No ÉVÉNEMENT QUI A SUIVI LE DUEL, ENTRE MM, CHARLES, LAMETH,ET CAS TRIES, LE 13.91790. Le peuple irrite de touttes les agressions faites aux seuls Deputes patriotes, s'est mis sur le champ. en mouvement pour Exercer sa juste vengeanceur le Castries, il a couru en force à son Hotel et a tout brise tout casse; meubles, glaces, lits argenterie, argent, billets, de caisses; tout a été mis en pièces et iette var les fenêtres Rev. de Paris bre événement du 12.9 1790. ¬0 Page 248, Duel entre M.M. Charles de Lameth et de Castries. Au Bureau des Révolutions de Paris, rue der Marais, Evénement qui a suivi le duel entre mes sieurs Charles Lameth et Castries. Le samedi 13 novembre 1790. Depuis quelques jours le peuple frémissoit sourlement du complot formé pour donner au roi une naison militaire, qui devoit être composée de Booo hommes de la garde nationale du centre. Ce projet dangereux étoit à la veille d'être présenté A l'assemblée nationale, et devoit être vigoureusement repoussé par les députés patriotes. Pour les empêcher de le faire rejeter, qu'ont imaginé les aristocrates? Assassiner, c'est leur moyen le plus sûr; mais assassiner sans se compromettre, c'est la grande science des lâches et des hypocrites. On a donc formé une ligue de spadassins pour attaquer en même temps les plus ardens patriotes de l'assemblée nationale, et les plus éloquens défenseurs du peuple. MM. Charles Lameth Menou, Barnave, Roederer, Rabaud, Bernard ont été provoqués presqu'à la fois, chacun par un adversaire particulier. Nous avons dit que M. Charles Lameth avoit été forcé de se battre en duel avec M. de Castries, et qu'il avoit été griévement blessé. Les circonstances de cette affaire ont tellement irrité le peuple, déjà las de tant d'agressions faites aux seuls députés patriotes, qu'il s'est mis sur le champ en mouvement, pour exercer sa juste rengeance sur le sieur Castries. Il a couru en force à son hôtel, qu'il projetoit de démolir de fond en comble. Il n'est pas à lui, a dit un voisin : à ces mots, le peuple a changé de dessein; voulant punir le sieur de Castries seul, il est entré dans l'hôtel, a tout brisé, tout cassé : neubles, glaces, lits, argenterie, argent, billets le caisse, tout enfin a été mis en pièces et jeté par les fenêtres. Au milieu du tumulte, un des |