Page images
PDF
EPUB

fon de leur vie, de leur liberté, & du bienêtre de tout ce qui leur eft cher ».

« 3°. Que l'officier commandant les troupes de cette garnifon tiendra la main à l'exécution de tous ordres émanés du tribunal revêtu du fufdit pouvoir».

<< 4°. Que le congrès voudra bien concourir aux mefures adoptées par ledit tribunal, pour faciliter, en y coopérant, l'exécution de ce qui fera réfolu pour le bien & la fûreté de la république ».

«Le congrès ayant délibéré fur les fufdites réfolutions du comité, les a approuvées & les approuve, s'engageant à y concourir de tout fon pouvoir ».

On lit le paffage fuivant dans une lettre de Philadelphie en date du 3 Mai. « L'armée des infurgens à Morristown, commandée par le général Washington, eft fous les armes depuis deux jours;on ne fçait pas encore de quel côté elle doit fe porter. A mefure que l'inftant d'une bataille décifive approche, les Américains découvrent davantage le peu de difpofition qu'ils ont à faire face aux royaliftes, & je fuis plus que jamais perfuadé qu'ils font tout au plus bons à former des embuscades. On s'attend tous les jours à quelqu'entreprife importante de la part des troupes angloifes. Les bruits qui s'en répandent affectent différemment l'efprit des habitans de cette ville, quelques-uns d'entr'eux ne redoutent rien tant que de voir les royalistes maîtres de Philadelphie, tandifque, d'un autre côté, les quakres, & ceux que les infurgens appellent Torys, n'ont-d'efpoir que dans cet événement qu'ils defirent, & qu'ils attendent avec impatience ».

BOUILLON (le 24 Juin.) Ce n'eft point le chevalier de Prefloc (comme on l'a dit par erreur), mais le chevalier Freflon de la Frefloniere, major du régiment de

Hainault, infanterie, qui a été chargé, par les états de Bretagne, de complimenter le grand-maître de Malte fur fon élection. Des lettres de Malte, du 11 Mai, portent que ce député a déjà rempli fa miffion.

Par celles de Stockholm, on apprend que le roi de Suede a réfolu de fe rendre, par eau, à la cour de Péterfbourg. Ce voyage, auquel on ne s'attendoit pas, occaGonne bien des conje&ures,

Une lettre de Cherbourg, en date du 16 de ce mois porte ce qui fuit.

« Le bâtiment anglo-américain le Montgomery, capitaime Jean Brunel, du port de 20 tonneaux, & de 18 hommes d'équipage, qui étoit parti de la Virginie, le 14 Avril, entra dans ce port le 6 de ce mois, avec la Bonne intelligence, navire de 120 tonneaux, capitaine Bienvenu, qu'il avoit pris à la vue du port de Grenesey, ok il fe rendoit venant de Rotterdam, avec une cargaifon de genievie & de goudron. Le vaincu parut fi fenfible aux procédés honnêtes de l'Anglo- Américain, qu'il fe lia d'amitié avec lui, & ces deux officiers ne fe quittoient plus. Le 15, étant à dîner enfemble avec le pilote de la patache angloife le George, commandée par un officier de la marine royale angloife, ce pilote, qui fe difoit commandant d'un petit batiment fraudeur, vanta la bonté d'une lunette d'approche, & offrit de la céder pour 5 gui-' nées à l'Américain, qui marquoit le plus grand defir d'en faire l'acquifition. On forma le projet de faire l'essai de la lunette à bord du navire du prétendu capitaine fraudeur; en conféquence, le capitaine Brunel, gné du fils de fon armateur, du capitaine Bienvenu, de l'aubergife, & de quelques négocians de cette ville, s'embarqua fur une chaloupe du port, conduit fous le pavillon françois, par un pilote & deux máte lots. Le généreux anglo américain, qui avoit peut-être la tête trop échauf-, fée du vin qu'il avoit cru verfé par les mains de la reconnoiffance ne s'apperçut du piege que lorsqu'il ne pouvoit plus l'éviter. En montant fur la patache angloife qu'on avoit eu foin de mafquer, deux hommes le prirent par les bras, & le jetterent à bord en le maltraitant. Le capitaine Brunel ayant gagné le devant du vaisseau, fe jetta à la nage, & rejoignit la chaloupe; alors 40 foldats anglois fe difpoferent à tirer fur cette chaloupe : les ca nons furent découverts, & la mêche à la main, on menaça de la couler à fond, fi elle n'arrivoit pas. Forcé de céder à fon malheur, le capitaine Brunel fe rendit, & fut mis aux fers; le jeune américain fut gardé dans la

