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Vendredi 12, il y a eu un duel entre deux dépu tés de l'assemblée nationale. M. Charles Lameth, provoqué depuis quelques jours par plusieurs membres du côté droit du président, a malheureusement cédé à la nécessité de repousser l'injure. C'est M. Castries qui a été son adversaire. La bonne cause n'a pas triomphé, et M. Charles Lameth a été très-grièvement blessé. Il est heureusement hors de danger.

La société des Jacobins a nommé des députés pour aller témoigner à M. Charles Lameth, combien les patriotes prenoient de part à sa situation. C'est un hommage rendu au civisme de M. Lampeth, l'un des plus fiers défenseurs de la liberté.

Le paragraphe de notre numéro 69 sur l'assemblée des fédérés aux petits-Pères, nous a procuré la visite de M. Dagieu, président de la so ciété. Il a vivement réclamé contre l'article concernant les présidens, assurant qu'il n'étoit point du nombre de ceux qui n'ont rien à perdre; que son séjour à Paris n'avoit point pour but de faire ressource, mais au contraire recouvrement; que d'ailleurs on ne devoit point douter du patriotisme des fédérés, puisqu'ils étoient assemblés sous les auspices de MM. Bailly et la Fayette. M. de Milange, qui accompagnoit M. le président de la société, a réclamé aussi contre la motion qui lui est attribuée relativement au plan d'organisation de la garde nationale: cette prétendue motion, nous a-t-il dit, n'est qu'un rapport ( dont il a laissé copie entre nos mains), lequel contient différens projets d'organisation de la garde nationale, qui sont le résultat de plusieurs opinions. Au reste M. de Milange nous a représenté que n'étant point noble, et n'ayant aucune prétention à la noblesse, il n'avoit ni pu ni dû voter pour l'admission exclusive de la noblesse et de la bonne bourgeoisie dans la garde nationale,

ASSEMBLEE

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ÉVÉNEMENT QUI A SUVI LE DUEL, ENTRE MM, CHARLES, LAMETU,ET CAS TRIES, LE 13.9 1790

DEB

Le peuple irrite de touttes les agressions faites aux seuls Depules patriotes, s'est mis sur le champ. en mouvement pour Exercer sa juste vengeance sur le S Castries, il a couru en force à son Hotel et a tout brise tout casse; meubles, glaces, lits argenterie, argent, billets, de caisses; tout a été mis en pieces et jette var les fenêtres

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Rev. de Paris

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ÉVÉNEMENT DU 12.9 1790 ⋅ No 70 Page 248,

Duel entre M.M. Charles de Lameth et de Castries.

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