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fans d'une même famille), j'en indiquerai moi-même quelquesunes, pour commencer. J'ai connu deux épagneuls, traités d'une façon toute semblable, puisqu'ils appartenaient à la même personne, dont l'un était froid, égoïste, indolent, ne répondant à aucune un vrai dandy dans son espèce; l'autre était ardent, caressant, impétueux, susceptible, en un mot absolument l'opposé du premier.

avance,

Si l'on étudie les chats, on observera les mêmes différences; les uns sont discrets, tranquilles, les autres pétulans, exigeans; il y en a de craintifs et de hardis, de plus ou moins caressans; il en est de silencieux, d'autres causans, ou plutôt miaulans. Ils distinguent très-bien les personnes auxquelles ils ont à faire; dans une maison où la femme de chambre avait des principes d'éducation plus sévères que sa maîtresse, j'ai vu la chatte du logis agir avec beaucoup de circonspection quand elle était présente ; elle allait se cacher, si elle entendait sa voix lorsqu'elle avait fait quelque sottise. On croit en général que les caresses des chats sont intéressées ; il n'en est rien; quand ils veulent quelque chose, ils le demandent. Ils aiment la société ; ne jouissant pas de la conversation, je ne m'explique pas trop le plaisir qu'ils y trouvent; mais le fait est qu'ils suivent les personnes, si elles changent de place; de même les chiens, qui pourraient fort bien s'amuser tout seuls à la promenade, à ce qu'il me semble, ne s'en soucient qu'avec leurs maîtres, et ne sortent guère dans un but déterminé. Agréez, etc.

P. D. S.

2) De la province d'Arracan dans l'Inde orientale. Le principal port de cette province, Kyouk Phyow (pierre blanche) tire son nom des cailloux blancs que la mer dépose sur sa plage, lors des moussons du sud-ouest. La province s'étend de 20° 46' Littérature. Mai 1833.

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latitude nord jusqu'à 16o 2', et est séparée du territoire des Birmans par les montagnes Yeomandony. Les îles les plus considérables, situées le long des côtes de l'Arracan, sont celles de Tscheduba et Ramri; elles produisent du ris, du coton, de la soie et de l'indigo, mais pas en assez grande quantité pour devenir des objets d'expor tation.

;

La population de la province s'éleve à 200,000 âmes environ depuis qu'elle a été cédée à la Compagnie des Indes, un régiment de Scapoys, qui y est stationné, suffit pour la maintenir dans l'obéissance. Les ressources du pays suffisent amplement aux besoins des habitans; leurs maisons, construites de bambous, sont entourées, à l'ordinaire, de plantations de coton, d'indigo et de tabac. Quoiqu'ils possèdent des buffles, d'autres bêtes à cornes, et de la volaille, ils se nourrissent principalement de ris et de poisson, dont ils exportent aussi des quantités considérables à l'île de France.

La plupart des indigènes d'Arracan savent lire et écrire; pour écrire ils se servent de feuilles de palmier. Leur alphabet est composé de 36 caractères ; ils lisent de gauche à droite. Les écoles sont sous la surveillance des prêtres, qui observent le célibat et sont dans l'usage de se faire raser la tête. Mais ils ne prononcent point de vœux ; et le jeune prêtre qui trouve trop pénibles les privations prescrites à l'Ordre où il est entré, est libre de le quitter et de se marier. En général les prêtres sont fort intelligens et jouissent de la confiance de leurs concitoyens, au point que ceux-ci, lorsqu'il s'élève quelques contestations entr'eux, les prennent volontiers pour arbitres.

Les habitans de la province d'Arracan ont un caractère de loyauté, de franchise et de probité, qui les distingue avantageusement de leurs voisins à l'ouest. En toute chose on peut se fier à leur parole; dans leurs transactions commerciales ils ne vous demandent que tout juste le prix auquel en conscience ils estiment un objet; mais il est à craindre que leurs communications avec les Bengalois, devenues beaucoup plus suivies qu'elles ne l'étaient autrefois, ne leur fassent perdre peu å peu ces bonnes qualités. (Berghaus Annalen, feb. und märz 1832').

