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Marine, l'Economie & le Valeureux. Cortifons-nous pour ́ces dépenfes d'un louis d'or par 1000 liv. de rente, & qu'on affigne dans la capitale un dépositaire für & public des fouscriptions; la mienne fera de 4 louis décuple -proportionnel de mes revenus. L'enthoufiafme & le zele auront bientôt fourni 3 à 400, 000 louis d'or pour la conftruction & l'équipement de ces 9 gros vaisseaux nécef'faires à notre marine.

Ajoutons encore des pratiques utiles & des établisse mens effentiels. Doublons en cuivre nos vaiffeaux; augmentons un peu leur artillerie; l'induftrie des Anglois juftifiée par l'expérience, leur fait ainfi fuppléer au défaut d'un certain nombre; ils rendent par-là leurs vaiffeaux plus liaifonnés, conféquemment plus forts & moins fu jets aux réparations; feulement la dépenfe eft plus confidérable d'abord. Etabliffons, à leur exemple, plus de chantiers dans nos différentes contrées maritimes; nos modeles dans l'art naval ont encore, de ce côté-là, une grande fupériorité fur nous: s'il étoit poffible d'en établir un à Eanwau, village en face de Breft & dans la même baye, il foulageroit bien ce port foit dans les conftructions, for dans les réparations ou difpofitions d'une efcadre.

L'établiffement le plus propre à faire naître & développer les talens des marins feroit, je crois, celui d'une académie de mathématique & de marine dans les principales villes maritimes. Il en faudroit une dans chaque plage différente, fur les trois mers qui baignent la France; une à Toulon dans la Méditerranée, l'autre à Breft dans l'Océan, & la derniere dans le nouveau port qu'on bâtiroit fur la Manche. Là, des professeurs habiles enfeigneroient à un prix fixé, & gratuitement pour les pauvres marins, tout ce qui concerne le plan, la conftruation, l'équipement, les manoeuvres d'un vaiffeau; l'ar taque, la défenfe d'une armée navale ou d'un port; le jes des bombes & le pointage des canons le plus avantageux la direction d'un navire dans les différentes mers, le gif Tement des côtes, &c.

(Il ne fera pas difficile au citoyen de Soiffons. de deviner les motifs qui nous ont engagés à sp◄ primer les notes dont fes Obfervations étoient accompagnées. )

Premiere Quinz. de Mars, page 53, lignes 25 & 26, au lieu de M. de Necker, lifez Mme. Necker.

MORTS

N... de Loyauté, maréchal des camps & armées du roi, infpecteur-général de l'artillerie au département de Metz eft mort le 29 Janvier, dans fa 73e. année, après. 60 ans de fervice dans ce corps.

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Renée de Bélingoni, comteffe de Melun, baronne de Sompuys, eft morte à la Ferté-Milon.

Charles-Gabriel, chevalier, comte de Tollede, eft mort à Paris, le is Février, dans fa 79e. année.

Françoife de la Roche-Lambert, prieure des Dames de Courpiere, au diocese de Clermont en Auvergne, eft morte. dans fon prieuré, le 10 Février, âgée de 87 ans.

Marie-Angélique de Coupigny, veuve en fecondes no ces de feu René, comte de Moges, eft morte, le 12. Février, en fon château.de Coullonges, Bas Vendômɔis, dans fa 82e. année. Le comte de Moges, fon mari, y étoit mort le 3 Décembre 1777, dans fa 93e. année.

Marguerite-Mélanie le Feron, veuve de Jean-Baptifte le Rebours, préfident au parlement de Paris, feigneur de Saint-Mard-fur-le-Mont, eft morte à Paris, le 20 Février, dans fa 55e. année.

François Briffon, préfident en la premiere chambre des enquêtes du parlement de Paris, eft mort dans la même ville, le 8 Février, âgé de 69 ans.

Louis Davouft de Langottiere, chevalier de l'ordre royal & militaire de St. Louis, ancien exempt des gardes-du-corps de la compagnie de Ville-roy, eft mort au Mans, le 23. Novembre dernier, dans fa 70e. année. On prie ceux qui auroient connoiffance du domicile actuel de fa veuve,. fortie du Mans depuis 14 à 15 ans, de vouloir bien en donner avis au fieur de Menneville, directeur de la poste de ladite ville.

Le nommé Patouyard. eft mort à Lagny dans le Perche, le 12 de Janvier, àgé de 112 ans accomplis, ayanc confervé l'ufage de fa raifon jufqu'au dernier moment de fa vie.

