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maîtresse de Louis XV, connue alors sous le nom de duchesse-marquise de Pompadour. Ecartelé de gueules et d'argent; à quatre rocs d'échiquier de l'un en l'autre.

NORMANVILLE, fief de hautbert, situé au bailliage de Caux, qui a donné son nom à une illustre et ancienne maison de chevalerie, subsistante en deux branches; 1o. les seigneurs de Foucart et d'Auffy; 2o. les seigneurs des Heberts et des Bordes. Elles comptent parmi leurs ancêtres, Raoul de Normanville, mentionné parmi les vingt-cinq barons qui prétèrent serment de fidélité au roi Jean Sans - Terre, en 1205. On trouve encore des sujets de cette maison en 1236, 1308, 1343, 1369, 139, 1482, 1527, etc., etc. Elle a donné des chevaliers de l'ordre du roi, des gentilshommes ordinaires de la chambre, et plusieurs officiers de marque. D'azur, à trois merlettes d'or.

NOTAIRE, sub. masc., officier dépositaire de la foi publique, qui garde les notes et minutes des actes que les parties passent devant lui. Il y a eu en France des notaires dès le commencement de la monarchie : le roi avait ses notaires ou secrétaires qui expédiaient les actes de sa chancellerie; mais ce fut saint Louis qui érigea le notariat en titre d'office, et les premiers notaires de cette espèce furent ceux qu'il créa pour les châtelets de Paris, d'Orléans et de Montpellier.

On remarque en France plusieurs notaires qualifiés écuyers dans les actes de leur exercice; et le notaire noble de race, dans les pays de droit écrit, portait fe titre de nobilis vir. On voit aussi dans un compte particulier de la recette ordinaire de Troyes, finissant à la Madelaine 1356, qu'on attribue à Henri Breton, tabellion de Montigny, la qualité de monsieur et personne noble.

Nostradamus, dans sa Chronique de Provence, rapporte que Guillaume Pumeiran, notaire de la ville d'Arles, reçut, à cause de la dignité de sa charge, les hommages des gentilshommes de Gonesse, l'an 1258, sous le règne de Charles I., roi de Sicile et comte de Provence. Antérieurement, tous les notaires étaient nobles en Provence, en exécution de l'ordonnance de l'empereur Frédéric Barberousse, qui, l'an 1257, adressa un édit très-exprès, à Roger, roi de Sicile,

pour défendre l'exercice de notaire aux non-nobles, ces deux princes voulant que les notaires fussent de bonne condition et de sang noble ce sont les propres

termes.

Nostradamus, qui écrivait en 1613, ajoute que depuis quatre-vingts ou cent ans, l'office de notaire étant devenu vénal, les défenses faites aux non-nobles d'être notaires, avaient cessé d'être en vigueur, ce qui n'empêchait pas qu'une partie des gentilshommes de Provence ne descendît de notaires, qui avaient rang entre les barons et nobles du pays. On peut citer, parmi les maisons qui ont exercé le notariat en Provence, celles de Caraciol, de Pontevez, de Tressemanes, de Ruffi, de Lauris, de Joannis, de Matharon, de Guiramand, de Tholon de Sainte-Jaille, de Domban, de Littera, de Sinmer, etc., la plupart issues d'anciennes races de

chevalerie.

Dans l'histoire des Siéges de Naples, écrite par Salmunte du tems de la reine Jeanne, comtesse de Provence, les notaires sont qualifiés gentilshommes. On voit aux archives de la chambre des comptes, à Aix, des lettres de cette princesse, portant réglement et institution de notaires dans ses états de Naples, Sicile, Provence, Anjou, Piémont, etc., où il est dit que les notaires jouiront de la noblesse personnelle et de toutes ses prérogatives.

En Dauphiné, en Bretagne, en Berry, en Orléanais et en d'autres provinces, l'exercice du notariat, ne dérogeait point à la noblesse. Il n'y dérogeait pas nonplus en l'Ile de France, en Picardie et en Normandie. Un arrêt du conseil d'état du 22 mars 1666, et un réglement du conseil privé, du 4 juin 1668, portent que les notaires, en Provence, depuis l'année 1560, sont censés avoir dérogé et exercé une profession roturière; mais on pense que ces décisions ne sont fondées que sur la prétention qu'avaient plusieurs notaires de tirer leur extraction noble de leur office, comme si cette fonction de notaire eut dû anoblir, ce qui n'a jamais été.

L'édit de Louis XIV, donné à Nancy, au mois d'août 1673, vérifié au parlement de Paris, le 7 septembre, et à la cour des aides, le 7 décembre de la même

année, a décidé formellement la question de la compatibilité de la noblesse, avec les fonctions de notaires en faveur des notaires au châtelet de Paris. Les notaires. des châtelets d'Orléans et de Montpellier, qui, comme ceux de Paris, avaient le titre de conseillers du roi, et jouissaient des mêmes privilèges et prérogatives que ceux attribués aux notaires de la capitale, sont, sous le rapport de la compatibilité de la noblesse avec leur office, sur la même ligne que les notaires de Paris.

Il ne peut être problématique, si la noblesse est compatible aver l'état de notaire. On a demandé si la prérogative résultante de l'édit de 1673 s'étend sur les notaires de provinces. Des fonctions nobles par ellesmêmes, au sein de la capitale, ne peuvent cesser de l'être, parce qu'elles s'exercent en province. Etat de la Magistrature en France, imprimé en 1788, pag. 366.