accompa

shambre, & le refte renvoyé au port de cette ville. Lâ patache a levé l'ancre, & a fait voile pour l'Angleterre ».

MORTS.

[ocr errors]

Marthe-Hélene, baronne de Wrangel, époufe du feu maréchal de ce nom, née comteffe de Horn, & fille du feu comte Henning - Rudolphe de Horn fénateur de Suede, eft morte le 13 Mai, à la terre de Sperlingsholm, agée de 88 ans. Elle s'étoit trouvée en 1700 & 1704 aux deux fieges de Narva que foutint fon pere, qui en étoit gouverneur & commandant: elle eut le malheur d'être faite prifonniere par les Ruffes au fecond fiege, & d'être amenée avec lui & toute fa famille dans l'intérieur de la Ruffie, à 900 werftes de Mofcou, où elle fut obligée de fou enir, du travail de fes mains, fon pe. re & la malheureufe famille. Ce fut en Ruffie qu'elle connut, & qu'elle époufa le maréchal Charles-Henri Wran gel, mort en 1755.

Chrétien de Plotz, lieutenant-général au fervice de l'électeur de Saxe, & gouverneur de Leipfig, eft mort en cette ville le 28 Mai, âgé de 78 ans.

[ocr errors]

Ifabelle-Louife Sophie de Vallois de Villette-Murfay ancienne abbeffe de l'abbaye royale de Notre-Dame de la Pommerais à Sens, eft morte le 21 Mai, ȧgée de 81 ans; elle étoit fille du marquis de Villette, lieutenantgénéral des armées navales, & de Dame de Marally; elle eft, dit-on, la derniere de fon nom.

Anne-Marie Louife- Adélaïde-Thomas de Pange, époufe du comte de Bercheny, magnat d'Hongrie, meftre-decamp, propriétaire d'un régiment de cavalerie hongroife de fon nom, chevalier des ordres royaux & militaires de St. Louis, de Notre-Dame de Mont Carmel & de St. La sare de Jérufalem, eft morte à Paris, 1e 4 Juin.

Catherine-Marguerite-Michel Amelot, veuve-d'Antolne Crozar de Thugny, préfident honoraire au parlement, lecteur du feu roi, eft morte à Paris, le 6 Juin, âgée de 77 ans.

M. Greffet, de l'académie françoife, auteur de la comédie du Méchant, de Vert-Veri, la Chartreuse, de l'Epitre au P. Bougeant, & de plufieurs autres ouvrages pleins de graces, eft mort, le 16 Juin, à Amiens, des fuites d'une fuxion de poitrine.

Les deux premiers tomes de la Bibliotheque générale des écrivains de l'ordre de St. Benoit, proposée par fouf

[ocr errors]
[ocr errors]

cription par la fociété typographique de Bouillon, ne tare deront pas à paroître. Comme St. Benoît eft le patriarche de tous les moines d'occident , cet ouvrage intéresse nonfeulement les bénédictins proprement dits, mais encore les camaldules, les celeftins, les cifterciens, les chartreux, les feuillants, les guillermites olivetains les fylveftrins, les vallombrofains, & même les chevaliers des -ordres religieux-militaires qui ont adopté, en tout ou en partie la regle de St. Benoit. La fociété typograph. prie les maifons qui auroient quelques notices authentiques fur que!que écrivain de leur ordre, dont le nom auroit pu échapper aux recherches du fçavant lexicographe, de les envoyer (franches de port) à M. Trécourt, à Bouillon.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]
[blocks in formation]
« PreviousContinue »