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reçoivent une espèce de pancarte ou diplóme; où il leur est promis des médailles, assurance et protection envers et contre tous. Ges certificats leur sont délivrés par la municipalité de Brest.

Une partie de ces objets st renvoyée au comité de la marine, et l'autre au comité colonial.

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La séance se termine par un rapport de M. Treilhard, sur le traitement des religieuses en général, et en particulier sur celui des chanoinesses.

- Séance du soir, Rapport fait par M. Barrère, au nom du comité des finances, sur une indemnité de 500 mille livres réclamée par la municipalité de Paris, pour les frais de la démolition de la Bastille. "Après diverses discussions sur cette demande, décret qui ordonne, « que les frais faits pour la démolition de la Bastiile, scront à la charge de la nation ».

M. Puthod, capitaine des chasseurs de la garde nationale, est admis à la barre; il demande qu'à l'état des bâtimens, revenus, meubles et immeubles des monastères, il soit joint un relevé de toutes les inscriptions, légendes, épitaphes, tombeaux, &c., afin de pouvoir les en extraire, et les rassembler en un même lieu, qui formeroit une salle d'antiques, où le public pourroit, comme dans les bibliothèques, aller s'instruire certains jours de la semaine. Renvoyé au comité d'aliénation.

Sur l'affaire de la colonie de Saint-Domingue, l'assemblée générale de Saint-Marc devant être entendue à la barre, et déposer ses archives sur le bureau, et n'ayant point paru, M. Barnave a demandé que les pièces annoncées fussent remises dans' 48 heures, et que dans tous les cas le rapport fût fait au jour fixé. Dé

crété.

M. Chassey présente, au nom du comité ccclésiastique, un projet de décret concernant la distinction des biens nationaux à vendre ou à conserver.

ART. I. « L'assemblée nationale décrète qu'elle entend par les biens nationaux, 10. tous les biens du domaine de la couronne; 2°. tous les biens d'apanage; 3°. tous les biens du clergé; 4°. tous les biens des fabriques; 50. tous les biens des fondations; 6°. tous les biens des séminaires, colléges et établissemens d'études et de retraites destinés à l'enseignement public; 7. tous les biens des hôpitaux, maisons de charité, même celles

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connues sous le nom de Mont-de-Piété, et de tous les établissemens destinés au soulagement des pauvres, ainsi que ceux de l'ordre de Malte, et de tous autres ordres religieux et militaires ». ?

Les dispositions de l'article concernant les hôpitaux, les fabriques, les colléges, l'ordre de Malte, et tous les autres ordres militaires, ont été ajournées; les autres dispositions décrétées.

On répand dans le public que MM. Bouche, Biauzat et Roberspierre viennent d'être élus juges de district de Versailles. Le choix de ces trois députés, étrangers même au département, a beaucoup étonné les Parisiens.

On ne cesse de ridiculiser à Londres les fugitifs français; cependant la nation ne voit pas de bon œil notre révolution, et M. Pitt paroît désirer ardemment que Ja guerre soit ouverte entre les deux puissances. Il a de fréquentes et longues conférences avec M. de Calonne, qui, quoique généralement méprisé des honnêtes gens, est cependant accueilli par la cour, à qui l'on présume qu'il est utile. On ne peut regarder à Londres comme ami de la révolution de France que le club présidé par le lord Stanhope.

Le nommé Mémard, garçon limonadier, ayant été mordu par un chien enragé le 22 août dernier, est mort à l'Hôtel-Dieu, le premier de ce mois, dans des souffrances inouies. On espère que ces accidens, trop souvent renouvelés, détermineront enfin MM. les officiers municipaux à faire mettre à exécution les ordonnances contre les chiens.

On désireroit découvrir, par la voie de notre journal, quelle contrée habite David Vandrolk. On le soupçonne tonnelier aux îles hollandaises. Il a fait chercher, en 1784, sa sœur unique, qui est à l'hôpital général de Paris depuis l'âge de 10 à 11 ans; leur mère étoit Marie-Elisabeth-Joseph Vandrolk, fille de Jean, tambourmajor au régiment Ojelvy, écossais; et d'Isabelle Herder, née à la basse ville de Boulogne-sur-Mer ; leur père est mort à l'hôpital de Dunkerque, et la mère est décédée dans la même ville. Le nommé David Vandrolk

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foit connu de madame Stalisburton, retournée à Londres
en 1785.

