Les chevauchées de l'asne, si célèbres du temps de r pères, sont encore en usage dans quelques localite comme l'ont remarqué les éditeurs. Ces derniers ont on de citer un passage de Rabelais dont nous ne retrouvo pas en ce moment le livre et le chapitre, et où il dépei d'une manière très-énergique la manière dont le patien était placé sur sa monture dans ces sortes de cérémonies A chevauchons de rebours, sçavoir est le cul tourné ver la teste de l'asne, et la face vers la croppiere. A l'occasion de notre publication des deux Recueils de Chevauchées de l'asne faites à Lyon, et des notes don elles sont suivies, nos correspondans nous ont adress plusieurs autres remarques additionelles qui méritent auss d'être recueillies. Telle est l'indication du passage suivan des Bigarrures de des Accords, chap. VI, fol. 50 verso et 51 recto, édition de Paris, 1608, ou pag. 93, édition de Rouen, 1648: "A Dijon, au mois de may, chacun an l'on a coustume par privilege exprès de mener sur l'asne les maris qui battent leurs femmes, où il se fait très-belle assemblée de plusieurs voisins et autres masquez en fort brave appareil or il s'en fit un par l'infanterie 1. qui fut fort superbe, l'an mil cinq cens quatre-vingts et trois, d'un estranger qui battit sa femme.... " L'usage des Bourguignons, comme on le voit, était plus galant que celui des Lyonnais, puisque ceux-ci punissaient le mari qui se laissait.battre, tandis que chez ceux-là le châtiment tombait sur le mari qui battait. Les deux coutumes, au reste, peuvent se défendre, et elles avaient toutes deux un but moral: l'une tendait à assurer à notre sexe la prééminence qui lui appartient, l'autre à prévenir l'abus de la force et à protéger la faiblesse. Sous ce dernier rapport, les Bourguignons se montraient plus 1 Sur l'infanterie dijonnaise, voyez du Tilliot, Mémoires pour servir à l'histoire de la fete des foux, etc., édition in-12. 1751. humains et plus sages que les habitans de Villefranche en Beaujolais (Rhône), si toutefois ceux-ci usaient du privilége que leur avait accordé Humbert IV, Sire de Beaujea, et par lequel il était permis aux maris de battre leurs femmes jusqu'à effusion de sang, pourvu que mort ne s'ensuivit pas. Quoi qu'il en soit, la personne à laquelle nous devons la citation de des Accords (M. C. N. Amanton), y ajoute ce renseignement : « Je dois vous dire que l'usage de la Chevauchée de l'asne, au mois de mai, a cessé tard à Dijon ; car je me rappelle l'avoir vu encore en vigueur dans ma jeunesse ; c'était tantôt le mari qui avait battu sa femme, tantôt son voisin, qu'on promenait sur l'âne, la face tournée du côté de la queue de l'animal, tenue à la main par le patient, en guise de bride. » Un autre de nos correspondans, M. R., observe sur ce que nons avons dit, dans la préface du second Recueil, de la même cérémonie pratiquée en Angleterre, qu'elle y était symbolique, c'est-à-dire, qu'on la complétait en plaçant une quenouille dans les mains du mari. On pourrait, remarque-t-il encore, citer à ce sujet, si le rapprochement ne semblait pas trop peu direct, le fileur du Parfait amour (conte de Sénecé) : Le prisonnier, sur vieille haquenée, ESSAI sur l'éducation physique des enfans du premier âge, dédié aux jeunes mères, par le docteur Richard, de Nancy, chirurgien en chef de la Charité, professeur à l'école de médecine de Lyon, etc., etc., avec cette épigraphe Alienæ saluti impendere vitam. Lyon, Louis Babeuf, éditeur, rue St. Dominique, n. 2, 1829, in-32 de xu et 191 pages (Impr. de G. Rossary). : Ce petit ouvrage, écrit avec une élégante simplicité, a paru, il y a déjà quelques mois, et n'a point tardé à devenir le manuel des jeunes mères. Ce n'est point, comme on pourrait le croire, un traité de médecine populaire ; ce sont des avis dictés par l'expérience pour éclairer les mères sur tout ce qui peut contribuer à la conservation de l'enfant et rendre plus parfaite son éducation physique. M. Richard de Nancy semble avoir eu particulièrement en vue les dames de notre cité, et on doit lui en savoir gré; quand on traite de pareils sujets, il faut surtout avoir égard aux lieux et aux mœurs. Nous désirerions mettre sous