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nemens; mais quel eft l'homme fenféTM & sense fenfible qui les approuve tous? Quel eft l'homme qui a un peu étudié l'histoire, qui ne fache que dans de pareilles crifes politiques, le peuple va toujours trop loin, furtout lorsqu'il eft ftimulé par des brigands qui ont intérêt à l'entraîner dans toutes fortes d'excès. D'ailleurs, fi ce docteur ent voulu remonter aux véritab es caufes de la révolution, il fe feroit épargné des déclamations qui, loin d'ajouter au mérite de fon ouvrage, auquel elles n'ont aucun rapport, montrent à fes lecteurs une partialité, une animofité toujours odieufe dans un écrivain, qui ne s'occupe point à guérir les plaies du corps politique, mais les maladies du corps humain. Comme notre objet n'eft point d'entrer dans des difcuffions de cette nature, en rendant compte, d'un ouvrage fur l'art de guérir, nous laifferons de côté les cenfures ameres de l'auteur, & nous ne confidérerons uniquement dans fa brochure que ce qui regarde la profeffion qu'il exerce. C'eft même le mieux fervir qu'il ne pouvoit l'efpérer; cat ici il paroît augniveau de fon fujet, au lieu que dans fa diatribe, il eft aife de s'appercevoir qu'il parle de chofes dont il n'est pas trop bien au faite dia a d

Le premier article de ce volume eft du docteur Kuche, qui expofe divers moyens de perfectionner les focietés pour affurer les

beftiaux. Il feroit à fouhaiter que ce mé-i moire eût été précédé d'un précis, où d'une notice historique concernant ces établiffemens. Tout ce qu'on peut conjecturer, c'eft que ces fociétés le font formées pour réparer, autant qu'il étoit poffible, les dommages & les pertes qu'effuyerent les propriétaires de beftiaux par les ravages de l'épi zootie, qui a été auffi funefte dans une partie de l'Allemagne qu'ailleurs. Mais com-t me ce fléau paroît prefque éteint depuis une dixaine d'années, & que les pertes en beftiaux qu'éprouvent les cultivateurs par d'autres maladies, ne font pas moins des pertes très-réelles, l'auteur prouve qu'aujourd'hui, que ces fociétés, fondées fur une bâle qui n'en eft plus l'objet principal, doivent recevoir des réformes dans leur orga nifation & leurs réglemens. Tout ce qu'il dit à cet égard nous paroît bien vu, & les moyens de perfectionnement font trèsjudicieux. Il infifte fur tout, & ce nous femble avec raifon, fur ce que la gestion des affaires de la fociété foit confiée à un comité défintéreffé, & indique diverfes confidérations, qui doivent régler les décisions relatives aux indemnités à accorder. Les perfonnes qui feroient tentées d'établir de pareilles fociétés, pour venir aux fecours des gens de la campagne, fi fouvent ruinés par la mortalité de leurs beftiaux, ne peuvent

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mieux faire que de fe conformer aux vues. que renferme cet utile mémoire.

Dans le 7e, article, Gruner combat les objections inférées dans la feuille hebdomadaire de médecine de Francfort, & confirme de nouveau la probabilité que les Maranes ont été la fource primitive & exclufive de la Siphillis en 1493. Voilà donc trois fiecles prefque écoulés depuis que l'efpece humaine, furtout en Europe, eft en proie à un fléau, dont on ne peut pas encore affurer l'origine avec certitude. Il nous paroît néanmoins que, fi Gruner n'a pas prouvé complettement que la fiphillis eft provenue de la lepre, dont le virus a été altéré en fe mêlant avec le venin peftilentiel, qui circuloit alors dans l'atmosphere de Rome ou dans les veines des Romains, il a du moins réfuté victorieufement l'imputation faite à Co-: lomb de l'avoir apportée de l'Amérique.

Convient-il de fonder une chaire de médecine légale ? Voilà le fujet du Se. article. Gruner dit ici qu'il pourra paroître étrange qu'on propose une pareille queftion, & cependant, ajoute-t-il, felon les nouvelles publiques, elle a été agitée, & même décidée négativement le 1er. Septembre 1791 à Vienne. La fociété nationale de médecine de Paris, Jadelot, Chauffier, &c., n'ont pas pensé comme l'école de Vienne; au contraire, ils ont demandé que dans le nouveau plan des études, cette fcience occupât un

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rang diftingué. Et en effet, il ne faut que jetter un coup d'œil für l'utilité dont elle peut être dans l'administration de la justice, pour être perfuadé qu'il eft du plus grandintérêt d'une fociété bien gouvernée que cette branche des fciences médicinales foit cultivée avec foin,

« Un nombre infini de queftions fur les droits civil, criminel & canon, dit Gruner, reftent obfcures & inexplicables fans le fecours: de la médecine légale. La grande quantité de bleffu res & de léfions, fuivant les différens dégrés de léthalité, les nombreuses efpeces d'étranglémens, d'empoifonnemens, d'infanticides & de fuicides, la viabilité des enfans, les maladies fimulées ou diffimulées, les doutes fur l'âge, l'impuiffance, le baptême, le coit illéga, &c., font quelquefois fi difficiles à connoître & à décider ; que l'homme même le plus favant & le plus expérimenté n'ose pas porter un jugement qui pourroit tourner contre l'honneur, la fortune & même la vie. Si Si l'on avoit connu en France le prix de la mé. decine légale Calas n'auroit pas été condamné, puis rétabli dans fon honneur. Si l'on avoit bien pefé la doctrine des empoisonnemens, Servan n'auroit pas eu lieu de défendre un malheureux contre l'injuftice d'un jugement criminel. Si dans les pays catholiques on eût puisé plutôt dans cette fource, les difpures concernant les fortileges & les poffeffions, le baptême des avortons, des monftres, des hermaphrodites, ou n'auroient pas eu lieu, ou auroient été préfentés dans un autre jour par les renfeignemens que la médecine légale auroit furnis. Si l'on avoit mieux cultivé la police médicale, fi on l'eût appliquée au profit des peuples, l'art auroit gagné beaucoup dans

toutes les parties par l'étude de la médecine: politique, de même que le célibat des prêtres auroit perdu parmi les médecins non prévenus, tous fes défenfeuts & fes protecteurs. Si le digne de H en dans fa jeuneffe fe für éclairé fur ce point, certainement il n'auroit pas pris dans fa vieilleffe la défense de fatan & de fon pou-> voir fur le corps humain.

Dans le dixieme arricle, notre docteur propole diverfes chofes qu'on cherche. Ceft 1o. une hiftoire de l'origine, de l'objet & de l'utilité des exercices académiques avec des projets folides & praticables pour accommoder ces exercices au ton du fiecle. 2°. Un catalogue raisonné pour former une bonne bibliotheque pratique avec des remarques, fur ce que chaque livre contient de particulier, & une inftruction fur la maniere de lire & d'étudier les bons livres. 30. Après avoir obfervé que l'inftitution, Fétabliffement primitif & la direction de prefque toutes les académies & fociétés favantes font dus à des médecins, notre auteur defireroit une hiftoire dip'omatique de toutes celles des académies & focietés qui doivent réellement leur existence & leur fplendeur à des médecins. 4°. L'établiffement d'une académie pratique de médecine eft-il poffible? bien entendu que cette académie feroit telle que Baglivi l'a imaginée. Quels feroient le plan & la marche qu'il faudroit adopter? 5o. L'expérience ne laiffant pas de doute à ceux qui ne font pas aveuglés par la pré

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