Les fédérés de la Basse-Normandie, à leur départ de
Paris pour leur pays, traversant le village de Saint-
Sauveur, ont rencontré sur leur passage un pauvre pay-
san, âgé de 5 à 60 ans. Ce respectable vieillard, habi-
tant une chérive masure, ne possédant rien qu'un pain
d'orge du poids de 8 livres, et une pièce de mauvais
cidre de 300 pots, roule la pièce hors de sa chaumière,
met son pain sur une table dressée à sa porte, et tenant
deux écuelles de terre à la main, leur dit : « C'est tout
ce que j'ai, ne me donnez pas le chagrin de vous voir
refuser ce que je vous offre de si bon cœur ». Quelques
fédérés se rendirent à son invitation; mais tous d'une
commune voix l'emmenèrent en triomphe à Périers. Ils
furent reçus à bras ouverts par les citoyens, qui leur
donnèrent un répas splendide, où on fit asseoir le vieil-
lard à la place d'honneur; son pain d'orge fut servi sur
la table. À la fin du repas, les convives couronnèrent le
vieillard, et se cotisèrent entre eux pour lui faire la
somme de 6co livres.

GRAVURES.

Estampe qui représente la cérémonie qui a eu lieu à l'hôtel de ville de Meaux, le 6 novembre 1789, et dans laquelle il a été décerné une médaille d'or à Nicolas Tronchon, cultivateur à Fossemartin, en reconnoissance des secours de grains qu'il lui avoit procurés dans un moment de disette.

Cerre estampe a été présentée à la société royale d'agriculture à Paris; les membres qui la composoient, après avoir reçu cette offrande, ont délibéré sur la motion: de M. le directeur, qu'il seroit aussi présenté à M. Tronchon, au nom de cette société, une médaille semblable à celles qu'elle avoit déjà décernée à plusieurs cult vareurs qui s'étoient distingués dans les travaux de l'agriculture.

Se vend à Paris, chez Mondhare et Jean, rue SaintJean-de-Beauvais, no. 4, et à Meaux, chez Charles, libraire, au grand Bossuet. Prix 1 livre 16 sous.

Médaille dans un diamètre de trente-cinq lignes, repré

1

sentant l'arrivée du roi à Paris, par le sieur Andrieu; auteur de celle du siége de la Bastille; on les trouve toutes deux chez lui, fue des Noyers, n°. 33; chez le sieur Duprier, marchand d'estampes, rue des Cordeliers, vis-à-vis celle Haute Feuille, n. 4; et chez le sieur de la Fontaine, ciseleur-doreur, rue de la Monnoie, près le Pont-Neuf, n°. 22. Prix 6 livres; les mêmes dorées et en cadres dorés 9 livres.

ANNONCES DE LIVRES.

robins,

Liste des ci-devant nobles, nobles de race, financiers, intrigans, er de tous les aspirans à la noblesse ou escrocs d'icelle, avec des notes sur leur famille, avec cette épigraphe Si notre père Adam eut acheté une charge de secrétaire du roi, nous serions tous nobles, Arlequin, à Paris, chez Garnery, libraire, rue Serpente, n°. 17. Prix 1 livre 10 sous, franc de port.

Eloge du maréchal de Vauban; Discours qui a remporté le prix d'éloquence, au jugement de l'académie française en 1790; par Fr. Joseph Noël, professeur en l'université de Paris, au collège de Louis-le-Grand, et soldat citoyen avec cette épigraphe:

Le premier des ingénieurs,

Le meilleur des citoyens.

Chez le même; prix 36 sous, franc de port.

Confédération nationale, ou récit exact de tout ce qui s'est passé à Paris, le 14 juillet 1790, à la fédération, avec cinq gravures, à Paris, chez le même; prix 2 livres 14 sous, franc de port.

Histoire des démêlés entre l'empereur Charles-Quint et François I, avec les conspirations du connétable de Bourbon, son procès, son jugement, sous les règnes de ces deux princes, précédée d'une introduction sur l'état de la milice et l'art de la guerre, 2 vol. in-8°: avec figures, dédiée à la liberté; Paris 1790, chez Morin, libraire, rue du Cocq-Saint-Honoré, près le Louvre.

Cerg octobre 1790, PRUDHOM ME,

De l'imprimerie des Révolutions de Paris, rue des Marais, faubourg Saint-Germain, No. 20.

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