Page images
PDF
EPUB
[ocr errors][graphic][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors]

SUITE

DE LA

SECONDE PARTIE.

PROCÈS POLITIQUES.

PREMIÈRE PÉRIODE, DE 1388 A 1688.

[ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]

ANGLAISE

SUR LES CRIMES POLITIQUES.

SECONDE PARTIE.

(SUITE.)

PROCÈS POLITIQUES.

DYNASTIE DES STUARTS.

L'autorité royale s'était déployée avec une grande énergie pendant les cent six années que comprennent les trois règnes les plus longs et les plus remarquables des Tudors, Henri VII, Henri VIII et Élisabeth. La paix continuelle, quoique souvent acquise par des voies honteuses, du premier, n'était pas sans quelques avantages pour la nation anglaise; Henri VIII faisait respecter son peuple ; Élisabeth l'environnait de prospérité et de gloire. Sans doute les moyens d'action du gouvernement, sous les deux Henri, étaient vexatoires ou tortionnaires, violents, brutaux même : nous avons montré qu'ils avaient cependant une sorte de légalité. Élisabeth était condamnée à maintenir son pouvoir, et à veiller à la conservation de son sceptre, de sa liberté, de sa vie, par les mêmes moyens. Mais l'avancement de la civilisation, opéré par l'ébran

lement que donna la réformation aux esprits, exigeait plus d'adresse dans leur usage. Elisabeth et les ministres qu'elle avait choisis ou formés et qu'elle ne changea jamais, déployèrent une grande habileté, beaucoup de modération et de talents, et une rare persévérance. Aujourd'hui, que l'histoire a mis à nu les ressorts les plus cachés de son gouvernement, Élisabeth est encore pour nous un grand roi. Quelle haute opinion devaient donc en avoir ses sujets et ses contemporains! Elisabeth eut certainement peu de besoins de subsides. Quand elle demandait de l'argent à son Parlement, elle l'obtenait donc avec facilité, parcequ'on était assuré qu'il serait dépensé avec sagesse et avec économie.

[ocr errors]

Cette princesse eut bien, comme son père, des luttes plus ou moins vives avec les Communes; mais, comme lui, elle sut les arrêter à temps. L'un et l'autre avaient l'art de céder à propos; jamais ils ne contestèrent les droits essentiels et les priviléges de leurs parlements. Aussi obtinrent-ils le concours des Pairs et des Communes à toutes leurs propositions de gouvernement, et de législation domestique, intérieure et municipale, à ces lois de 1992 fio95 fer, à ces statuts de sang dont leur despotisme avait besoin, à ces tribunaux exceptionnels zet tortionnaires qui en étaient le bras et l'instrument, enfin à cette faculté de donner aux proclamations royales la force et l'exécution d'un statut. Le Parlement ne leur contesta rien; tout fait sa"crifié aux Tudors, et la religion changée quatre fois, et la détermination de l'ordre de succession à la

1

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
« PreviousContinue »