NOTTRET DE SAINT-LYS, famille noble, originaire de Champagne, qui se trouve représentée par messire Jean - Baptiste Nottret de Saint- Lys, ne au château de Ripont, département de la Marne, le 7 octobre 1787, élève gradué de l'université de France, ès-lettres, ès-sciences, et en droit; chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur, de l'ordre noble de Saint-Hubert de Bar, et du mérite civil et militaire du Lion de Holstein, ex-officier supérieur, ancien mousquetaire noir, officier des chasses et de la louveterie royale aux Ardennes; fils de messire René - Louis Nottret de Saint-Lys, écuyer du roi, seigneur de divers lieux. D'azur, au lion d'or; au chef cousu de gueules, chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles du second émail.

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NOURY. François Noury, négociant à Orléans, né en cette ville en 1771, nommé premier adjoint à la mairie de ladite ville, par ordonnance de sa majesté du 10 janvier 1816, capitaine des grenadiers de la garde nationale, reçut de sa compagnie, le 8 juillet de la même année, une riche épée, avec l'emblême de la surveillance, comme adjoint à la mairie, de la force, comme capitaine, et du commerce, comme négociant. Il a été l'un de ceux qui ont le plus puissamment contribué à l'organisation de cette garde, aujourd'hui

l'une des plus belles et des mieux exercées du royaume. Pendant l'interregne, il refusa d'accepter le grade qu'on lui offrit dans la réorganisation de la garde, se refusa également de voter comme membre du collége d'arrondissement. En récompense de ses nombreux et signalés services, notamment pendant l'émigration, et de son dévouement à la cause royale, il a été anobli par ordonnance du roi, en date du 8 décembre 1816, et lettres-patentes du 17 janvier 1817, enregistrées à la cour royale d'Orléans, le 5 février même année. Parti, au i d'or, aú caducée de sable; au 2 de sinople, au lion d'argent, tenant une épée du même. L'écu timbré d'un casque taré de profil, orné de ses lambrequins.

NOUY, en italien Nooi, famille noble très-ancienne, originaire de la ville de Novi, et transplantée en France depuis près de trois siècles. Plusieurs membres de cette famille se sont distingués dans les guerres du Piémont, et on les trouvé dans les rôles du tems, indistinctement sous le nom de Novi, de Nouy ou du Nouy. De sable, à la vierge d'argent, couronnée d'or; au chef échiqueté de gueules d'or.

NOZEROY, petite ville en Franche-Comté, située sur une hauteur, au bas de laquelle passe la rivière d'Ain, à quatre lieues sud-est de Salins, paraît avoir donné son nom à une ancienne maison de chevalerie dont étaient Jean et Poinsard de Nozeroy, chevaliers, décédés avant 1370 et 1381. De gueules, à trois pigeons d'argent, membrés de gueules.

DE NUCHÈZE, maison d'ancienne chevalerie, originaire du Poitou, et répandue successivement dans les provinces de la Marche, l'Angoumois, le Bourbonnais, l'Anjou et le Maine. Elle réunit aux caractères de la plus haute antiquité, l'avantage bien plus précieux encore de constater son existence depuis douze générations, par une longue série de services utiles au prince et à la patrie. Un grand nombre de seigneurs de cette maison ont assisté nos rois de leurs bras et de leurs conseils. Elle compte des chevaliers et écuyers bannerets, des capitaines de cent et cinquante hommes d'armes des ordonnances, un grand nombre de chevaliers de l'ordre du roi, des chambellans et gentils

hommes ordinaires de la chambre, des gouverneurs de provinces et de places de guerre, un vice amiral de France, etc. Elle a donné plusieurs chevaliers et commandeurs à l'ordre souverain de Saint-Jean de Jérusalem, un grand prieur d'Aquitaine en 1559, et à. l'église un évêque et comte de Châlons.

La maison de Nuchèze s'est constamment alliée aux familles les plus anciennes et les plus illustres des provinces, où elle s'est répandue. Par l'alliance contractée au commencement du seizième siècle ? par Pierre de Nuchèze, chevalier, seigneur de Baudiment, avec Charlotte de Brisay, cette maison a l'honneur de descendre en ligne féminine des deux branches royales de Valois et de Bourbon,. dans la personne de Louis de Bourbon, comte de Roussillon, et de Jeanne de Valois, fille légitimée du roi Louis XI, père et mère de Suzanne de Bourbon, comtesse de Roussillon, aïeule de Charlotte de Brisay.

Cette famille s'est divisée en plusieurs branches : 1o. les seigneurs de Nuchèze et de la Roche-Vineuse, éteints au milieu du quinzième siècle; 2°. les seigneurs de Baudiment, éteints vers 1635; 3o. les barons des Francs et de Bussy, éteints vers le milieu du dixseptième siècle; 4°. les seigneurs de Batresse et de la Brûlonniere, éteints peu avant 1665; 5o. les seigneurs du Plessis, d'Anlezy, comtes de Nuchèze par lettres-patentes de 1637, registrées en 1640, existants. Elles ont toutes pour auteur commun Guillaume de Nuchèze, chevalier, seigneur de Nuchèze, qui fit l'acquisition du fief de Sanson, par acte de 1320, et fit encore diverses autres acquisitions en 1329. Il subsiste encore plusieurs branches de cette maison en Poitou. De gueules, à neuf molettes d'éperon à cinq rais d'argent, l'écu en bannière. Supports : deux lions. Cimier : un léopart lionné.

0.

D'OBERLIN, barons de Mittersbach, famille ancienne, connue en Croatie depuis la fin du treizième siècle. Elle a passé dans le duché de Neubourg, en haut Palatinat, où la branche aînée possédait encore

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