des toits, quatre ou cinq couches de la compofition fuivante.

« La premiere couche, dit-il, ne fera que de l'eau dans laquelle on aura fait diffoudre de la potafle, jufqu'à ce que l'eau ne puifle s'en charger davantage. Les autres couches feront compofées de la même eau un peu moins chargée de potaffe, dans laquelle on aura détrempé de la terre graffe, jufqu'à la confistance des couleurs ordinairement employées pour les boiferies, en y ajoutant de la colle de farine en fuffifante quantité pour les lier ensemble. On paffera trois ou quatre couches en guife de couleur ».

compte des q

A l'article de la rage des chiens, on rend de la racine de la bella donna contre cette cruelle maladie, découvertes & conftatées par Munch. Le rédacteur donne en détail la maniere d'employer ce fpécifique. Il y a déjà plufieurs

antiées que ce remede eft connu en Allemagne, & que la Gazette Salutaire a répandu en France le recit des fuccès que le Surintendant Munch a obtenus par fon moyen. A la fuite de l'éloge de ce fimple il eft question de quelques autres préten dus fpécifiques, & nous fommes étonnés qu'on n'y parle pas du mouron, dont les heureux effets font fi célébrés par l'école vétérinaire d'Alfort. Le rédacteur de cette bibliotheque devroit pourtant connoître ce nous femble, ce qui en a été rapporté dans les inftruations & obfervations fur les animaux domestiques, &c. Cette omiffion au moins apparente fera probablement rectifiée dans le volume fuivant. Cet article concernant la rage eft figné Lefebre-Vil leburne.

Onlit enfuite le moyen infaillible fuivant de détruire la blath des cuifines, laquelle fe jette particulierement fur les farines. Prenez de la racine de nénuphar, effuyez la bien fans la laver, enduifez la d'un peu de lait avec le doigt; l'infecte viendra fe jetter deffus, en mangera & ne tardera pas à mourit. Les autres fecrets révélés ici font un moyen de détruire les cors aux pieds fans aucone douleur, un autre moyen infaillible de fe délivrer des rats, des fouris & des mulots des champs. On le fert de pots couverts, de maniere que l'animal, en s'avançant fur cette couverture apparente, tom

be dans le pot. C'eft enfin une recette pours faire des clous inaltérables dans l'eau, même dans celle de la mer, & un procédé pour purifier le camphre.

Les machines décrites en particulier & préfentées fur les planches, font un canali pour arrofer les champs, une machine pro pre à élever l'eau, une autre pour fervir deffécher les marais, par le François, profeffeur de phyfique, laquelle eft d'un grand effet, quoique d'un mécanisme très-fimple, & une toife invariable à la chaleur & au froid. Si cet inftrument eft tel qu'on l'annonce, voilà la matiere de l'étalon dess poids & mefures qu'on cherche depuis fis longtems & à fi grands frais, enfin tronvée, & une des grandes difficultés de ré duire les uns & les autres à une parfaite uniformité applanie. Mais nous difons Si.

Spech of the Right hon. Charles James Fox, &c. Ceft-à-dire. Difcours du très-honorable Charles-Jacques For fur la motion de Whfibread, concernant l'armement contre la Ruffie, prononcé le jeudi zer. Mars 1792, in-8°. de 110 pages, à Londres, chez Debrett 1792.

Hftbread, membre des Communes

W pour Beafort, a fait trois motions

differentes dans la chambre des Commu

nes le 1er. Mars 1792 relativement au dernier armement contre la Ruffie. La premiere fut rejettée, la feconde fut éludée par la queftion préalable, & la derniere après savoir occafionné de longs débats, faccom-> ba à la pluralité de 244 voix contre 116. Il l'avoit énoncée en ces termes Que les miniftres de S. M. en cherchant par la force armée à contraindre la Russie à abandonner la prétention fur Oczakow & fon district, & en continuant l'armement, après que l'objet pour lequel il avoit été proposé, avoit été abandonné, fe font rendus coupa bles d'une très-grande inconduite tendant à occafionner des dépenfes inutiles & à diminuer l'influencede la nation Britannique en Europe. Fox fe leva, après Powis, & se plaignit de la conduite actuelle duminiftre qui, accufé d'avoir imprudemment engagé le ro yaume dans une mefure qui lui a attiré des défaftres & des difgraces, s'elt refervé de parler le dernier, afin qu'il n'y eût plus moyen de répliquer à la défense, d'en dévoiler les fophilmes, fi elle en contendit, ou de manifefter fes fubterfuges, s'il entreprenoit de donner un faux jour aux chofes. Il ajouta que fi le très-honorable Gentlemen étoit réellement difpofé à fe défendre contre les accufations dirigées far lui, que s'il avoit affez de confiance dans fon habileté pour juftifier la conduite, il auroit proposé un comité, feul moyen conforme

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