A vendre la ferine de la Reinette au terroir d'Hirfon fur la grande route de Flandres en Allemagne, à 6 lieues d'Avefnes, 10 de Charleville, ii de Laon, & 5 de Chimay. Elle confifte en bâtimens maifon, écuries bergeries & grange, le tout bâti en briques & couvert d'ardofes, en une cour fermée de murs, jardin, verger, & en: deux charrues de terres labourables. S'adreffer à M. des Boulets, capitaine du château d'Hirson, a Hirfon

Articles divers d'économie domeftique ou rurale, & autres objets intéreffans

LE

E Sr. Heran, demeurant à Paris, rue St. Dominique, près des Jacobins, a foumis à l'examen de l'acad. royale des fciences & de la faculté de médecine de la même ville un nouveau spécifique qui ò e aux vins le dur, le verd, l'aigre, l'amertume, le gras, le moifi, & tous les autres défauts qu'ils peuvent contracter par les vices du tonneau : it les épure, dit-il, de ces parties groffieres qui, felon les pharmaciens & les médecins, ruinent les plus forts tempéramens. Une application fuivie l'a mis en état de ne trouver aucuns vins capables de réfifter à fes foins: en même tems qu'il en détruit les acides, & qu'il en corrige les autres imperfections, il les rend agréables & bienfaifans. Son fpécifique eft d'un très-beau rouge, & en bouteilles de pinte, portant un cachet noir, fur lequel font ces mots : Salubritas vini. Il le vend 6 liv. non compris la bouteille, la caiffe & l'inftruction pour en faire ufage. Le Sr. Heran va lui-même arringer les vins dans Paris & dans la banlieue. On le trouve chez lui les dimanches & les fêtes, le matin jufqu'à midi, & les autres jours, l'après-midi.

M. D***., avocat en parlement, demeurant à Efmoutiers, ville du Limoufin, a publié une nouvelle recette contre la morfure des ferpens. « Auffi-tôt, dit-il, qu'une perfonne fera piquée par un ferpent ou autre bête venimeufe, prenez une épine de buiffon blanc; donnez-en plufieurs coups fur la plaie, tâchant d'en faire fortir quelques gouttes de fang, & le plus que vous pourrez d'une liqueur jaunâtre qui eft dardée dans l'inftant de la morfure. Vous prendrez enfuite

une poignée de feuilles de bouillon blanc ou herbe de bonhomme, & une poignée de feuilles de verveine. Vous ferez bouillir le tout quelques minutes dans une chopine de vin rouge & le pafferez dans un linge avec expreffion; vous donnerez le liquide très-chaud au malade & vous appliquerez fur la plaie le marc, auffi très-chaud ».

M. Mongeon, receveur & contrôleur des fermes du roi à Raon-l'Etape, a imaginé, pour femer & herfer le grain, une méthode qu'il annonce ainfi dans les Affiches des Trois-Evêchés : << Tout le monde connoît, dit-il, la coutume abufive qu'ont nos laboureurs, de femer leurs grains à la main; action qui en fait perdre une bonne partie, en la jettant fur un champ voifin, ou fur des endroits qui ne produifent rien. D'un autre côté, le laboureur, en femant, l'accable, ou il s'attache à fa chauffure; autre fource de difgrace pour le grain. Il eft furprenant qu'aucun cultivateur jufqu'ici n'ait tenté de réformer une pareille méthode... Un citoyen de Blamont a inventé une méthode d'économie pour la production du grain; à fon exemple, j'ai imaginé une machine également économique pour le fe ner, & j'ole l'offrir au cultivateur, comme un préfent digne de lui & des citoyens. Cet inftrument eft un quarré long; la partie inférieure offre une herfe; la fupérieure eft une espece de crible dans lequel on mettra le grain qu'on voudra femer. Ce crible eft fufpendu de maniere que la herfe, mise en jeu, le fait vaciller, & répand fur la terre le grain, que couvre auffi-tôt la même herfe, dont les dents doivent être de fer : on pourroit les faire en bois; mais il faudroit que le marnage fût plus maffif pour donner plus de poids à cet inftrument, qui peut être conduit par un cheval ou deux tout au plus, & par une seule

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perfonne. Il est à obferver qu'il faut que le crible ait la même largeur que le marnage, & qu'il regne deffous, afin que la répande de grain (la quantité de grain répandu) foit égale à la herfe qui doit le couvrir; autrement, il couvriroit du terrein qui ne feroit pas femé ».

M. Ling ayant trouvé le moyen, par une préparation dont lui feul poffede le fecret, de détruire dans le charbon de terre toutes les vapeurs nuifibles & tout ce qui peut y fervir d'aliment à la fumée, a fait de ce minéral un combustible dont l'ufage fera auffi commode qu'économique. Il n'y a pas lieu de craindre qu'il puiffe caufer aucun incendie. Il ne produit point de fuie dans les cheminées. Si, par hazard, il vient à tomber fur le parquet d'un appartement, il s'y éteint paifiblement. Cette découverte eft d'autant plus im portante que la difette du bois fe fait fentir de plus en plus dans différentes villes, furtout à Paris. Les divers avantages de ce combuftible feront détaillés dans un Profpecus qu'on doit publier dès que la compagnie qui s'eft jointe à M. Ling, & qui lui fournit les fonds néceffaires, aura fair venir à Paris les premiers bateaux chargés du nouveau charbon de terre. On trouvera dans le même Profpedus la maniere d'employer ce minéral, & de conftruire les foyers qui lui conviennent. On affure que l'économie fera d'un tiers fur le prix du bois le plus dur, de moitié fur celui du bois commun, des trois quarts par rapport au charbon de bois, & comme 52 à 76, comparée au charbon de terre crud, dont fe fervent ordinairement les ouvriers. Le public a déjà été témoin des bons effets de ce nouveau combuftible chez M. de la Blancherie, à Paris, rue de Tournon.

Le Sr. Michel, peintre & chymifte en porcelaine, demeurant à Paris, chez M. le Tellier l'aî

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