chanta vingt fois le Kyrie & vingt fois l'Alleluia le jour de Pâques.

M. le Curé attendri jufqu'aux larmes, l'embraße. Va, mon ami, tu me confoles dans mon malheur, dans mon exil. Dieu foit béni!

Tel eft l'état de la Foi catholique, apoftolique & Romaine dans une grande partie de la France. Avec cette Foi, un empire ne peut fuccomber fous les efforts des méchans.

Tous les faits articulés dans cette brochure font certifiés de toute vérité par l'eftimable au

teur.

La Liberté Conflitutionnelle du Culte catholique Romain, avec cette épigraphe :

Vous n'êtes cruels & fanguinaires, que parce que vous êtes inconféquens. J. J. Rouleau.

A Paris, chez Lallemand, 1792.

ETTE brochure eft deftinée à prouver "

CETTE
C. par les bafes de la conftitution, 2o. par

les principes admis dans la conftitution, combien il eft abfurde & injufte & cruel d'interdire aux prêtres non-affermentés, & à ceux qui veulent les fuivre, le libre exercice de leur culte. Les raifonnemens de l'auteur font trèspreffans. On dira certainement un jour : Comment les François ont-ils pu fe dire philofophes, tolérans, parvenus au plus haut période de la raifon, & avoir befoin qu'on accumulât tant de démonftrations, pour les décider à fuivre, dans la pratique, ces principes, ces loix dont ils exaltent la fageffe? Il n'y a que la

haine des errans, des méchans, des faux fages, contre la véritable Religion, haine dont feule elle eft digne, qui puiffe expliquer ce problême.

Le bon Catholique. A Paris, chez Gastellier, 1792. in-8vo. de 330 pag.

font des inftructions & des lectures à faire dans les familles, très-édifiantes, folides, & intéreffantes pour la fituation actuelle de l'Eglife. On doit recommander cet ouvrage comme très-utile & agréable. Auffi eft-il bien recherché par ceux qui le connoiffent. En le lifant ils fe convainquent par le fentiment intime, de la maxime de S. Auguftin, qui ne voyoit pas dans le monde entier de tréfor comparable à la poffeffion de la foi catholique. Nulle majores divitiæ, nulli thefauri, nulli honores, nulla mundi hujus major fubftan tia, quàm fides catholica. Serm. I. de Verb. Apoft.

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NOUVELLES

NOUVELLES POLITIQUES.

INDES ORIENTALES.

OMBAY (le 29 Février). On vient d'ap

,

Borendre la nouvelle de la defaite totale de l'armée de Tipoo, dans la nuit du 7 courant. Le comte Cornwallis commença l'attaque vers le foir fans canons, emporta d'affaut les nombreuses batteries de l'ennemi, entra dans le camp, prit toute l'artillerie, les tentes, le bagage, pourfuivit les fuyards jufqu'au Cavery &, avant la pointe du jour du 8, il s'étoit emparé de Scoll-Baugh & de Shir-Gungam dans l'ifle; il difpofa enfuite toutes les batteries pour commencer le fiege de Seringapatam. Le fort de Tipoo n'eft point connu, & la victoire eft fi complette, qu'on a les espérances les plus vives de la prompte chute de la capitale. Une falve de 150 canons vient d'annoncer notre victoire.

Les dernieres dépêches de l'armée du général Abercrombie portent qu'on s'y attendoit à toute heure à recevoir l'ordre de joindre la grande armée. L'heureux fuccès de nos armes accélérera certainement la jonction defirée, & il n'eft pas à fuppofer que Tipoo ait des forces fuffifantes pour s'oppofer à leurs progrès, ou pour empêcher que l'armée de Bombay ne Tome II. Ee

coopere à la chute de la fouveraineté ufurpée de ce tyran.

RUSSIE.

PETERSBOURG (le 12 Juin). La nouvelle de la déclaration de guerre faite au chef de la maifon d'Autriche par la France, a été fuivie de près d'une autre nouvelle non moins importante. La cour a été informée par un exprès, que les troupes Ruffes, étoient entrées fur le territoire polonois du grand duché de Lithuanie, le 21 du mois dernier, partagées en trois colonnes fous les ordres des généraux Dolgorucki, Rzewuski & Denisow. L'impératrice a gratifié d'une tabatiere d'or le courier qui a apporté cette nouvelle.

Le prince de Nassau, amiral de la flottille, eft parti aujourd'hui pour Cronstadt avec une nombreuse fuite d'émigrés François & de volontaires Piémontois & Napolitains. Ils feront embarqués à bord d'une frégate qui doit les transporter fur les côtes d'Allemagne. Les principaux officiers qui compofent cette troupe, en mettant pied à terre, fe rendront immédiatement par extra-poste à l'armée des princes; ils fe font munis à cet effet de petites caleches ruffes très commodes.

TURQUI E.

CONSTANTINOPLE (le 1 Juin). La premiere démarche de M. de Guaftow, chargé d'affaires de la cour de Ruffie, pour faire révoquer la nomination d'Afmi effendi, deftiné à l'ambaffade extraordinaire auprès de l'impé

ratrice, a réuffi. Cette révocation a néanmoins fouffert d'autant plus de difficultés, qu'Afmi effendi étoit foutenu par une puiffante protection; mais les efforts de fon parti ont été infructueux. Le miniftere Ottoman a cru nè pouvoir fe refufer à la demande de la cour de Pétersbourg. Afmi effendi eft remplacé par Rathib - Muftapha effendi, qui a fervi longtems avec distinction dans l'armée du grandvifir. Malgré cette condefcendance de la part du divan, certains politiques laiffent entendre que la paix entre les deux cours ne fera pas de longue durée, & que la Porte faififlant l'oc cafion de la guerre des Ruffes contre les Polonois, & mécontente de la paix, pourroit très-bien en venir de nouveau à essayer du fort des armes avec les premiers.

Le fucceffeur de Jufuf-bacha n'est pas encore arrivé; on n'eft pas même informé s'il s'eft déjà mis en route.

POLOGNE.

VARSOVIE (le 20 Juin). D'après les confeils que le roi avoit donnés le 21 Mai, non-feulement la république a demandé l'in tervention de L. M. Apoftolique & Pruffienne près de la Ruffie; elle a encore envoyé expreffément le général de Podolie prince Adam Czartoryski à Vienne, & le grand-maréchal de Lithuanie, comte Ignace Potocki, à Berlin, pour y faire perfonnellement & de bouche les plus vives inftances à cet effet. Mais nous, apprenons officiellement, que ces deux cours ont refufé de rien prendre fur elles dans cette