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familiers avec cette langue facrée dans la"quelle font écrits les myfteres & de la re"ligion & de la fcience; le mouvement & l'activité ont été donnés à l'efprit de recher che dans tous les établiffemens Anglois de l'Inde. Ceux qui ont vifité cette contrée avec d'autres vues, quoiqu'engagés dans des occupations d'une efpece très-différente, pour. fuivent maintenant avec ardeur & avec fuccès, les richeffes littéraires & fcientifiques. "L'adminiftration de l'empire Anglois n'auroit donc plus qu'à charger de ce travail » quelqu'un capable par fes talens & par fon "zele, de rechercher avec foin & d'expliquer les parties les plus abftraites de la phi" lofophie indienne, en dévouant tout fon tems à cet important objet La belle occupation que M. Robertfon baille à nos favans, à nos hommes à recherches, à nos critiques érudits & profonds! Et quel groupe de lumiere, ces décombres de la fcience indienne ne vont-ils pas répandre en Europe (4)?

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(a) Tout le monde fait que ces pauvres Bramines n'ont point une idée en propre. Leur philofophie & leur théologie ne font qu'un compofé informe de quelques notions prifes chez les juifs & les chrétiens. Le nom même de Brama eft un fragment de celui d'Abraham, dont ils prétendent defcendre (ce qui pourroit être vrai) : ils ont un grand respect pour les vaches, & d'autres obfervances, goûts, ufages, prédilections de la même efpece, bien digne de l'Athenes de l'Inde.

Mais M. Robertson fait-il bien que la tâche fi heureusement imaginée n'eft pas de fon invention, qu'elle n'a rien de neuf, & que de très-petits écrivailleurs l'ont préconisée avant lui. S'il en doute, il n'a qu'à ouvrir le Journal du i Mars 1783, p. 317; il y trouvera ces propres paroles tranfcrites d'un Prospectus tout auffi pompeux que fon Appendix.,, Peu"ple refpectable (les Bramines), de la reli"gion duquel découlent la plupart des princi» pes religieux qui guiderent long-tems les » peuples du monde.... Ce font eux qui ont confervé la religion naturelle dans toute fa " pureté, dont la religion a la faine raison " pour bafe, à la théologie defquels rien ne " peut être comparé &c.,,. Et que peut ef pérer M. Robertson d'apprendre de plus important que tout cela chez les Bramines, & que lui diront les plus communicatifs, qui puiffe l'emporter fur ces découvertes-là ?

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Un Critique moderne obferve que,, la race des philofophes païens s'éteignit avec le pa,, ganifme au 6°. & 7. fiecle de l'Eglife. Il n'étoit plus queftion d'aller philofopher fur les traces de Platon & d'Epicure. Le chriftianifme répandu par-tout mettoit plus de lumieres dans l'efprit des enfans, que tous les exercices du Lycée & du Portique n'avoient pu en mettre dans les têtes philo,,fophiques des fages de la Grece,,. Et voilà les plus fameufes têtes du 18. fiecle qui vont philofopher fur les traces des Bramines, & puifer à Benares, avec le refpect pour les vaches,

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des lumieres fupérieures à celles qui ont fait déferter le Lycée & le Portique. (a)

Le Voile levé pour les curieux, ou le fecret de la révolution de France révélé, à l'aide de la franc-maçonnerie. Nouvelle édition. A Paris, chez Crapart; à Liege, chez Lemarié; à Bruxelles, chez Le Charlier & Lemaire, 1792, in-8°. de 104 pag. Prix 1 efcal. ou 18 fols de France.

L y a peu d'objets fur lefquels on ait plus écrit dans ces derniers tems que fur la société des francs-maçons. L'auteur du Voile levé cite un nombre étonnant d'ouvrages qui en traitent d'une maniere formelle & exclufive (b), &

(a) On reconnoît encore ici cette punition célefte, tant de fois répétée, mais qui ne corrige pas les favans du fiecle; cet arrêt terrible qui condamne l'homme à courir après de fauffes lumieres, après les illufions les plus groffieres & les plus ridicules, pour avoir négligé ou méprifé la lumiere pure, vive, abondante, pénétrante, dont il étoit environné; qui le condamne à boire l'eau boueufe des mauvaises citernes, pour avoir eu du dégoût de l'onde claire & falubre qui fort du roc vif. Me dereliqueruut fontem aquæ viva; foderunt fibi cifternas diffipatas. Jer. 2. Div. réfl. 1 Mars

1783, p. 330.

