Journal de Savoie. An 1-11, Issues 1-52

Front Cover
1820
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 16 - Du sein du plus furieux fanatisme la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate, philosophant tranquillement avec ses amis, est la plus douce qu'on puisse désirer; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus horrible qu'on puisse craindre.
Page 8 - Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé...
Page 15 - Quand Platon peint son juste imaginaire couvert de tout l'opprobre du crime et digne de .tous les prix de la vertu, il peint trait pour trait JésusChrist ; la ressemblance est si frappante, que tous les Pères l'ont sentie, et qu'il n'est pas possible de s'y tromper.
Page 16 - La mort de Socrate philosophant tranquillement avec ses amis , est la plus douce qu'on puisse désirer -, celle de Jésus expirant dans les tourmens , injurié , raillé , maudit de tout un peuple, est la plus horrible qu'on puisse craindre. Socrate prenant la coupe empoisonnée , bénit celui qui la lui présente et qui pleure; Jésus au milieu d'un supplice affreux prie pour ses bourreaux acharnés.
Page 16 - Socrate, dont personne ne doute, sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ. Au fond, c'est reculer la difficulté sans la détruire; il serait plus inconcevable que plusieurs hommes d'accord eussent fabriqué ce livre, qu'il ne l'est qu'un seul en ait fourni le sujet.
Page 1 - Quand la feuille des bois tombe dans la prairie, Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ; Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie : Emportez-moi comme elle, orageux aquilons ! 31.
Page 2 - Qui pendent sur tes eaux! Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés ! Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, Tout dise : «Ils ont aimé ! » (Méditations poétiques.) L'automne.
Page 8 - II serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ; Là le lac immobile étend ses eaux dormantes Où l'étoile du soir se lève dans l'azur. Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres, Le crépuscule encor jette un dernier rayon ; ( Et le char vaporeux de la reine des ombres Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Page 1 - Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire, A ses regards voilés je trouve plus d'attraits : C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire Des lèvres que la mort va fermer pour jamais.
Page 15 - Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe, qu'ils sont petits près de celui-là ! Se peut-il qu'un livre à la fois si sublime et si simple soit l'ouvrage des hommes? Se peut-il que Celui dont il fait l'histoire , ne soit qu'un homme lui-même?

Bibliographic information