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DE L'IMPRIMERIE DE MOREAU,

RUE COQUILLIÈRE, No. 27.

DE VÉRIFIER LES DATES,

DEPUIS L'ANNÉE 1770 JUSQU'A NOS JOURS;

FORMANT LA CONTINUATION,

OU TROISIÈME PARTIE DE L'OUVRAGE PUBLIÉ, SOUS CE NOM

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PAR LES RELIGIEUX BÉNÉDICTINS DE LA CONGRÉGATION
DE SAINT-MAUR.

Cette partie, rédigée par une Société de Savants et Hommes de Lettres,
est publiée par M. le chevalier DE COURCELLES, ancien Magistrat,
Chevalier, Historiographe et Généalogiste de plusieurs Ordres, et
auteur de divers Ouvrages historiques et héraldiques.

[Pt 3]

TOME SECOND.

www

CHEZ

PARIS,

'L'ÉDITEUR, rue de Sèvres, no. 111, faubourg
Saint-Germain ;

ARTHUS - BERTRAND, Libraire, rue Haute-
feuille, no. 23;

TREUTTEL ET WURTZ, Libraires, rue de
Bourbon, no. 17.

M. DCCCXXI.

AKG 2902

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DANS la seconde partie de cet ouvrage, on a vu l'origine des peuples Bataves, leur industrie pour disputer aux flots des terres que bientôt le commerce devait enrichir, leur courage pour défendre leur liberté contre tous ceux qui tentaient de les asservir. On a vu les Bataves s'unir aux Frisons et gouvernés par des comtes, distribués par cantons et subordonnés à un duc, puis les divers comtés réunis en un seul, qui fut érigé en souveraineté. On a vu ensuite la Hollande réunie sous le sceptre de la maison d'Autriche, ainsi que les autres provinces des Pays-Bas, qui toutes furent régies par des gouverneurs et des gouvernantes, jusqu'au moment où le fameux acte, nommé l'union d'Utrecht, jeta les fondements de la république des Provinces-Unies, dont

Guillaume, prince d'Orange, devint le chef, sous le titre de stathouder ou gouverneur-général.

Maintenant il nous reste, pour completter la chronologie, historique des Provinces-Unies, à suivre depuis Guilaume IV, dont le règne termine la seconde partie, les différentes phâses du stathoudérat, jusqu'au moment où les armes françaises vinrent le renverser , pour élever sur ses débris des gouvernements passagers.

GUILLAUME V.

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1751. Guillaume IV avait cessé de vivre, à la quarantèunième année de son âge, le 22 octobre 1751, après avoir donné l'exemple de toutes les vertus, et servi de modèle aux peuples et aux rois. Ce prince avait relevé les manufactures, ranimé le commerce et l'industrie, protégé les sciences et les arts, et rouvert toutes les sources de la prospérité publique. Il parlait toutes les langues de l'Europe, avait fait des incursions dans tous les genres de connaissances, et possédait surtout le grand art de gouverner. Bon sensible et généreux, il fut toujours indulgent pour les autres, et sévère pour lui-même. Ennemi du fanatisme et de la superstition, il soutint la religion de l'état, toléra et fit respecter tous les cultes. On ne l'accusa jamais d'avoir pris part aux troubles qui agitèrent les provinces, avant et après son élection. Sa sagesse, sa fermeté, sa justice et sa prudence lui concilièrent tous les cours. L'amour du peuple lui fournit plus d'une fois l'occasion d'étendre les bornes de l'autorité, qui avait été rendue au stathoudérat. Pour imposer silence à ceux qui voulaient l'ériger en monarchie, il déclara, par un édit solennel, qu'il n'aurait jamais d'autre ambition celle de mériter l'amour et la reconnaissance que d'un peuple libre.

Tel fut Guillaume IV. Après sa mort, la princesse douairière (1), en qualité de tutrice et de gouvernante de Guillaume V, son fils, prince d'Orange et de Nassau, et

(1) Anne, fille de Georges II, roi d'Angleterre, que Guillaume IV (Guillaume-Charles-Henri Frison de Nassau-Dietz), avait épousée le 25 mars 1754, et dont il avait eu Guillanme V (Batavus), né le 8 mars 1748, et Wilhelmine-Caroline, née le 28 février 1743, mariée, le 5 mars 1760, à Charles-Christian, prince de Nassau-Weilbourg.

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