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CAISSE D'ÉPARGNES ET DE PRÉVOYANCE du département du Rhône. Année 1829. Cinquième compterendu. Lyon, Louis Perrin, in-4.o de 15 pages.

Cette brochure contient le Compte rendu par M. Louis Pons, vice-président de la caisse d'épargnes et de prévoyance du département du Rhône, à l'assemblée générale des fondateurs, le 5 mars 1830, suivi de quatre tableaux offrant le bilan de la caisse au 31 décembre 1829, le mouvement des livrets, celui des versemens faits à la caisse et celui du compte des profits et pertes de l'établissement et la progression de son capital.

NOTE pour servir de supplément au Commentaire sur les Euvres de Louise Labé. Lyon, J. M. Barret, 1830, in-8.o de 11 pages.

Tirage à part, à très-petit nombre, de cette note insérée dans notre recueil, plus haut, pag. 55-61.

RAPPORT fait à l'académie royale de Lyon, par M. Régny, dans la séance publique du 26 avril 1830, sur le métier flotteur de M. Tainturier jeune, destiné à empêcher la fraude dans les ateliers de teinture des soies. Lyon, J. M. Barret, 1830, in-8.o de 13 pages.

Tirage à part de ce rapport inséré aussi dans les Archives du Rhône, tom. XI, pag. 441 et suiv.

Le dernier n.o de la Revue de Paris (tom. XIV, 2.o année, pag. 5 et suiv.) offre un article intitulé Voyage de Locke en France de 1675 à 1679, où se trouvent traduits

quelques fragmens d'un journal inédit dans lequel ce philosophe célèbre avait coutume d'inscrire chaque soir les observations qu'il avait faites dans la journée. Parmi ces fragmens, on distingue celui-ci, le seul relatif à notre ville:

» 22 décembre (1675). — Lyon. — J'ai visité le collége des Jésuites; édifice quadrangulaire, environné de bâtimens très élevés; les murs sont couverts de peintures fort belles; tout y respire l'opulence et le goût. La situation du collége, sur les bords du Rhône, est vraiment remarquable; la perspective que les bons pères découvrent de leur bibliothèque, est admirable; ils jouissent ici de tous les biens terrestres."

M. Alphonse Bignan, notre compatriote, correspondant de notre académie, vient de publier sa traduction de l'Iliade d'Homère en vers français. Il en sera incessamment rendu compte dans ce recueil.

Nous consacrerons également un article au tome I.er des Euvres de M. Ballanche, de l'Académie de Lyon, qui vient d'être publié à Paris, chez Barbezat, et qui contient Antigone, l'Homme sans nom, une Elégie et des Fragmens.

Le Recueil de l'Académie des Jeux Floraux, 1830, Toulouse, Douladoure, in-8.o de 304 pages, contient, pag. 184-206, un Eloge historique de M. Primat, archevêque de Toulouse, (prononcé en 1818) par M. l'abbé Jamme, l'un des quarante Mainteneurs. C'est un morceau qui appartient à la biographie lyon

naise. M. Claude-François-Marie Primat, mort le 8 octobre 1817, était né à Lyon en 1746, et y avait exercé pendant quelque temps les fonctions d'évêque constitutionnel. Nous donnerons un extrait de cet éloge dans un prochain N.o

Le mémoire de M. Dupin sur les manufactures et le commerce de Lyon a été traduit en anglais, sous ce titre The Manufactures and Commerce of Lyon, translated from the french of Charles Dupin. Coventry, 1829, in-12, de 26 pages.

BULLETIN HISTORIQUE

DU MOIS DE MAI 1830.

*** 4. — L'académie de Lyon a tenu aujourd'hui une séance d'élections. MM. de Pongerville et Champollion jeune, correspondans, ont été portés sur la liste des associés. Mad. la princesse de Salm a été nommée associée et MM. Bignan, Jérôme Quinet et l'abbé Rendu ont été nommés correspondans.

II.

S. A. R. M. le Dauphin est revenu hier de Toulon et a séjourné environ 24 heures dans nos murs. Au moment où l'état major se préparait à aller au-devant de S. A. R., un ordre du prince, dont le premier courrier était porteur, a prescrit à M. le lieutenant-général de ne point faire prendre les armes à la garnison, de n'envoyer aucune escorte et d'attendre S. A. R. à la préfecture. Les volontaires à cheval, ayant à leur tête M. le baron de

Tauriac, se sont seuls portés à la rencontre du prince avec la gendarmerie.

