La révolution, Volume 2

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A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1865 - 640 pages
 

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Popular passages

Page 95 - Vous devez savoir que cette loi agraire, dont vous avez tant parlé, n'est qu'un fantôme créé par les fripons pour épouvanter les imbéciles ; il ne fallait pas une révolution sans doute pour apprendre à l'univers que l'extrême disproportion des fortunes est la source de bien des maux et de bien des crimes, mais nous n'en sommes pas moins convaincus que l'égalité des biens est une chimère. Pour moi, je la crois moins nécessaire encore au bonheur privé qu'à la félicité publique. Il...
Page 420 - Saint-Just et moi, nous mettions le feu aux batteries de Wissembourg. On nous en savait beaucoup de gré. Eh bien! nous n'y avions aucun mérite. Nous savions parfaitement que les boulets ne nous pouvaient rien.
Page 39 - Les paysans s'arment les premiers. La noblesse était encore incertaine dans ses châteaux, quand ils vinrent la sommer de se déclarer. Ce sont des villageois qui entraînent les Lescure, les La Rochejacquelein, les Bonchamp, les d'Elbée, les Charette.
Page 119 - Surviennent des lettres de Saint-Just et de Lebas à Robespierre. Écoutez : « Les aristocrates ont été guillotinés, à commencer par les banquiers du roi de Prusse. » Lettres de Fouché et de Collot-d'Herbois; ils parlent de Lyon : « L'explosion de la mine sera seule capable de renverser assez tôt l'infâme cité; son nom lui sera enlevé. » Maintenant à d'autres soins : Un opéra sera décrété sur la Révolution du 10 août. Voici Chénier qui, au nom du Comité, lit le projet de substituer...
Page 175 - Ils se sont imaginé qu'une ancienne religion disparaît de la terre, par l'indifférence, la désuétude, ou par la discussion. Il n'est pas jusqu'à ce jour un seul culte, si faux, si absurde que vous puissiez vous le figurer, qui ait disparu de cette manière. Tous ceux qui ont cessé d'être sont tombés non par l'indifférence, mais parce que l'ordre formel leur a été donné de mourir...
Page 235 - J'ai vu moi-même, en 1830, le retour des conventionnels, exilés depuis 1815. Ce souvenir me navre encore au moment où j'écris. ( Et me préserve le Ciel de pareille avanie dans mes vieux jours!) Personne ne leur tendit la main.
Page 119 - C'est là sa gloire; ce sera notre honte d'être retombés de si haut. En se soumettant à la foule, la Convention avait perdu le respect ; elle le regagna par la crainte, surtout par ses travaux. Elle combat, elle délibère, elle menace, elle médite, elle frappe au même moment. C'est elle qui tient la truelle et l'épée. Toute au présent, elle est aussi toute à l'avenir qu'elle fonde ; elle est même dans le passé qu'elle extermine. Rien, dans aucune histoire, ne donne l'idée de cette omniscience...
Page 235 - Personne ne leur tendit la main. Ils reparurent étrangers dans Leur propre maison ; leur ombre toute seule eût fait plus de bruit; leurs enfants avaient pris d'autres opinions, le plus souvent toutes contraires; ce reniement domestique, journalier, incessant, était un de leurs supplices.
Page 109 - Panégyrique de saint Paul. plus furieux oublient leur frénésie. Et quel usage fait-on de cet instant de répit? c'est pour recevoir le monument des lois civiles qui domptent les consciences comme autant de mathématiques morales. L'enceinte qui retentissait encore hier de cris, de malédictions, de prières, de sanglots repoussés, n'est plus que l'écho impassible du droit, comme le siége du préteur. Ce peuple qui n'a plus, ce semble, qu'un jour à vivre, le...
Page 135 - la déclaration de la liberté des cultes .... Ce jour-là, 19 avril » 1793, Vergniaud et ses amis dépassèrent de vingt coudées les » jacobins, ou plutôt ils se montrèrent les seuls révolutionnaires. » En concluant à l'abolition de la religion ancienne, ils prouvèrent » que l'expérience des dernières années n'avait pas été perdue pour » eux, et qu'au moment de tout renouveler, il ne s'agissait pas de » consacrer le culte de la contre-révolution et de s'y ancrer de

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