les yeux quelques pages de son livre, mais il doit être lu en entier ; cependant nous croyons devoir donner la note suivante qu'on lit pag. 185, parce qu'elle appartient essentiellement au cadre de notre recueil. « Plus de dix mille enfans trouvés sont à la charge de l'hospice de la Charité; le nombre de ceux qu'on abandonne, va croissant sans cesse ; il a dépassé deux mille en 1828. C'est en vain qu'on s'est imposé la loi de la plus stricte économie; la dépense de chaque enfant n'excède pas vingt centimes par jour, et cependant elle absorbe à elle seule le revenu fixe des hôpitaux! eh bien c'est au moment où ces établissemens sont courbés sous l'énorme faix de charges toujours croissantes, que les gens du monde, si légers, si prompts à parler de ce qu'ils ignorent, proclament dans leurs salons la richesse des hospices. Cette malheureuse opinion trop accréditée étouffe l'essor de la charité publique ; les legs, les dons. sont devenus rares, les troncs sont toujours vides, et le sort des misérables s'aggrave par des discours futiles. " JUBILE UNIVERSEL accordé par N. S. P. le pape Pie VIII, à l'occasion de son exaltation. Lyon, imprimerie de Rusand, 1829, in-4. de 12 pages. C'est le texte latin, avec la traduction. française en regard, de la bulle du Pape qui indique un jubilé universel, afin d'implorer le secours de Dieu au commencement de son pontificat. MANDEMENT de Mgr. l'archevêque d'Amasie, administrateur apostolique du diocèse de Lyon et Vienne, pair de France, pour le jubilé universel accordé par N. S. P. le pape Pie VIII, à l'occasion de son exaltation, et pour l'établissement d'une fète en mémoire du Mystère de la Croix. Lyon, ibid., in-4. de 8 pages. Ce mandement fixe, conformément à la bulle du Pape la durée du jubilé à quinze jours, qui commenceront le premier dimanche de l'avent, 29 novembre 1829, et finiront le dimanche 13 décembre de la même année; il indique les prières et les cérémonies qui auront lieu dans chaque église, et les conditions nécessaires pour gagner ce jubilé. La fête de dévotion, instituée en l'honneur du Mystère de la Croix, se célèbrera dans tout le diocèse de Lyon, le 17 décembre de chaque année. Il n'y aura rien. de changé dans l'office qui, par conséquent, sera l'office du jour; mais la messe sera celle de l'Exaltation de la Croix, que l'on célèbrera sous le rit double-majeur. Fête de S. Charles. - Pro MAIRIE DE LYON. gramme de la course des chevaux. de Rusand, in-4. de 7 pages. Lyon, imprim. L'arrêté de M. le maire contenant ce programme, est à la date du 26 octobre 1829. MAIRIE DE LYON. de Rusand, in-4. de Abattoir. - Lyon, imprimerie pages. C'est le cahier des charges pour l'entreprise de l'abattoir qui doit être construit dans la presqu'île Perrache, sur la sixième masse le long de la chaussée du Rhône, à partir de la barrière de l'octroi. L'arrêté de M. le maire qui règle les conditions de cette entreprise, est du 29 septembre 1829; il est revêtu de l'approbation qui y a été donnée par M. le préfet le 17 octobre suivant, et accompagné du modèle des soumissions, lesquelles doivent être ouvertes, le 4 février prochain, à midi, dans une des salles de l'hôtel de ville. L'adjudication sera tranchée ce jour-là, en faveur de l'entrepreneur ou de la compagnie qui se chargera de construire l'abattoir à ses frais, en demandant pour le moindre nombre d'années la jouissance des droits à percevoir, établis d'après un tarif qui a été proposé par le conseil municipal et adopté par le gouvernement. ***La Bibliothèque de la ville de Lyon s'est récemment enrichic de plusieurs ouvrages qu'elle doit à la générosité de quelques personnes ; en voici les titres: Histoire de la ville de Vienne....., par M. Mermet aîné. Paris, 1828, in-8.o (donné par M. de Miremont, maire de Vienne). Rapport sur les Monumens remarquables de l'arrondissement de Vienne, par M. Mermet aîné...... Vienne, 1829, in-8.o (donné par le même ). Histoire du Dauphiné, par M. le baron Chappuys de Montlaville...... Paris, 1829, in-8.o, 4. et dernière livraison (donnée par l'auteur ). Mémoires agronomiques, par M. Matthieu Bonafous de Lyon, in-8.o, tom. II (donné par l'auteur, qui a fait |