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m'a donnée, de vous dire, qu'étant perfuadé, Meffieurs de vôtre bonne volonté pour contribuer à un fi grand bien, il fera fort aife, que Meffieurs les Etats Généraux vous donnent leur Pouvoir pour affifter aux Conférences propofées; qu'il confent être tenues dans tel lieu, qu'on jugera convenable entres les deux Armées, pour le temps qu'elles resteront en Campagne, & enfuite entre Bruxelles & Mons. Je vous prie d'inftruire Meffieurs les Etats Généraux de ces difpofitions du Roi Trés Chrêtien auxquelles j'efpére, que les leurs fe trouveront conformes, pour le repos & le bien de la Chrêtienté. J'attends par vous leur reponse, & fuis, Meffieurs, tout à vous,

Signé,

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M. Emanuel, Electeur.

Mons ce 21. d'Octobre 1706.

Extrait des Refolutions de Leurs Hautes Puiffances les Seigneurs Etats Generaux des Provinces Unies des Pais Bas.

L

Du Vendredi 19. de Novembre 1706. es Sieurs Tullekens & autres Députez de Leurs Hautes Puiffances, pour les Affaires Etrangères, ont rapporté à l'Affemblée, que les Sieurs van Collen & Cuper, deux des Députez de Leurs Hautes Puiffances à l'Armée, par une Lettre adreffée au Greffier Fagel, datée du 23. Octobre dernier, en avoient envoyé une de l'Electeur de Baviére, en date du 21. du même mois, écrite aux Députez de Leurs Hautes Puiffances à l'Armée, & renduë auxdits Srs. van Collen & Cuper, qui alors étoient feuls à l'Armée, par laquelle Lettre l'Electeur de Baviére propose au nom du Roi TrésChrêtien, qu'on tienne une Conférence entre les deux Armées, ou entre Bruxelles & Mons, pour traiter d'une Paix avec l'Etat & fes Alliez: Qu'eux Srs. Députez pour les Affaires Etrangeres, ayant eu communication de cette Lettre, avoient jugé être de l'utilité de l'Etat, &

de

de la Cause Commune, de tenir fecrette. cette affaire, jufques à l'arrivée du Prince & Duc de Marlborouh, qui étoit attendu ici peu de jours après; vu que le même Prince & Duc avoit reçu de l'Ele&eur de Bavière une Lettre de même teneur. Que ledit Prince & Duc étant ar rivé ici, eux Sieurs Députez en avoient parlé & concerté avec lui, & mis enfuite par écrit un projet de réponse, qui pourroit être donné à la Lettre de l'Ele&teur de Baviére, par les Sieurs van Col. len & Cuper, qui l'avoient reçuë; lequel projet, quand il feroit aprouvé par Leurs Hautes Puiffances, ledit Prince & Duc répondroit fur le même pied de la part de Sa Majefté de la Grande-Bretagne. Sur quoi ayant été déliberé, Leurs Hautes Puiffances ont remercié lefdits Sieurs Deputez de la bonne conduite qu'ils ont tenue dans cette affaire; & de plus il a été trouvé bon par ces préfentes, de tenir le fufdit projet de réponse, ci-dessus inferé, pour arrêté, & de requerir & authorifer les fufdits Srs. van Collen & Cuper de le dépêcher & figner, comme il eft conçu qu'enfuite il fera envoyé au Velt-Maréchalle Sieur d'Overkerque, pour

.REPONSE:

à la Lettre de

Monfieur l'Electeur de Baviere,

par les

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Députez de Leurs' Hautes
Puiffances.

MONSEIGNEUR,

- Vôtre Altefle Electorale nous ayant fait l'honneur de nous informer par fa Lettre du 21. d'Octobre dernier, des intentions de Sa Majefté Trés-Chrêtienne, d'avan cer la conclufion d'une Paix folide & du rable, en propofant l'envoi des Députez de part & d'autre en quelque lieu entre les deux Armées, ou aprés leur feparation, entre Mons & Bruxelles, pour entrer en Conference fur un fujet fi important; nous n'avons pas manqué d'en faire part aux Seigneurs Etats Généraux inceffamment. Vôtre Alteffe Electorale ayant fait la même ouverture au Prince & Duc de Marlborough, Leurs Hautes Puiffances n'ont pas trouvé bon, que nous répondiffions, avant que ledit Prince & Duc

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tût fes réponses d'Angleterre; & c'est la raifon, pourquoi nous ne l'avons pas fait plûtôt. Préfentement Leurs Hautes Puiffances nous ont chargé de dire à Vôtre Alteffe Electorale, qu'elles ont appris avec beaucoup de plaifir les affurances, que vous leur donnez de l'inclination fincére de Sa Majesté Trés-Chrêtienne, à chercher les moyens de parvenir au plûtôt à une Paix folide & durable avec tous les Alliez. C'eft juftement cette Paix, qu'elles fouhaitent & defirent: Tous, ceux, qui connoiffent les inclinations & les intérêts de leur République, en conviendront aifément; auffi l'Etat ne feroit ja◄ mais entré en Guerre, s'il avoit pû conferver la Paix avec quelque feureté. Vôtre Alteffe Electorale fait, avec combien de foin & de fincérité, Leurs Hautes Puiffances y ont travaillé ; mais comme leurs efforts pour cela ont été inutiles, & qu'on les a contraint de prendre les Armes, enfemble avec leurs Hauts-Alliez, pour la défenfe de leur liberté & de la fûreté publique, elles feront bien aifes de les pofer le plûtôt qu'il fera poffible, quand elles pourront le faire avec la fatisfaction de tous leurs Alliez, & à des conditions, Tom. I.

B

qui

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