Page images
PDF
EPUB

le qu'elle

à la Fran

Alliez

l'Empire se laissent difpofer (de Maifon de quoi l'on a pourtant fujet de Bavere tel douter) à quelque reftitution de puifle être, la Maifon de Baviere, il n'eft qui de droi que très jufte, que cette reftitu- doit couter tion, de quelque maniere qu'elce, fert le arrive, comme d'un allié de en même la France, coute au Roi, qui temps aux a bien fu fe faire payer au- d'un moyen, trefois la reftitution du Prince feur & imde Condé dans la Paix des Py- manquable, renées; fon rétabliffement dans s'ils n'en a fes biens ayant couté felon l'ar-voient meticle 79. & 82. de cette Paix d'autres, me point trois Places fortes, favoir Ro- de procurer croy, le Châtelet & Linchamp, une bonne & celui dans fes charges felon aux Cercles l'Article 84. la reftitution de la Place & Citadelle de Juliers à la Maifon Ducale de Neubourg, & la cesfion de la Ville d'Avennes fituée entre Sambre & Meufe, avec fes appartenances, dépendances, annexes & domaines. Et comme ladite reftitution de la Maifon de Baviere fe feroit dans l'Empire, & que par conféquent ce que cela coutera Tem. I, $

au

Barriere

au Roi de France doit être donné au Corps de l'Empire; Ainfi l'Equivalent de cette reftitution devroit être de juftice d'autant plus confiderable, que non feulement l'Electorat & le Duché de Baviere font des pieces très importantes, dont les revenus furpaffent du moins de dix fois ceux de toutes les terres, dont on demande encore par d'autres raifons la reftitution au Roi de France, mais que c'eft aussi une chofe extraordinaire de reftituer des Etats de l'Empire, qui ont été mis dans le ban. Et c'est en cette reftitution, telle qu'elle puiffe être, que confifte ausfièn

tout cas entre autres un moyen

tout-à-fait fûr & immanquable pour les Alliez, de pouvoir pro curer, s'ils veulent feulement, une Barriere folide aux Cercles. Il reste encore à examiner

La

La facilité qui fe trou- Troifiéme ve du côté du Roi de de cette de

defondement

France de faire cette re- mande, qui

ftitution:

Cette facilité fe montre.

confifte dans la fa.

cilité

qui fe

trouve du

côté de la

France de

re, prouvée

I. En ce que felon ce qu'on lui Safaia reprefenté amplement ci deffus, le Roi ne donne rien de fon Roiaume, mais reftitue feu. Par la qualement ce qui a de tout temps reflitution lité de la appartenu à l'Empire.

me de Fran

ce.

[ocr errors]

revient an

qui ne conII. Les Revenus auffi bien tient rien des trois Evêchés, qui font fort du Royaupetits, que des terres & des droits de la Maifon d'Autriche en Alface cedés à la France par la La petitef Paix de Munfter, font peu de fe de ce qui chofe, fi le Roi s'en fert felon Roi de ces le fens literal de cette Paix; car terres, pour ce qui eft des Revenus or- quand il dinaires,les Evêques, & la famil- en fert felon le fens le des Ducs de Milleraye, laquel- literal de la le le Roi a beneficiée de la Prefe- Paix de Aure des dix Villes en Alface Munter, avec d'autres biens "Y fituez,

S 2

com

être

comme auffi les autres Donataires du Roi, les tirent de toutes ces terres ; & pour ce qui eft des Tailles, & autres impôts extraordinaires, que les sujets donnent principalement en temps de guerre, ils ne peuvent pas non plus de grande conféquence dans un Pays fi petit, le grand profit que le Roi a fait de ce Païs étant venu proprement des terres des Princes & Etats de l'Empire fituez en Alface, fur la liberté & immediateté defquels il a empietté, & y a établi fa Souveraineté contre le fens literal de ladite Paix de Munster de forte qu'à l'égard de l'utilité pecuniaire, (à prendre la chofe felon ce que le Roi de France feroit en droit de tirer de ce Pays en vertu de la Paix de Mun. fter) il ne peut pas faire raifonnablement de la difficulté à cette reftitution, quand il a l'intention fincere d'avancer une chofe univerfellement fi falutaire qu'eft la Paix, & de la faire é

[ocr errors]

quitable & durable.

le

l'entiere

III. Mais il n'y peut pas auf- La contifi faire de la difficulté à l'égard nuation de de la feureté de fon propre Roy-feureté du aume, qu'on pourroit peut-être Royaume dire être beaucoup diminuée par de France cette reftitution; car outre que nonobftant cette refti l'équité demanderoit dans le cas tution, prefent, où l'on veut de part & d'autre des Barrieres, que le Roi de France rendit les terres, qui ont d'ancienneté conftitué la Barriere de l'Empire, & fe contentât de celle, que son Royaume a eu auparavant , par moyen de laquelle il a été tant de fiecles en feureté, ou s'en fit une nouvelle dans fes propres Etats, il eft auffi connu à tout le monde, que quand même la France feroit entierement ouverte du côté des Cercles elle n'auroit pourtant rien à craindre, ni des Cercles, ni de P'Empire; ce Corps n'étant pas propre, & comme l'experience donne affez à connoître, n'en aiant auffi jamais eu le deffein, S. 3

par

de

« PreviousContinue »