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lent, ou par quelque autre moien ; & que. ce fut l'unique fujet des nouvelles Négociations qui s'enfuivirent, puis qu'on affûroit de la part du Roi de France, qu'il aprouveroit, & qu'il ratifieroit même tous les autres Articles, dés qu'on feroit conconvenu de quelque chofe fur le XXXVII: Que ce fut le feul motif du Voiage de Mr. Pettecum; parce que les Lettres n'avoient rien avancé là deffus, & que la Cour de France fit des inftances réiterées, afin que Jedit Sieur Pettecum y pût aller, pour voir fi fa présence n'aideroit pas à trouver quelque expédient, capable de furmonter les difficultez, qu'il y avoit à l'égard dudit Article. Mais comme, par la Réponse qu'il en a reçue, il eft évident que la France abandonne lefdits Préliminaires, qu'elle les renverse d'un bout à l'autre, & qu'el le parle d'entrer en negociation pour la Paix, fans faire aucune mention de Préliminaires; ce qui ruïne le Fondement qu'on avoit déja pofé, de méme que le but des Alliez, qui vouloient s'affûrer de certains Articles, & de leur execution, avant que de traiter de la Paix dans les formes, & de la conclure: C'eft pourquoi lefdits Députez font d'avis; Qu'on doit

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infifter, de la part des Alliez, fur les Fondemens qu'on avoit pofé de concert, & a-, vec leur aprobation ; & qu'on doit déclaqrer auffi d'un commun accord, Que pour les raifons fufdites, la Réponse que le Sieur cx Pettecum a portée, n'eft point fatisfaifante; & qu'on doit s'en tenir auxdits Articles Préliminaires, puis que la France ne fait aucune difficulté que fur le XXXVII. 1: & que Vos Hautes Puiflances ont été d'opinion, avec vos Alliez, qu'on pourroit chercher là deffus un Expédient qui fatisferoit toutes les Parties intéreffées,

Après avoir donc ouï ce raport & confideré, Que bien que tous les Seigneurs Députez des Provinces refpectives croient unanimement, que pour les bonnes & capitales raifons ci-deffus alleguées, on doit fuivre à tous égards l'Avis de leurs Députez; cependant ils comptent qu'il aura plus de force & d'efficace, s'il est foutenu de la Refolution unanime de tous les Membres de l'Union. C'est pourquoi il est trouvé à propos, & refolu, Qu'on en avertira par Lettres les Seigneurs Etats des Provinces refpectives, & qu'on leur représentera, Que le Sieur Pettecum, qui, à la requête & fur les inftances réïterées

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de la France, avoit obtenu la permission; de l'aveu des Alliez, de fe rendre à cette Cour, pour voir fi l'on pourroit trouver quelque Expédient qui pût lever les difficultez qu'il y avoit fur le XXXVII. Article des Préliminaires, en eft révenu contre l'attente générale, non feulement fans en avoir raporté un Expédient de cette nature, mais auffi avec une Réponse, où l'on ne dit pas un mot des Propofitions qu'on avoit faites ici depuis quelque temps, & où l'on abandonne les Fondes mens, dont on étoit convenu de part & d'autre, comme il a été dit, de même qu'avec une Offre d'entrer en Négocia tion pour la Paix, fans rien ajufter ni regler d'avance: Offre, qu'on a toûjours crû dangereufe, que les Alliez ne doivent pas admettre, & qui eft opposée à la Déclaration, que la France a toûjours faite, depuis qu'on eut convenu des Préliminaires, & même par fes dernieres Dépêches, favoir, Que tous ces Articles Préliminaires feroient fermes & inébranlables, tels qu'on les avoit reglez, à la referve de certaines alterations dans les Termes de l'execution, que la fuite du temps avoit rendues neceflaires, fi l'on en exceptoit le

XXXVII.

F

I

XXXVII. Article tout feul: Qu'on ne
peut inferer autre chofe de cette maniere
d'agir, fi ce n'eft que l'Ennemi n'eft pas
e traiter de bonne foi, pour en
à
venir à une Paix ferme & folide, qu'on
ne doit avoir aucun égard aux affûrances
qu'il donne de fes bonnes intentions là
deffus, puis que les effets s'accordent fi
peu avec fes paroles; mais que toutes fes
démarches vont plûtôt à femer des jalou-
fies & la mefintelligence entre les Alliez,
pendant qu'il eft refolu de continuer la
Guerre, comme toutes les Nouvelles pu-
bliques le difent; qu'il paroit auffi d'ail-
leurs, & qu'on doit l'inferer des prépa
ratifs qu'il fait par tout, avec plus de foin,
& d'aplication que jamais.

Il s'enfuit néceffairement de là, qu'il eft de la prudence des Alliez, de ne fe laiffer pas donner le change, par les proteftations générales que l'Ennemi fait de fa bonne difpofition à la Paix, ni par aucune foible apparence qui tourne de ce côté-là, & de ne rien diminuer du foin qu'il faut prendre de tous les préparatifs pour foutenir & pouffer vigoureufemeut cette Guerre, dans l'efperance que Dieu continuera de les favorifer de fa prote

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Aion,

tion: Mais il eft aujourd'hui plus néceffaire que jamais, que tous les Membres de l'Union agiffent de concert, avec le même courage & la même conftance, pour 'travailler à tous ces préparatifs & foutenir une Guerre, où Dieu a d'une façon fi miraculeufe, béní les Armes des Alliez de tant de glorieux fuccés; pour l'amener à une bonne fin, & ne perdre pas les Conquêtes & les Avantages qu'ils ont obtenu à travers tant de périls, & qui leur ont coûté tant de fang & de fi vaftes trésors: Qu'il faut fur tout faire au plus vite les derniers efforts, pour être en état de commencer de bonne heure la Campagne prochaine, & de la pouffer vigoureufement, avant que les Ennemis y puiffent paroître. Que dans cette vûë, on priera les Seigneurs Etats des Provinces refpectives, qui n'ont pas donné jufques-ici leur entier confentement à la Demande générale & à l'Etat de Guerre, de vouloir confentir au plûtôt à la Demande pour dreffer des Magafins de Fourage, recruter les Troupes, faire un Armement extraordinaire par Mer, & autres Dépenfes, & fournir à temps les Sommes, dont on est déja convenu, afin qu'à la vue de l'union,

du

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