3) Notice statistique sur la Nouvelle-Galles. — La prospérité croissante de la colonie de malfaiteurs établie à la Nouvelle-Galles, donne les espérances les plus satisfaisantes pour l'avenir. En 1829 sa population était de 36,598 âmes, dont 27,611 du sexe masculin et 8987 du sexe féminin. Voici comment on peut classer cette population, relativement à la moralité de ceux qui la composent.

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En 1819 la colonie possédait 3572 chevaux, 42,789 bêtes à cornes, et 75,369 bêtes à laine; en 1828 on y comptait 12,479 chevaux, 263,868 bêtes à cornes et 536,391 bêtes à laine.

En 1819, le territoire de la colonie comprenait 377,114 acres, dont 47,973 étaient en culture; en 1828 il comprenait 2,905,346 acres, dont 71,523 étaient cultivés.

La colonie établie sur les bords du fleuve du Cygne, au mois de juin 1829, comptait, le premier janvier 1830, 1290 habitans, lesquels possédaient 204 bêtes à cornes, 1099 bêtes à laine, 106 cochons et 50 chevaux.

On avait distribué aux colons volontaires 525,000 acres de terres cultivables; et depuis le 1er juin 1829 jusqu'au 20 janvier 1830 il était arrivé dans la colonie 25 bâtimens. (Berghaus Annalen, feb. und märz 1832).

4) Notice statistique sur Saint-Pétersbourg. En 1831 la pópulation de Saint-Pétersbourg s'élevait à 448,221 âmes, savoir 316,221 hommes et 123,012 femmes. En voici le détail. Clergé, 1924 individus ; noblesse, 40,901 ; militaires, 45,829; négocians, 6800, au nombre desquels se trouvaient 3145 d'origine étrangère; bourgeois, 44,393; artistes 11,795; hommes de condition libre, 63,119; paysans (1), 117,426; domestiques (2), 98,098; habitans d'Oktha, 2901; étrangers 13,035. Les naissances étaient au nombre 6511, savoir 3515 garçons et 2996 filles; les décès au nombre de 11,225, savoir, 6890 hommes et 4335 femmes. On comptait dans toute la ville 140 églises du rit grec, 19 églises appartenant à d'autres communions, 20 chapelles, 4 palais archiepiscopaux, 9 palais impériaux, 2654 maisons en pierre, et 5530 maisons construites en bois. Dans le courant de l'année on avait bâti 62 maisons en pierre, 70 en bois, et 90 moitié bois moitié pierre. Antérieurement à l'année 1831 il existait dans Pétersbourg 187 manufactures, et dans le courant de cette année 12 nouvelles y furent établies. (Berghaus Annalen, décemb. 1831 et janv. 1832, page 415).

5) Population de la Grande-Bretagne et de l'Irlande 1831. D'après les documens mis sous les yeux de la Chambre des Comnunes, le 19 janvier 1832, voici quelle était la population de l'Empire Britannique à la fin de 1831 :

Angleterre.... 13,089,338 âmes. Augment. depuis 1821 16 pr % Pays de Galles.

Écosse.

805,236

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Irlande..

Total..... 23,994,381 Augmentation moyenne.

(1) Probablement ce sont des serfs.

12

13

12/2

12 1/3 ?

(2) On ne dit pas si cette dénomination comprend des domestiques

des deux sexes.

Tableau comparatif de la population de l'Empire Britannique depuis le commencement du dix-neuvième siècle :

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Sur le total de la population de Londres, en 1831, on comptait 684,441 individus du sexe masculin, et 789,628 du sexe féminin. (Berghaus Annalen, décemb. 1831 et janvier 1832, page 407).

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6) Population des Pays-Bas septentrionaux en 1831. La population des Pays-Bas septentrionaux s'élevait, au 1er janvier 1831, à 2,444,550 âmes; elle se répartissait sur différentes provinces commme suit :

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En 1831 le nombre des hommes âgés de 20 à 50 ans, dans les Pays-Bas septentrionaux, s'élevait à 160,000 (1), et celui des hommes de 50 à 65, à 120,000. Pendant l'année 1831 il est né

(1) Ce chiffre est nécessairement erroné; il doit être au moins triple; car les hommes entre vingt et cinquante ans forment dans la règle à peu près le cinquième de la population totale. (R.)

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