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E JOURNAL paroît deux fois par

Gmois, Chaque cayer eft de 72 pages; ikoonte o liv. par année, pris à Bouillon, & 15 liv. par la pofte dans toute la France, y compris le port. Le tout fe paye d'avance. On ne foufcrit que pour une année, & à deux époques, au z er. de l'an & au mois de Juillet.

Les Supplémens qu'on donnera à la fin de chaque trimestre, couteront 3 1. par la pofte, & 2 1. pris à Bouillon.

LE JOURNAL ENCYCLOPÉDIQUE dont il paroit un volume de 192 pages, & quelquefois plus toutes les quinzaines, coute par année, 24 liv., pris à Bouillon, 33 liv. 12 fals par la pofle pour la France, & 30 livres pour l'Allemagne, franc de port.

LA GAZETTE SALUTAIRE, feuille périodique qui embraffe tout ce qui concerne la Medecine, la Chirurgie, la Chymie, la Botanique, l'Hiftoire-Naturelle &c. &c., paroit une fois par semaine, & coute 9 liv. par année, y compris le port.

Ceux qui defireront ces ournaux,s'a drefferont à Bouillon au DI ECTEUR du Bureau des Ouvrages périodique, ou bien à M. LUTTON, rue Ste. Anne Butte St. Roch, à Paris.

THENEW YORK!

PUBLICERARY

ASTOR, LENOX AND TILDEN FOUNDATIONS. 1897.

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Epuis que les hoftilités ont recommencé, il se livré, fur les rives du Danube, quelques combats qui fe font terminés, tantôt à l'a

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vantage de nos troupes, & tantôt à celui des Rul fes. La Porte, qui n'en a fait publier aucune relation, les regarde, fans doute, comme des efcarmouches qui ont ordinairement lieu, lorsqu'à l'ouverture de la campagne, divers petits corps vont pour reconnoitre refpectivement la pofition de l'ennemi. Tout ce qu'on a fçu par des voies particulieres, c'eft que dans une de ces reconnoiffances, nos troupes ayant eu le deffous, le feldt-maréchal comte de Romanzow, pour profiter de cet avantage, fit paffer le Danube à un corps de 10 mille hommes de troupes réglées & de 4 mille Cofaques; qu'Abdi-Pacha, le boftangi-bachi d'Andrinople, & le chiaoux-bachitant avancés pour faire face à ce corps, avoient été repouffés, le 25 & le 26 du mois dernier & obligés de fe retirer; qu'enflés de ces fuccès les Ruffles s'étoient avancés dans les terres jufqu'à Carafow, dans le deffein, dit-on, de tenter une expédition fur Warna, à l'aide de leur efca dre qui fe trouve dans ces parages. C'eft à quoi fe bornoient les nouvelles des premieres opérations de cette campagne; mais un courier tartare, parti le 6 de ce mois de notre armée, & arrivé ici le 15, a rapporté que, par un mouvement fait à propos le 6, le grand-vifir s'étoit porté entre le Danube & le corps ruffe dont on vient de parler, & qu'enfuite il avoit fait de nouvelles difpofitions pour l'envelopper de utes parts. Ce Tartare a ajouté qu'à fon départ de l'armée il n'y avoit encore rien de décidé, de pendant l marche du grand-vifir, fes avant gardes avoient pris feulement un détachement d'une cinquantaine d'hommes, la plupart Cofaques, lefquels avoient été conduits au bagne de Warna. On attend de nouveaux détails fur cette affaire, ou du... moins fur fes fuites, qui pourroient devenir trèsintéreffantes, furtout fi le comte de Romanzow

exécutoit le projet qu'on lui attribue de paffer le

Danube.

Les difpofitions des Ruffes annonçant qu'ils vont porter toutes leurs forces du côté de la mer-noire, la Porte y fait paffer tous les vaisfeaux qui ont été armés à l'arfenal; elle n'en excepte que 3, qui joindront ceux qui font déjà aux Dardanelles; renfort fuffifant pour éloigner de ce détroit l'efcadre ruffe, qui, dans l'état de délabrement où elle eft, n'eft nullement à redouter. La Iere. divifion des vaiffeaux deftinés pour la mer-noire, eft déjà arrivée à Oczakow; la 2e., commandée par le capitan-pacha, a mis à la voile de Bujukdere, le 16 de ce mois; la 3e. doi: la fuivre de près. Méhémet-Guerray, troifieme fils du kan des Tartares, eft à bord de cette derniere divifion; lorfqu'il fera débarqué fur les côtes d'Afie, il fe mettra à la tête des hordes tartares qui l'attendent fous les armes; & fecondé des troupes ottomanes, il tâchera de reconquérir la Crimée, où la puiffance des Rules eft déjà chancelante. Ce plan d'opérations est des mieux concertés; mais il faudroit, pour en affurer le fuccès. , que les ordres de la Porte fuffent exécutés avec plus d'exactitude qu'ils ne l'ont été pendant tout le cours de cette guerre. Entr'autres circonftances où le grand-feigneur a vu échouer les projets les mieux conçus, on fe rappellera tou jours les manoeuvres des pachas qui avoient été envoyés au fecours des braves habitans de la ville de Jaffa ils étoit à-peine arrivés à la vue de cette, qu" fe font partagé les fommes deftinées à é de leurs troupes, & ont repris le chemin d leur gouvernement fans avoir tiré un coup de piftolet.

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On apprend de Smyrne, où la tranquillité continue de regner, qu'il y étoit arrivé un capigibachi, chargé de 48 firmans, tant pour cette ville

que pour les places & districts des environs. Ces firmans annoncent la continuation de la guerre contre la Ruffie, & contiennent quelques détails dans lesquels S. H. a bien voulu entrer, pour prouver à fes peuples qu'il n'a pas dépendu d'elle de leur donner la paix: ils ordonnent de nouvelles levées de recrues, & enjoignent à tous les janiffaires de fe rendre inceffamment à l'armée.

SEYDE (le 24 Avril. ) Il arriva, le 6 du mois dernier, à Caiffe, un bâtiment qui débarqua un officier ruffe & un Egyptien qu'Ali-bey avoit envoyé auprès du général Orlow. Ils fe rendirent au camp de l'ancien caïmacan, & fe rembarquerent quelques jours après. On préfume que le voyage de cet officier eft relatif à la demande d'un fecours qu'Ali a faite au général ruffe.

Le cheik-Daher, après avoir vainement tenté plu fieurs fois de réduire, par la force, la ville de Naploufe, s'en eft enfin rendu maitre par la négociation. Ileft redevable de ce fuccès au cheïkJoufouph-Gerard, un des plus puiffans cheicks des montagnes. Lorfque tout eut été réglé, Daher fit partir, le 18 du mois dernier, fon fils Salhé & montant lui-même à cheval, malgré fon grand âge, il le fuivit, deux jours après, pour aller recevoir, en perfonne, la foumiffion de fa nouvelle conquête. Dès qu'il y fut arrrivé, il fi: fon entrée dans la ville, y établit un gouverneur, & alla joindre Ali-bey, qui camoit encore devant Jaffa. Là, ces deux chefs con inrent enfemble d'aller dans les montagnes de Nap ger le miri (tribut) que le pays ne le point à la Porte depuis deux ans, & d'y faire rendre aux payfans qui, pendant le fiege de Jaffa, formoient la plus grande partie de la garnifon, environ 200 bourfes (300, 000 liv.) qu'ils avoient extorquées des habitans & des religieux chrétiens. Après cette

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