I Mars 1784, p. 343.

15 Mars 1784, p. 418, 419. 1785, p. 582,

15 Avril

1 Janv. 1791, p. 18.

,, J'ai lu, dit-il, l'Origine de la franc-maçonne

paroît néanmoins convaincu que jufqu'ici on n'a point été parfaitement inftruit du véritable état de cette fociété. Il entreprend de remplir. cette tâche, & le fait avec beaucoup d'ordre & de méthode, donnant à fes récits hiftoriques une progreffion pleine d'intérêt, & où les faits fe foutiennent par des rapports réciproques.,, Puifqu'il eft aujourd'hui, dit-il, plus » que jamais, intéreffant pour ceux qui font ,, maçons, & pour ceux qui ne le font pas, mais qui peuvent le devenir, de favoir en

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rie, par M. Guillemain de Saint-Victor; L'Ordre des francs-maçons trahi; Le Secret des mopfes révélé; Les Francs-maçons écrasés; l'Hiftoire des francs-maçons de la Grande-Bretagne; Le Secret des francsmaçons; Le Franc-maçon dans la république ; La Réception mystérieuse des membres de la célebre Société des francs-maçons; la Relation apologétique & historique, contenant l'ordre & l'établissement de la Société des francs-maçons; les Obligations d'un francmaçon; L'Anti-maçon; Le Secret des francs-maçons mis en évidence; l'Apologie pour l'ordre des francsmaçons; Défenfe apologétique des francs-maçons; Le Parfait maçon; le Catéchisme des francs-maçons ; La Maçonnerie Adoniramite ; Le Teftament de la frée-maffonne; l'Effai fur la franc-maçonnerie. On peut y ajouter Les Francs-maçons perfécutés ; le Nouveau dictionnaire des francs-maçons; les Déclamations contre la franc-maçonnerie, & en général les poëmes, les comédies & les chanfons faites fur çe fujet, & j'ofe affurer qu'on n'aura pas encore une idée nette ni vraie de la franc-maçonnerie. Endroits divers où il en eft parlé dans ce Journal, 15 Avriļ 1792, pag. 568 & autres numere cités ibid.

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» quoi cet ordre confifte, & pourquoi il a été établi, nous allons examiner le mystere de fon origine, de fes cérémonies, fon but "3 & les engagemens que l'on contracte en y ,, entrant; c'eft de cet enfemble que nous » espérons faire fortir une grande lumiere » plus intéreffante & plus lumineuse que celle » qui brille aux yeux étonnés d'un jeune ma"çon. L'une ne frappe & n'éblouit que les "yeux de fon corps ; l'autre, au contraire, éclairera fon ame, & lui découvrira un pro» jet finiftre, & la confommation de l'ini » quité la plus criminelle dans fes projets, & la plus dangereufe qui ait encore été ma»nifeftée au monde depuis l'origine du chriftianisme.

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Je ne fuivrai pas l'auteur dans le développement de tous les traits d'un tableau trèsfingulier & très-compliqué, ni tout ce qu'il raconte d'Adoniram, de Hiram (a) & d'autres

(a) Ce Hiram, qui eft comme l'auteur & le fondateur de l'ordre, & dont les freres jurent de venger la mort, me rappelle une belle agate qu'un Arménien vouloit vendre à l'empereur François I. On y lifoit ces mots, formés, difoit-on, par la nature. In valle Hiram templum Dei. En lifant tout ce que dit ici l'auteur de ce Hiram, j'ai commencé à foupçonner que cette infcription pourroit bien être un tour de maçon. L'Arménien en demandoit 4000 ducats, l'empereur n'en voulut donner que 2000. J'ignore ce que l'agate eft devenue. Du refte il eft différentes manieres par lefquelles des figures & des mots peuvent s'empreinter dans les pierres; comme l'on peut voir dans le Mundus fubterran. du P. Kircher, Part. 2. lib. 8, p. 47, 48.

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