Le dîner de S. A. R. a été servi à sept heures. Les personnes invitées par son ordre étaient: S. Exc. le ministre de la marine, Mgr l'archevêque-administrateur du diocèse, M. le lieutenant-général commandant la division, M. le marquis de Forbin, pair de France, M. le maréchal-decamp Rouget, M. le baron de Mackau, contre-amiral, M. le premier président de la cour royale, M. Rogniat, préfet de l'Ain, M. le colonel de gendarmerie, MM. les colonels des 10. et 4. de ligne et du 14. régiment de chasseurs à cheval, M. le maire de Lyon, M. le premier avocat-général à la cour royale remplaçant M. le procureur-général, M. Journel, procureur du roi, M. Bourbon, président du tribunal de commerce, et plusieurs autres personnes notables de la ville et du département.

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Une musique militaire s'est fait entendre pendant le repas sous les fenêtres de Son Altesse.

Ce matin, le prince, après avoir entendu la messe et reçu quelques personnes, est sorti à neuf heures en calèche découverte, ayant à ses côtés M. le duc de Guiche son premier menin, et sur le devant M. le lieutenant-général et M. le préfet. M. le maire de Lyon, et M. le préfet de l'Ain, M. le général Rouget, un nombreux état-major et plusieurs voitures suivaient celle du dauphin.

S. A. R. est descendue à la nouvelle prison, où elle a été reçue par la commission administrative, M. de la Barollière, son vice-président, a porté la parole en son nom, et a fait hommage à l'auguste président de la société pour l'amélioration des prisons, de diverses vues et résultats pratiques applicables au régime des détenus et à leur classification. S. A. R. a écouté avec la plus grande attention les observations de M. Baboin, et a demandé qu'un mémoire plus étendu lui fût adressé.

De la prison, Monseigneur s'est rendu dans les chantiers de MM. Seguin, près de la caserne de l'indiennerie,

à Perrache, où ces Messieurs avaient fait préparer une suite de chariots remorqués par une de leurs machines locomotives. S. A. R. est entrée dans l'enceinte où une ligne de chemin en fer longue d'environ 200 mètres est établie avec une inclinaison égale à la plus forte qui se parcourra sur la ligne de Lyon à Saint-Etienne. Douze chariots chargés d'envion 200 personnes ont remonté et descendu plusieurs fois cette ligne, avec une vitesse qui paraissait être de quatre lieues de poste environ par heure, quoique le fardeau fût d'environ 21,000 kilogrammes. M. le dauphin a paru satisfait du résultat de cette expérience, dont l'application en grand sera bientôt jugée par le public.

M. de Lacroix-Laval a profité de la présence de S. A. R. à Perrache pour lui faire hommage du plan de distribution de cette presqu'île, et pour lui en expliquer sur les lieux mêmes les principales dispositions. M. le dauphin s'est plu à reconnaître combien la situation presque unique de cette localité entre l'un des plus grands fleuves et l'une des plus grandes rivières du royaume, prêtait à la réalisation de ce projet, pour lequel il a été accordé à M. le maire et à l'administration municipale les éloges les plus encourageans, « Le roi mon père et moi, a dit S. A. R. " à M. de Lacroix-Laval, nous verrons tonjours avec le plus vif intérêt tout ce qui pourra contribuer à l'ac"croissement et à la prospérité de la ville de Lyon."

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S. A. R. est revenue par la place Charles X, et s'est arrêtée un instant à l'entrepôt des sels, dont la construction monumentale a été, de sa part, l'objet d'une haute approbation.

Au sortir de l'entrepôt, le prince est venu à l'hôpital, où un concours nombreux l'attendait et l'a accueilli avec le plus vif enthousiasme. S. A. R. a été reçue à l'entrée de l'enceinte par MM. les aumôniers en habit de chœur, et complimentée par M. Rousselon, maître spirituel de l'hôtel-Dieu.

Les cris de vive le roi ! vive M. le dauphin! ont accom

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